2017, faudra-t-il accoucher tes lectures avec le forceps?

Coma de Frédéric Dard... Les Aventures d'un chat de Benjamin Rabier ...

Je lis le dernier quart de l'intégrale des nouvelles de Dick (1963-1981).
Au temps de poupée Pat, texte qui a inspiré en partie Le dieu venu du Centaure, chef-d'oeuvre s'il en est, est assez moyen, pour ne pas dire décevant par rapport au roman (un peu comme le roman Blade runner est une déception par rapport au film).
Préface remarquable de Jacques Chambon et Hélène Collon (surtout qu'ils y disent le plus grand bien d'Alain Dorémieux).

Après le somptueux Vermillion sands de Ballard, j'aborde Le fleuve des Dieux de mon très cher Ian McDonald.

Toujours dans le second volume de l'intégrale des nouvelles de Dick, que je vais finir d'ici quelques jours.
Je n'aime vraiment Dick que quand il est dickien : réalités fuyantes, losers en guise de perso, empathie ou bien l'humour. C'est dommage qu'à quelques exceptions près (La foi de nos pères ou la magnifique Fourmi électrique), la plupart de ses nouvelles ne soient pas dickiennes, mais juste quelconques.
Comme Priest, à qui il est souvent comparé, Dick est bien meilleur en roman qu'en nouvelle.
Il est cependant intéressant de voir comment il peut tirer un chef-d'oeuvre d'un texte sans grand intérêt (Au temps de poupée Pat qui deviendra Le dieu venu du Centaure).
Dick a écrit beaucoup de nouvelles, mais il est loin, AMHA d'égaler les maîtres du genre, comme Harlan Ellison (qui peut l'égaler ?), Silverberg, Ballard, Bradbury ou pour la francophonie Andrevon.

		Olivier : Dick est bien meilleur en roman qu'en nouvelle.

Je suis bien d’accord avec ça.

		Olivier : les maîtres (anglo-saxons) du genre, comme Harlan Ellison (qui peut l'égaler ?), Silverberg, Ballard, Bradbury

Je me suis souvent régalé des nouvelles d’Harlan Ellison, ses textes témoignent d’un caractère plus explosif que celui de ses collègues et sont par là même souvent plus percutants ; pour autant, je ne le situerai pas au-dessus des trois autres formidables nouvellistes que tu cites.

(cela dit, je suis loin d’avoir tout lu des fictions d’Ellison : une quarantaine sur quoi, le double traduit en français ?)

Il a pas mal été traduit dans les années 70-80 : 2 recueils de jeunesse chez Marabout (dont le texte qui a inspiré Terminator : Ainsi sera-t-il et Du pays de la peur), et 4 recueils chez Les humanoides associés (La bête qui criait amour au coeur du monde, Gentleman junkie, Hitler peignait des roses et son recueil à 4 mains La chanson du zombie, qui inspirera Andrevon pour Compagnons en terre étrangère).
Puis une tentative de retour au début des années 2000, avec La machine aux yeux bleus (son livre d'or, où il choisit ses nouvelles favorites, et mazette, quel talent !) et Dérapages (dont un superbe texte écrit avec Silverberg).

Et j'oubliais, pour la francophonie, Daniel Walther, excellent nouvelliste s'il en est !

Un nommé Peter Karras de George P . Pelecanos ...très bon !!!

Lu la novella My work is not yet done de Thomas Ligotti.

Du Ligotti pur jus, sur le fond (l’obscurité derrière le monde ; l’illusion de la conscience et du libre-arbitre) comme sur la forme (menues originalités de présentation ; présence de la figure du mannequin).

C’est d’une lecture fluide, agréable, et ça ne manque pas d’une certaine imagination macabre, mais je commence à craindre que l’auteur ne peine à se renouveler.

Après avoir lu Le village des damnés (aka Les coucous de Midwich), j'ai enfin succombé à Chocky de John Wyndam. Voici une réussite incontestable de ce petit maître de la SF. Un roman sur l'enfance et sur l'autre. Une merveille en moins de 200 pages.

Les enquêtes du commissaire Joubert - L'étreinte - De Jean - Charles Aschero .