Fan de La voie du sabre, lorsque j'ai appris que Thomas

Day

sortait un livre dans la même veine -- en gros, prendre un personnage historique et romancer tout cela en l'enrobant dans son imaginaire -- j'ai foncé.

Alors ici, il revisite Chaka Zulu, l'homme à la base de la nation homonyme, celui qui ne perdit aucune bataille. Et j'étais curieux de voir ce qu'il allait faire de ce personnage si fascinant. Je dois dire que j'ai bien aimé ce personnage à la fois habité d'une vision et victime de ses passions. J'ai trouvé que l'auteur réussissait à le rendre magnétique comme peuvent l'être les figures emblématiques, mélange de cette attractivité et de cette crainte qu'ils inspirent.

Roman bien maîtrisé aussi. Peut-être trop même car je n'ai pas retrouvé les envolées lyriques de La voie du sabre. Par moments, Thomas

Day

semble un peu trop en retrait, au point de me donner parfois une impression de froideur dans le ton. Néanmoins, malgré cela, le roman reste attractif et passionnant. Enfin, Thomas

Day

disait sur une interview du Cafard Cosmique que ce roman était Myazakien dans son volet surnaturel. Je confirme. Il l'est si bien que j'ai eu autant de mal à adhérer à cette vision de dieux-animaux géant que lors de mon visionnage de Princesse Mononoke. Comme quoi la référence est réussie.

Bref ! Un livre intéressant, très bon, et qui malgré tout n'a pas été la claque que fut pour moi La voie du sabre... et je crois que c'est là le problème. Car malgré un principe de départ similaire, la démarche des deux romans est radicalement différente, ce qui entraîne qu'on peut aimer l'un et non l'autre et qu'il vaut mieux oublier de les comparer.