"Une bataille inégale - une de plus. A trois contre quatre, comme d'habitude. En l'occurrence, dans le système de Sylvanna, contre les quatre-vingt vaisseaux d'un noir de mort qui franchissaient à l'instant même l'orbite de la planète la plus éloignée du soleil, formation conique à la base tournée vers l'avant et à la pointe occupée par le vaisseau amiral..."
L'histoire :
Jay Palmer est commandant dans les forces spatiales humaines, réparties sur des centaines de mondes de la galaxie. Mais le moral n'est pas au beau fixe : les Doglaaris sont en guerre avec eux depuis des centaines d'années, et l'on peut dire que les humains perdent du terrain inexorablement dans une guerre d'usure dont l'issue est unanime et calculée par les meilleurs ordinateurs, l'extermination de la race humaine est proche. Mais il reste un espoir : le système d'origine, le système solarien, isolé depuis longtemps de la guerre et du restant de l'humanité, prépare l'arme secrète, qui délivrera l'homme des peines et du massacre. Mais les solariens n'ont pas donné signe de vie depuis des décennies, jusqu'à ce qu'un vaisseau solarien apparaisse ...
Un bon space 'op.
Les Solariens constitue un typique space 'op, où l'humanité essaimée à travers la galaxie, est confrontée à un ennemi mortel. Il reste un mince espoir représenté par la Terre des origines. Rien d'original ici, l'intrigue est vue, revue et re-revue. Les hommes ont évolué de telle manière que les ordinateurs prennent une grande part dans les décisions humaines. La machine est plus forte que le cerveau ? Et c'est là qu'intervient l'homme de demain, plus malin, plus fort encore que la machine.
De plus, ces solariens sont revenus aux bonnes vieilles valeurs du XXeme siècle, avec les plaisirs au quotidien, des valeurs reposant sur ce que nous vivons, et c'est une révélations pour ces pauvres humains qui ne connaissaient rien à la vie : nous sommes des êtres imprévisibles et capables de se transcender !
Les méchants sont manichéens à souhait, sans véritablement être psychologiquement décrits, mais chut ! vous découvrirez pourquoi, et on ne se doute jamais de l'issue du combat ;))
Dénouement.
Malgré tous ces défauts, clichés, il faut dire que la fin est malgré tout mieux finie que le roman démarre, avec une bonne surprise à l'arrivée, ce qui rattrape amplement le roman.
En fait,
Spinrad
nous écrit là son premier roman, dont l'écriture n'égale en rien celle de Jack Barron et l'éternité. L'auteur n'a pas encore acquis la maturité pour écrire des chefs-doeuvre, mais il est en devenir. A lire, par curiosité.Extraits :
"Agité malgré la fatigue, il se leva et se mit à faire les cent pas. A vrai dire, le problème se réduisait à une question : le Solariens étaient ils, oui ou non, dignes de confiance ?(...) Jamais Palmer n'avait vu des gens aussi chaleureux, ouverts, décontractés. Ils semblaient totalement imperméables à la jalousie et prêts à partager..."