En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre

Nosferatu de Robert Eggers.

Ce second remake de l'adaptation (dénuée de droits…) du Dracula de Stoker par Murnau, je l'attendais avec circonspection ; car autant j'ai beaucoup aimé les deux premiers films d'Eggers (The VVitch et The Lighthouse), autant je me méfie de la concrétisation de projets rêvés par des réalisateurs, qui finissent souvent dans la catégorie des "grands films malades".

Et finalement, je trouve que celui-ci est plutôt une réussite.

Je suis quand même partagé sur deux points importants : les personnages de Nosferatu et Ellen.
J'apprécie beaucoup le Comte dans la partie transylvanienne, où il évolue dans la pénombre (baser son apparence sur le portrait fameux de Vlad Țepeș: on se demande pourquoi ça n'avait pas été fait plus tôt…) ; mais en pleine lumière la texture de son maquillage ne me convainc pas
Concernant Ellen, je trouvé le jeu de Lily-Rose Depp très inégal : très limité dans les scènes les plus calmes et les plus banales (à la décharge de l'actrice, j'ai vu le film en VF) mais très bon, et intense, dans les scènes les plus fortes, les plus physiques. Et comme ce sont ces scènes (plus particulièrement, le prologue et le final) qui sont les climax du film, il faut reconnaître qu'il lui doit beaucoup.

Pour le reste, c'est, comme toujours avec ce réalisateur, un plaisir pour les yeux (que les scènes soient au clair de lune, à la lumière des bougies ou celle d'un jour hivernal) et les oreilles (gros travail sur le mixage sonore).