En 2019, mes lectures ne sont pas du bluff

L’anthologie The Grimscribe’s Puppets s’ouvre sur une nouvelle remarquable (nommée au Shirley Jackson award) : Furnace de Livia Llewellyn.

L’autrice traduit magnifiquement quantité de motifs utilisés par Thomas Ligotti (l’obscurité dévorante, la réalité qui s’étiole, la ville déshumanisante, les saynètes façon théâtre grotesque, les mannequins...), évoquant à la fois les images et les sentiments de son œuvre. C’est un de ces pastiches tellement respectueux qu’on pourrait se dire qu’il a été écrit par l’auteur original.

PS : l’illustration de l’édition italienne du recueil éponyme de Llewellyn rend assez bien l’esprit du texte.

		lacroute : J'attaque Chantier de Richard Bachman

Décidément, tu fais dans le roman oublié... ^^

De Bachman, on connaît surtout Rage (pour son sujet encore terriblement d'actualité)
et Marche ou crève, voire Running Man (à cause ou malgré son affreuse adaptation cinématographique ?) et La peau sur les os.

Idée dans la mouvance de ton propos, Jim..
On pourrait ouvrir un fil special "Romans oubliés" qui pourrait être marrant dans le sens où les oublis des uns pourraient être les incontournables des autres.

Adolescence, révolte, satire, musique du début des années 90, celui-là, il ne va pas faire long feu. A peine commencé et déjà je jubile.
Petit extrait, histoire de donner un aperçu du phénomène.

		Citation : Pile à ce moment-là, deux Jacky en coupé Trans-Am rouge se sont arrêtés au feu à côté de nous, leur stéréo braillant Smoke on the Water, du plus abominable groupe de branleurs de classic rock qui ait jamais existé, Deep Purple ; et puis, comme d'habitude, ils ont commencé à balancer des vannes sur les cheveux de Gretchen, ce qui n'était pas du tout une bonne idée. Sympa la coupe !a rigolé le chauffeur, levant le pouce en direction de Gretchen tout en mettant un coup de coude à son pote. Il avait un formidable monosourcil et une veste en jean délavée, découpée aux épaules pour ressembler à un vrai gilet sans manche super cool - sauf qu'il était pas super cool, mais minable et vulgaire. Tu t'es faite ça tout seule exprès ? a crié l'autre type en levant les mains, feignant la perplexité. Il était plus grand, lunettes à verres réfléchissants et bandana aux couleurs du drapeau américain. Les commentaires de ces deux abrutis étaient typiques du South Side de Chicago : totalement inutiles, totalement sans intérêt et même un peu hypocrites, vu que les deux types arboraient d'impeccables coupes mulet qui leur tombaient jusqu'aux épaules et qu'auraient enviée tout forain qui se respecte.

Ah oui! Ç'a l'air savoureux...

		Citation : coupes mulet

Oh my dog ! J'aurais du imaginer que ça avait un nom !

morca >> Tu ne connaissais pas le nom ?



En cherchant sur le net, on découvre qu'un festival a été organisé en Belgique pour louer les qualités capillaires de cette coupe et la créativité des coiffeurs. Cela donne des envies de voyage, hein ?

		Citation : morca >> Tu ne connaissais pas le nom ?

Absolument pas ! Et je trouve que ce nom est une raison suffisante pour ne pas arborer cette fantaisie capillaire...

		lacroute : On pourrait ouvrir un fil special "Romans oubliés" qui pourrait être marrant dans le sens où les oublis des uns pourraient être les incontournables des autres.

Bonne idée, je trouve. À essayer.

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Where we all will be, une nouvelle de Paul G. Tremblay.

Une belle construction dès le début, allusif, prenant dans le suspense.
Ensuite se dévoile un motif assez classique du fantastique de terreur, celui des lemmings humains, qui débouche sur des visions dantesques, puis un final avec juste ce qu'il faut de hors champ et d'incertitude sur l'avenir.
Pas mal du tout.

Qui s'y colle..?