En juin achète sans fin...

		Citation : Que se passera-t'il le jour où les USA seront "insolvables"?

Tiens, tu me donnes une idée…

Quelques comics TPB pour combler mon retard.

The Ultimates 3 : who killed the scarlet witch ? de Jeph Loeb et Joe Mandureira.
Ultimate Human de Warren Ellis et Cary Nord.
Ultimate Spider-Man, tome 19 : death of a goblin de Brian Michael Bendis et Stuart Immonen.
Ultimate Spider-Man, tome 20 : and his amazing friends de Brian Michael Bendis et Stuart Immonen.
Ultimate Spider-Man, tome 21 : war of the symbiotes de Brian Michael Bendis et Stuart Immonen.
Ultimate Fantastic Four, tome 10 : ghosts de Mike Carey, Mark Brooks et Tyler Kirkham.
Ultimate Fantastic Four, tome 11 : Salem's seven de Mike Carey et Tyler Kirkham.

		Citation : Ultimate Spider-Man

moi j'connais une chanson...
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Surtout que les USA restent un partenaire commercial privilégié, gros importateur de marchandises venant du Japon et de Chine.

Il y a pire que l'insolvabilité des USA, puisqu'ils achètent et paient en dollars. C'est que leurs partenaires commencent à demander des euros. Mais comme ils ont déjà plein de dollars, ils doivent éviter eux aussi l'effondrement du système : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (endettement usa / exportation chinoises et japonaises).
Par contre, rien n'interdit à l'OPEP ou à de gros exportateurs pétroliers de demander à être payés en euros plutôt qu'en dollars.

Mais les Français ont au moins un atout sur les Ricains (et sur les Britanniques) : ils ont de l'épargne, alors que les autres ont des dettes, dues en large partie à une épargne négative. C'est d'ailleurs pour ça que le gouvernement lamine le taux du livret A : une relance par la consommation qui ne dit pas son nom tout en se montant à des milliards d'euros potentiels.

		Citation : Effectivement, on y retrouve beaucoup des excès de notre temps mais il y a tout de même une différence : la société de consommation qu'il décrit comme idéale (ou presque...) est bien arrivée dans les années 60 et c'est précisément elle qui est à l'origine de notre crise actuelle, ou en tous cas une de ses origines principales ; du temps de Lafargue, les ouvriers étaient pauvres car mal payés mais de nos jours ils sont pauvres car sans cesse incités à consommer des choses inutiles : en 1880, ils enrichissaient les capitalistes par leur travail, de nos jours c'est par leur consommation Est-ce qu'en fin de compte "consommation" n'est pas devenue synonyme de "travail" au lieu de "liberté" ?

Non, pas tout à fait.
Lafargue excluait la quête sans fin des gains de productivité. Il estimait que l'on produisait déjà assez pour vivre décemment, et que l'on pourrait alors rationaliser la production, ce qui permettrait de diminuer énormément le travail. Il est parfaitement subversif parce qu'il s'inscrit contre le plein emploi, le culte du travail et des meilleurs salaires qui relanceraient la consommation (en les augmentant ou en faisant des heures sup) etc.
Il ne vise donc pas du tout au plein emploi, mais au plein emploi de la vie, parce que libérée du travail abstrait et du fétichisme de la marchandise (donc de la marchandise elle-même), autrement dit de l'aliénation.
Nous ne sommes donc absolument pas dans le cadre de la société de consommation, entièrement basée sur le fétichisme de la marchandise.

		Citation : Par contre, rien n'interdit à l'OPEP ou à de gros exportateurs pétroliers de demander à être payés en euros plutôt qu'en dollars.

Si. La puissance militaire US.
Quand l'Iran a pris la direction d'un front au sein de l'OPEP pour réclamer des paiements en Euros plutôt qu'en Dollars se dévaluant à vue d'oeil, la pression politique sur le fameux programme nucléaire iranien est tout de suite venue. De plus, l'Arabie Saoudite fait également partie des gros bailleurs de fonds du trou américain: ils n'ont absolument aucun interêt à voir le dollar s'effondrer en se "deréferençant"

		Citation : C'est d'ailleurs pour ça que le gouvernement lamine le taux du livret A : une relance par la consommation qui ne dit pas son nom tout en se montant à des milliards d'euros potentiels.

Cela n'a absolument rien à voir avec une décision gouvernementale, cette interprétation est une hérésie économique: le taux d'épargne est indexé sur le taux de refinancement appelé également taux directeur de la BCE. Bien au contraire le taux d'épargne en France a été maintenu au dela de ce taux directeur et n'a pas baissé à la même vitesse.
Quant à parler d'une relance par la consommation, il s'agit une fois de plus d'une grave erreur économique (que l'on retrouve dans pas mal de média et dans la bouche d'un paquet de politiciens ou d'économistes en chambre): ce n'est pas la consommation des ménages qui est affectée pour le moment, c'est l'activité industrielle (et tout le tertiaire qui va avec) qui est en train de crever faute de carnet, car il faut d'une part vider les stocks de toute la supply chain et d'autre part le financement de l'activité économique est devenu une vraie problématique avec la crise des liquidités. Il faut d'abord sauver l'outil industriel (et l'emploi qui va avec) ainsi que tous les secteurs qui en dépendent. Cela passe par deux axes principaux: l'investissement et retrouver des facilités de financement.
La crise de la consommation, on risque de la connaître dans quelques mois si les industries se cassent la gueule et que les chômeurs envahissent les pôles emplois.

