En septembre, lectures depuis l'antichambre

		Jim : Quand j'aurai un peu plus de temps, j'irai y préciser mes réticences envers ce texte.

Chouette.!
J'aimerai bien avoir lu autant de nouvelles que toi, tu dois commencer à avoir une belle bibliothèque de recueils.
J'invite d'ailleurs ceux qui n'ont pas encore donné leur contribution à ce thread, Anthologies de nouvelles Culture-SF, à y participer.

L'oeil dans le ciel de Philip K. Dick. Certainement son premier roman vraiment dickien, et son premier roman de sf vraiment ambitieux. Trop peut-être, car l'auteur était encore loin de sa maturité romanesque (alors qu'il était déjà un nouvelliste plus qu'accompli).

En ce moment je suis dans Elizabeth Costello de John Maxwell Coetzee. Ce n'est pas de la sf, mais c'est pour ma part une bien belle découverte. Huit chapitres comme huit conférences que donne la narratrice. Loin d'être un recueil de textes convenus, la conférence est à chaque fois un texte secondaire, et ce qui fait le coeur de chacun des chapitres est le contexte de la conférence. Avec une écriture qui rappelle parfois ce génial Diderot et son Jacques le fataliste et son maître, à quoi s'ajoute un regard intéressant sur la vieillesse, l'inspiration, l'écriture, la notoriété. Une belle découverte, et je ne compte vraiment pas en rester là avec un auteur chez qui se sent parfois l'influence de Kafka ou Buzzati.

		Citation : L'oeil dans le ciel de Philip K. Dick. Certainement son premier roman vraiment dickien, et son premier roman de sf vraiment ambitieux. Trop peut-être, car l'auteur était encore loin de sa maturité romanesque (alors qu'il était déjà un nouvelliste plus qu'accompli).

Mon meilleur souvenir dickien. Je précise que je ne suis pas fan du tout de PKD en format roman, mais celui vaut vraiment le détour.

		Citation : Mon meilleur souvenir dickien. Je précise que je ne suis pas fan du tout de PKD en format roman, mais celui vaut vraiment le détour.

Je l'ai trouvé assez poussif : on passe d'un personnage à l'autre, sans véritable intrigue pour lier ce qui ressemble à un cut-up.
Je trouve que le vrai saut qualitatif de Dick se fait dans son roman suivant : Le temps désarticulé, beaucoup mieux maîtrisé à tous points de vue.

		Citation : Je l'ai trouvé assez poussif : on passe d'un personnage à l'autre, sans véritable intrigue pour lier ce qui ressemble à un cut-up.

C'est imho un des interêts majeurs de l'oeuvre: la vue circulaire d'un même évenement à travers les yeux de chaque personnage et bien sur la perception éminemment differenciée qui en résulte. Et puis après tout, je suis vivant et vous etes tous mort :)
Une des rares fois ou PKD aura réussi à montrer une qualité d'écriture à la hauteur de son imagination.
J'ai beaucoup plus ressenti l'aspect poussif de l'auteur dans des oeuvres plus cotées comme le maitre du haut chateau ou Dr Bloodmoney qui furent de véritables calvaires à lire