En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre

C'est compliqué de voir certains films. J'ai enfin réussi à trouver une salle projetant "The Substance" par chez moi. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le film de Coralie Fargeat est une satire sans concession qui va très loin dans la destruction et l'autodestruction.
Entre injonction à ne pas vieillir et injection pour rajeunir, "The Substance" ne s'embarrasse pas en effet avec la pudeur d'une société du spectacle fondamentalement hypocrite. Réduite à un corps, que dis-je à une plastique validée par des vieux messieurs et les groupies du paraître, Elisabeth/Sue se délite progressivement dans un culte de l'image qui réprouve les imperfections naturelles et voue aux gémonies l'obsolescence du corps. Les gros plans sont féroces et le déroulé de la narration impitoyable jusqu'au dénouement explosif, un must en matière de body horror que l'on déconseillera aux fans de miss France. D'aucuns qualifieront ce film de woke. Je leur réponds : fuck off !

Le crime ne paie pas - film à sketches franco-italien réalisé par Gérard Oury en 1962.

Les chambres rouges de Pascal Plante.

Entre étude de caractère, drame judiciaire et thriller cyber, ce film québécois suit la "groupie" d'un tueur en série présumé, alors qu'elle assiste à son procès dans une affaire de snuff movies diffusés sur le dark net.

Bien que presque totalement dépourvu d'images d'horreur explicites/graphiques, le film m'aura, par ce que certaines des scènes suggèrent ou impliquent, secoué à plusieurs reprises.

		tj : ... alors ne regarde pas The conclave ou tu vasjeter ta tele par la fenetre au twist final....

déjà fait mais elle marche toujours.

Reality de Tina Satter.

Un docu-drama reconstituant, d'après ses rapports, l'interrogatoire par le FBI de Reality Winner, jeune analyste des Services Secrets Américains accusée de divulgation de documents confidentiels (elle sera lourdement condamnée).

Le début du film, par le décalage entre les intentions et les manières des interrogateurs, par leur attachement à leur règlement jusqu'à l'absurde, est vertigineux : c'est Kafka au pays de Trump.

La suite est malheureusement moins convaincante.
D'une part, parce que la réalisatrice, mettant en image sa propre pièce de théâtre, veut manifestement "faire cinéma" et pour cela use d'effets de mise en scène que je trouvai systématiquement grossiers ou inappropriés.
D'autre part, parce qu'une fois passée la première grosse révélation, l'intrigue devient plus convenue (mais pas inintéressante pour autant, par le portrait kaléidoscopique qu'elle fait de l'héroïne, entre peluche Pikachu et AR-15 rose).

Stalag 17 - De Billy Wilder - 1953
Par Billy Wilder, Edwin Blum
Avec William Holden, Don Taylor, Otto Preminger
Synopsis :
Durant la Deuxième Guerre mondiale dans le Stalag 17, deux prisonniers tentent de s'évader mais sont abattus. De plus, les Allemands découvrent l'existence du tunnel où tous les prisonniers devaient s'évader. Il y a donc un traître parmi les détenus... Sefton, un officier magouilleur et adepte du marché noir, est soupçonné.

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Vraiment la grosse caricature , dommage , l'idée du traitre dans la chambrée est bonne , mais la rigolade de trop gêne le déroulement du sérieux du film. la série Papa Schultz a dû être tiré de là .
Se regarde quand même .

Porte des Lilas - film 1957 - Par Jean Aurel, René Clair
Avec Pierre Brasseur, Georges Brassens, Georges Aminel .
Synopsis :
Pour échapper à la police, Barbier, un gangster, trouve refuge chez un chanteur anarchiste surnommé "L'Artiste". Cette arrivée va bouleverser l'existence de Juju, un copain de "L'Artiste". Pilier de bistrot, Juju veut à tout prix devenir le protecteur de Barbier, dont il admire l'audace et le succès auprès des femmes.

Un film nostalgique d'une autre époque ,sur l'amitié , l'amour , la simplicité .

Non coupable
De Henri Decoin (1947)
| Par Marc-Gilbert Sauvajon
Avec Jean Debucourt, Michel Simon, Jany Holt

Synopsis :
Michel Ancelin est un médecin méprisé qui a plongé dans l'alcoolisme. Une nuit, en conduisant en état d'ivresse, il renverse et tue un motocycliste, devant Madeleine Bodin, sa jeune amie. Il maquille le méfait en banal accident. Une série de drames vont s'ensuivre.
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Une petite pépite peu connue ou oubliée , Michel Simon étonnant en criminel machiavélique .Très bon film .

Toujours dans le noir et blanc .. :)

Entre 11 h et minuit . Par Marcel Rivet, Henri Decoin (1949)
Avec Louis Jouvet, Madeleine Robinson, Robert Arnoux
Synopsis
L'inspecteur Carrel découvre dans le souterrain des Ternes un homme abattu lui ressemblant étrangement. Pour faire aboutir son enquête, il profite de cette ressemblance et se fait passer pour la victime, Vidauban, qui semble-t-il était le chef d'une bande de malfaiteurs. Une seule personne, Lucienne, sa dernière victime, n'est pas dupe de la substitution.
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Un bon polar avec une intrigue un peu trop tarabiscotée , et un sublime Jouvet .

		Citation : Jouvet

alors là, si on me lance sur Jouvet …
Et Jules Berry, t'imagine un film sur le cirque politique actuel avec un Berry dans un rôle de politicien ...