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En 2018, du cinéma en super 8 ?


  Sujet proposé le 04/01/2018 à 18h52 par Fiotox
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Olivier

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 30/08/2018 à 10h23  
Lady BIrd : j'avais vraiment beaucoup aimé ce film au ciné, et je l'ai carrément adoré en le revoyant.
Je suis vraiment surpris et déçu qu'il n'ait rien eu aux Oscars.

Un amour de Swann de Volker Schlöndorff.
Décors sublimes et casting à pleurer : Jeremy Irons magnifique en Swann rongé par la jalousie, Delon sublime en Charlus méphitique et cassant, certainement l'un de ses plus beaux rôles (lui qui dans les années 80 a tourné pas mal de nanars ; Visconti rêvait de donner ce rôle à Marlon Brando) Fanny Ardant, Charlotte de Turckhiem, Marie-Christine Barrault.
L'adaptation déborde légèrement, puisqu'elle reprend des éléments ultérieurs de l'intrigue, mais le film est belle reconstitution de l'époque. Une adaptation fidèle et réussie, même si Proust reste pour moi difficilement adaptable.


Citation :

Un film fort sur la guerre d’indépendance irlandaise, narrant à la fois la lutte contre la domination anglaise et les déchirements entre frères d’armes.

Très bon casting d’ensemble (peu de noms connus, hormis Cillian Murphy et Liam Cunningham)

J'avais vu le biopic sur Michael Collins, qui était intéressant, mais un peu institutionnel : on s'intéresse aux célébrités de l'histoire. Le film est parfois assez difficile à suiver pour quelqu'n qui ne connait pas l'histoire de l'Irlande.
Ce qui m'a beaucoup plu dans le film de Loach, c'est son accessibilité: il permet de se familiariser avec une période douloureuse sans ne rien y connaitre.
Et surtout, il fait tout cela à hauteur d'hommes, au plus près du terrain et des cruels dilemmes (SPOILER lla destinée de Cillian Murphy, qui exécute un mouchard puis finit tragiquement, avec une interprétation sublime de ses derniers instants, sa détermination, son empathie pour les miséreux et son intégrité dans l'église, quand il prend le curé à partie, sa perte d'illusion sur la libération nationale).
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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morca

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 30/08/2018 à 19h30  

Citation :

Vraiment, 'fallait pas...

Oh my Dog ! Va-t-elle s'en tirer en prétextant le kitsch ?
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 04/09/2018 à 16h50  

Olivier :

Grosse déception : Phantom thread de Paul Thomas Anderson. J'avais beaucoup aimé There will be blood, mais là, à moins d'être passionné par les ciseaux, les aiguilles et les fringues des rombières anglaises des années 50, c'est d'un ennui mortel.

Parce que je craignais d’éprouver cet ennui (le milieu de la haute-couture ne m’attire guère), je n’étais pas allé le voir en salle et c’est avec circonspection que j’abordai son visionnage sur petit écran, me disant que j’allais concentrer mon attention sur les acteurs et la mise en scène (depuis There will be blood, je trouve que P.T. Anderson, c’est parmi ce qui se fait de mieux, aux USA, en terme de régularité au plus haut niveau).

Sur ces deux points, je n’ai pas été déçu, bien au contraire !

Daniel Day-Lewis, le perfectionniste, a un style de jeu qui sied parfaitement à son rôle ; Lesley Manville (que je n’avais vu que dans le téléfilm The firm, où elle avait trente ans de moins), est impeccable dans un personnage à l’allure, quelque peu trompeuse, de Ms Danvers, et la luxembourgeoise Vicky Krieps est une belle révélation (elle te fait part de son désaccord, Olivier... ;-)

La mise en scène est souveraine ; la photographie et la musique, au diapason.

Pour ce qui est de l’histoire, si ce qui concerne les personnages annexes (telles les clientes) ne m’a pas franchement passionné, tout ce qui tient des rapports entre les trois personnages principaux a doucement, mais sûrement, gagné mon intérêt.
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Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 07/09/2018 à 10h14  


Le canardeur (Thunderbolt and Lightfoot) de Michael Cimino.

Buddy movie qui tourne au film de braquage, un bon divertissement avec de l’action, de l’humour, des personnages attachants.

Hormis pour la fin (particulièrement amère), la camaraderie et les paysages du Montana, bien malin celui qui aurait deviné que Cimino allait faire suivre ce premier film par Voyage au bout de l’enfer...
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dernière édition : 07/09/2018 à 10h56   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 16/09/2018 à 11h39  
Invasion de Kiyoshi Kurosawa.

Relativement déçu par Creepy et Le secret de la chambre noire, j'avais zappé son film suivant, Avant que nous disparaisssions.
Invasion s'inspire de la même œuvre (une pièce de théatre) et raconte les prémisses d'une invasion extraterrestre massive.
Ici, des éclaireurs s'emparent du corps de terriens et étudient leurs ennenmis, ou proies, en collectant, par simple contact, divers "concepts" à leurs victimes
(ainsi, cette jeune femme qui se retrouve privée du concept de "famille" et devient terrorisée par ces étrangers dans la maison...)