Mais on s'éloigne fort du propos originel: quoi t'est ce que vous achetez comme bouquins de SF en ce mois de Juin :)

Franchement, je crois que ces baisses de taux d'épargne sur les Livret A sont surtout une manoeuvre comme une autre pour les banquiers de se faire encore plus de tunes. Je me souviens quand ma banque – que je ne nommerais pas... – m'a convoqué à mon agence pour m'expliquer qu'un décret d'état, ou je ne sais plus quoi d'autre de cet acabit, m'obligeait à ouvrir un Livret A parce que mon compte épargne avait dépassé un certain montant : la minette qui m'a présenté ça avait l'air tellement persuadée du bien fondé de cette décision et j'ai moi-même trouvé ça tellement convaincant (d'autant plus que le taux d'intérêt du Livret A est largement inférieur à celui de mon compte épargne...) que j'ai préféré couper court en ouvrant ce fameux livret sur lequel j'ai placé... 1,50€ ; bon courage pour vous faire de la tune comme ça, chers amis banquiers =P

		Citation : Non, pas tout à fait. Lafargue excluait la quête sans fin des gains de productivité. Il estimait que l'on produisait déjà assez pour vivre décemment, et que l'on pourrait alors rationaliser la production, ce qui permettrait de diminuer énormément le travail. Il est parfaitement subversif parce qu'il s'inscrit contre le plein emploi, le culte du travail et des meilleurs salaires qui relanceraient la consommation (en les augmentant ou en faisant des heures sup) etc. Il ne vise donc pas du tout au plein emploi, mais au plein emploi de la vie, parce que libérée du travail abstrait et du fétichisme de la marchandise (donc de la marchandise elle-même), autrement dit de l'aliénation. Nous ne sommes donc absolument pas dans le cadre de la société de consommation, entièrement basée sur le fétichisme de la marchandise.

Oui, j'avais bien compris qu'il souhaitait en venir là, mais ce sont des rêves d'utopistes qui ont beau revenir plus ou moins régulièrement sur le devant de la scène, jamais ceux qui dirigent – politicards ou grands patrons : rayez la mention inutile ou aucune des deux, ce sont les mêmes de toutes façons – n'accepteront ce genre de truc : c'est trop beau pour être vrai même si, fondamentalement, je suis bien sûr tout à fait d'accord avec Lafargue

En tous cas, c'était un texte tout à fait intéressant et très informatif : ces crétins qu'on voit régulièrement à la télé vanter les mérites des solutions économiques du XIXème n'en passent que pour davantage cons ; je vais finir par croire que ça leur va bien...

Via Amazon: le dernier opus de la Flotte Perdue: Courageux de Jack Campbell chez l'Atalante

HS : pourtant, on relance bien la consommation des voitures, avec la prime à la casse. Pour éviter l'effondrement de l'automobile. Si les carnets de commande sont vides, c'est aussi parce que les gens ne consomment plus. Nous ne pouvons plus fonder l'économie sur l'endettement pour la consommation, puisque ce système a volé en éclats.
Dire que le taux du livret A est fixé de façon indépendante est faux : le gouvernement a aussi son mot à dire, et n'hésite pas à l'occasion, à aller contre l'organisme chargé de définir le taux.
Tu oublies que le crédit marche dans les deux sens : production et consommation (ce dernier s'effondre d'ailleurs actuellement). Et c'est peu dire que nous allons droit vers une dépression, avec peut-être une activité en W : ça ne remontera que pour mieux s'écrouler.

Mes achats :
L'homme qui s'arrêta, le dernier Curval
Mao par Philip Short, à qui l'on devait déjà l'excellent Pol Pot : anatomie d'un cauchemar, sur le meilleur ami des Ricains.
Les traites négrières : essai d'histoire globale de Pétré-Grenouilleau, qui avait fait couler beaucoup d'encre parce qu'il montrait que l'Afrique n'était pas seulement victime, mais aussi acteur à part entière de la traite, et aussi qu'il met en lumière l'importance largement sous-estimée de la traite islamique.

Je parlais du plein emploi de la vie, comme tu disais, pas de la consommation tout court : c'est normal qu'ils veulent relancer la consommation puisque notre système en dépend ; et justement, je ne crois pas que c'était de ce système dont voulait Lafargue

Quant au Livret A, je sais bien que le gouvernement a son mot à dire, mais les "amitiés" entre celui-ci et les banques laissent supposer bien des choses...