En septembre, lectures depuis l'antichambre

		lacroute : les écrits de la dame [Catherine Dufour]

Je n'ai lu pour l'instant qu'une huitaine de ses nouvelles (pour trois quarts de SF) et, si je suis friand de leur dimension humoristique et satirique, je suis au regret de constater que ces récits, lorsqu'ils me plaisent, me marquent peu. :(

Son roman (fameux) Le goût de l'immortalité, je le garde sous le coude : il avait a priori tout pour me plaire mais j’en ai arrêté la lecture après un petit nombre de pages, n’arrivant pas du tout à rentrer dans le texte : simple mauvais jour de ma part ou "manière très personnelle d'écrire" de l’auteur, je ne sais pas… je retenterai le coup un de ces jours…

J’ai lu sa nouvelle qui vient de paraître dans Le Monde diplomatique, L’ennemi est en moi : une nouvelle sur la réalité augmentée, qui aborde par le biais de la SF un motif classique du fantastique (le fantôme). Le postulat m’a plu mais le traitement ne m’a pas convaincu (à la décharge de l’auteur, je pense le format du texte, à peu une page de journal, délicat à appréhender...)

J'ai été assez déçu de ses nouvelles, je m'attendais à beaucoup mieux après les échos majoritairement dithyrambiques sur ce recueil. J'avais donné ce recueil à Gracie en échange d'un autre, je suis curieux de connaître son avis dessus, en fait, j'aimerai bien la voir de retour sur Culture SF.

A propos des romans de dame Dufour, je les préfère nettement à ses nouvelles. Je me rappelle pourtant très peu de l'intrigue du Gout de l'Immortalité par contre j'ai des passages très nets, très noirs en mémoire. J'avais eu du mal à y entrer mais au final je n'ai pas été déçu par la suite de l'histoire.

		LeGaidol : ps : Bordel ! Qu'est-ce que je lis ? GB 84 de David Peace. Pas SF, mais fascinant.

J'imagine que tu plonges dedans sans avant d'avoir lu la tétralogie qui le précède...

		BdN : J'ai été assez déçu de ses nouvelles, je m'attendais à beaucoup mieux après les échos majoritairement dithyrambiques sur ce recueil.

Y'a d'ça aussi.

		BdN : Gracie [...] j'aimerai bien la voir de retour sur Culture SF.

Itou.

		BdN : J'imagine que tu plonges dedans sans avant d'avoir lu la tétralogie qui le précède..

Voilà ce que c'est de s'attaquer à une double négation sans échauffement : on dévisse... ;-P

lol gniééé

J'en suis à presque à mi-parcours du recueil, soit huit nouvelles bouclées sur vingt et une. Ce qui ne pèse pas lourd sur le reste à venir. Je ne peux donc ici apporter mon sentiment qu'au lu de ces seules premières.
Elles sont d'inspiration fantastique classique abordée de manière moderne, avec des épilogues en filigrane qui ne se détournent pas du genre. Il me semble que la manière d'écrire de l'auteur (plus que le fond) est le chemin qui permet ou non de pénétrer son univers, y adhérer le permet, s'y refuser rend septique; il me semble que l'humour de premier plan ("le sourire cruel des trois petits cochons") semble en rémanence presque toujours sous-jacent ailleurs et bloque les thèmes plus sombres ("le jardin de Charlith") qui, en soit, est une belle histoire fort bien racontée. Je ne sais pas comment m'expliquer au plus près de mon ressenti, si ce n'est en précisant que le format recueil est peut-être dommageable à chaque nouvelle.
Ainsi, chacune d'elles individuellement m'enchante mais c'est leur succession qui me pose questions..!
Mais Catherine Dufour sait écrire, m'est témoin certaines phrases de la dernière nouvelle ici citée..
Maintenant, vos doutes semblent se prolonger avec ses romans..!
Alors..
... A suivre donc. Il me reste encore une bonne autre grosse moitié du recueil à lire..!

		Jean-jean : Alors Algernon, et ce nouveau Jaworski il donne quoi ? J'ai hate d'avoir ton avis car je suis tenté aussi

J'avoue ne pas encore l'avoir commencé. Enfin, si, j'ai lu le prologue - qui montre bien que Jaworski n'a rien perdu de sa verve -, mais je ne l'ai pas sérieusement commencé. J'ai quelques préoccupations personnelles en ce moment et je préfère attendre d'avoir l'esprit dégagé pour pleinement profiter de cette lecture.

Tout comme Gagner la guerre, Même pas mort est un magnifique hardcover, même si je n'attache pas plus d'importance que TJ au livre en tant qu'objet.

		Algernon : ...même si je n'attache pas plus d'importance que TJ au livre en tant qu'objet.

Tu achètes des livres compulsivement..! Tu dois disposer d'une bibliothèque incroyable..! Tu fais un déni là ! Je te somme de reconnaître que tu es un addict du livre en tant qu'objet..!

		Le Gaidol a bien résumé l'une des sous-intrigues du roman : Xénocide, c'est celui où un des personnages compte les lames du parquet pour latter Ender ?

MDR ! Ouais, et c'est aussi avec cette partie que j'ai eu du mal, je l'ai trouvée affreusement longue, sinon j'ai bien aimé.

Et je suis crevée et débordée => je ne lis à peu près rien :-(.

		BouquetdeNerfs : Tu achètes des livres compulsivement..! Tu dois disposer d'une bibliothèque incroyable..! Tu fais un déni là ! Je te somme de reconnaître que tu es un addict du livre en tant qu'objet..!

Ah mais non! J'achète un livre pour son texte, pas parce que c'est un beau livre qui fera bonne impression dans ma bibliothèque. Et si j'achète compulsivement, c'est parce que je prends modèle sur Cicéron qui, comme il l'explique dans sa correspondance, achetait massivement pour lire plus tard le jour de sa retraite (bon, certes, on ne lui a pas laissé la prendre mais j'envisage de me faire moins d'ennemis que lui).

Ce soir, je commence 1984 d'Orwell.