À partir de là, l'histoire est assez simple mais j'ai trouvé les personnages principaux
(un jeune couple ordinaire) assez attachants et, côté mise en scène, outre son sens remarquable du cadre, Kurosawa a toujours le chic pour tenter des choses (ce ne sont pas toujours des réussites mais quand ca l'est, c'est brillant - je pense dans le cas de ce film à des jeux sur les reflets).
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dernière édition : 16/09/2018 à 11h41   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Olivier

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 16/09/2018 à 22h25  
Du Dirk Bogarde :

The victim
Un film parfois un peu plombé par un léger manque de subtilité dans la façon d'asséner son message. Reste toutefois un bon polar, avec des maîtres-chanteurs assez bien campés, et un Bogarde qui trouve enfin le rôle qui lui permet de quitter les rôles superficiels.

The servant et Pour l'exemple de Joseph Losey.
Le second a été tourné en 3 semaines, et on est loin des reconstitutions de Kubrick dans Les sentiers de la gloire. Toutefois, cette histoire d'un soldat injustement fusillé pour l'exemple est plutôt bien menée, avec une noirceur et un désespoir qui rendent le film touchant.
Le premier est un véritable chef-d'oeuvre, un film tout en psychologie et en subtilité, avec un Bogarde absolument jouissif, en domestique manipulateur et cynique.

Du Carpenter :

Vampires
Je ne l'avais jamais vu, et il a plutôt bien vieilli, et reste un film fort agréable.
Revu aussi Ghost of Mars qui, lui, a horriblement vieilli, et est difficilement regardable.
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Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 18/09/2018 à 16h52  


Fear Itself, série produite par Mick Garris sur le même modèle que ses Masters of horror mais avec une distribution un peu moins prestigieuse.

Le premier épisode est sympathique : le chevronné Stuart Gordon filme Elisabeth Moss en fliquette amatrice d’horreur (elle lit Cemetary Dance) aux prises avec un sorcier cajun anthropophage.

Le deuxième, signé Brad Anderson, avec Eric Roberts dans le rôle d’un flic violent rattrapé par ses démons, n’est pas mal non plus (si l’on évite sa VF maladroite).

Le reste est au mieux médiocre.
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dernière édition : 18/09/2018 à 16h53   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 19/09/2018 à 11h02  

Olivier :

The servant (...) de Joseph Losey (...) est un véritable chef-d'oeuvre, un film tout en psychologie et en subtilité, avec un Bogarde absolument jouissif, en domestique manipulateur et cynique.

+ 1


Olivier :

Du Carpenter : Vampires (...) a plutôt bien vieilli, et reste un film fort agréable.

Je ne l’ai pas revu depuis sa sortie cinéma et j’avais bien aimé cette série B à l’ancienne, mal élevée comme son héros.
Par contre, j’avais trouvé la fin un peu décevante comparé au début qui place le spectateur dans le feu de l’action et son décor de western, atypique pour un récit de vampires.

(je m’aperçois que c’est le seul film de John Carpenter que j’ai vu en salle... Ç’a pu compter dans ma bonne appréciation : s’il y a une chose qu’il faut reconnaître au réalisateur, c’est bien sa maîtrise du format cinémascope)
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Jim

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 20/09/2018 à 10h39  


Les rescapés du futur (Futureworld) de Richard T. Heffron.

Suite de Mondwest (Westworld), qui à mon avis ne valait guère que par son pitch et l’interprétation toute mécanique de Yul Brynner, ce film déroule une intrigue mollassonne de valeureux reporters se débattant au cœur d’un complot industriel.

Apparaissent tardivement les personnages d’un vieux technicien et du robot humanoïde qu’il a sauvé de la casse : leur relation est sans doute ce qui présente le plus d’intérêt dans cette histoire mais elle n’a pas le temps d’être véritablement développée.

Pour ce qui est du pistolero joué par Yul Brynner... : utilisé seulement dans une séquence de rêve, comme amant fantasmé, je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer.
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dernière édition : 20/09/2018 à 12h27   Consulter le profil de Jim  Envoyer un message privé à Jim  
Olivier

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RE : En 2018, du cinéma en super 8 ? 22/09/2018 à 16h23  
Climax de Gaspar Noé.
Le réalisateur revient en très grande forme, avec un film court, très intense et éprouvant.
La bande-annonce en offre un excellent résumé.
J’aime beaucoup le début, où l’on voit le casting des danseurs sur une télé, avec une pile de livres sur la gauche, et de VHS sur la droite (Romero, Argento, le fabuleux Schizophrenia, Buñuel...).
Noé est un virtuose de la caméra, qui virevolte et se faufile, pour mieux accentuer la montée du malaise, toujours soulignée par la BOF. Les décors et les couleurs ajoutent une magnifique touche expressioniste (la présence d.un livre sue Murnau est due à tout sauf au hasard).
Donc c’est très simple : le film,plaira aux fans du réal, et indisposera les autres.
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé.

Heat de Michael Mann.
Mann a un talent incroyable : celui de faire des fills profonds à partir d’intrigues vues et revues dans le film noir (un flic traque une bande de braqueurs). De Niro est excellent, Pacino pas en reste, et le film est une belle réussite.
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