En septembre, lectures depuis l'antichambre

Après le très bon " Le dossier Atrée " de G.J.Arnaud en Angoisse , je commence un vieux FNA , " Les oiseaux de Véga " de Maurice Limat.

		Citation : J'imagine que tu plonges dedans sans avant d'avoir lu la tétralogie qui le précède...

Tu imagines bien. J'ai commencé avec ce roman pour comparer avec le bouquin de Martyn Waites dont la dramaturgie m'a enthousiasmé, même si le dénouement est un tantinet téléphoné. Peace me fait l'effet d'un pitbull qui te saisit et ne te lâche plus. C'est éprouvant, intense et vraiment très fort. Maintenant, il va me falloir attaquer cette fameuse tétralogie, et mon petit doigt me dit que je vais adorer...

Après avoir terminé hier Homme-Plus, qui vaut le détour bien qu'il se termine là où il aurait peut-être dû commencer, je me lance dans Un Feu sur l'abîme : j'ai pas tout printé au prologue mais bon, ça ne fait jamais qu'une petite dizaine de pages sur plusieurs centaines...

		Jean-Jean : Alors Algernon, et ce nouveau Jaworski il donne quoi ? J'ai hâte d'avoir ton avis car je suis tenté aussi.

		TJ : Je ne sais pas, mais la réédition de Gagner la guerre en Hardcover est un très bel objet. Si si. Et pourtant je ne suis pas un fétichiste du support quand il s'agit de lire...

		Algernon (qui se cite avec beaucoup d'humilité) : J'avoue ne pas encore l'avoir commencé. Enfin, si, j'ai lu le prologue - qui montre bien que Jaworski n'a rien perdu de sa verve -, mais je ne l'ai pas sérieusement commencé. J'ai quelques préoccupations personnelles en ce moment et je préfère attendre d'avoir l'esprit dégagé pour pleinement profiter de cette lecture. Tout comme Gagner la guerre, Même pas mort est un magnifique hardcover, même si je n'attache pas plus d'importance que TJ au livre en tant qu'objet.

Une interview de Jean-Philippe Jaworski sur Elbakin.net.

Raaah, elle me donne terriblement envie de lire directement son bouquin !

Je retiens surtout ces deux réponses, extrêmement riches en promesses :

« En effet, j’ai le projet de rassembler les nouvelles qui traitent du Vieux Royaume. À terme, j’en ferai un recueil consacré à la guerre des Grands Vassaux, puisque toutes les nouvelles publiées à ce jour ont cette époque pour cadre. Mais ce n’est pas un projet à court terme, car il me reste encore pas mal à écrire sur le sujet. »

« Quand j’en aurai fini avec ma trilogie celtique, je reviendrai au Vieux Royaume. Je ne fais pas mystère du roman sur lequel je travaillerai, probablement intitulé Le Chevalier aux épines ; il se déroulera dans le duché de Bromael environ dix-huit mois après l’action de Gagner la guerre et aura pour personnage central le trop courtois Ædan de Vaumacel. Mais j’ai en tête le sujet de deux autres romans du cycle du Vieux Royaume, dont le fil rouge pourrait être les répercussions de l’expédition mystérieuse de Sassanos dans Gagner la guerre… »

Fini l'arpenteur de mondes de JC Chaumette, chronique sur le blog sous peu (avec itv de l'auteur... vous avez envie de lui poser une question MP ici)

Jess

Carnage constellation de Marcus Malte.

Fini le recueil de Martin, et ouah, quel éblouissement !
Je suis même étonné de la maturité d'un auteur qui était encore jeune, et qui avait déjà autant de cordes à son arc, capable de passer du western (sur une autre planète, mais c'est tout comme) à une approche sturgeonienne magnifique.
Je recommande donc, sans aucune hésitation.

1914 de Jean-Yves Le Naour, ou comment en quelques mois se met en place une mécanique que chacun refusera d'enrayer quand il en aura l'opportunité.
Le livre est passionnant, fouillé sans être assommant, et il aborde l'ensemble des aspects de cette année terrible.
Les pages consacrées à la naissance et la rapide fissure de l'union sacrée sont absolument passionnantes.

Turbulences catholiques de Colin Bateman
Dan Starkey, journaliste en perpétuelle reconquête de sa femme, pochetron notoire et mécréant s'il en est, se retrouve sur une petite île coupée du monde, tenue d'une main de fer par des catholiques qui croient qu'une jeune enfant est la réincarnation du messie.
On est d'emblée saisi par l'angoisse, dans ce lieu coupé du monde et bourré de fanatiques en délire, et l'auteur réussi, comme toujours, à glisser ici et là autant de sarcasmes qui sont un pur délice. A cela s'ajoute un sens du coup de théâtre et des rebondissements qui font de ce roman une lecture particulièrement jubilatoire, mêlant comme rarement l'humour et l'angoisse.

Des astres et des ombres de George R. R. Martin
Je voulais continuer sur l'excellente lancée de Chanson pour Lya, et là, j'ai un peu calé. Si l'on y trouve quelques textes intéressants (Saint Georges ou Don Quichotte ; La nuit des vampyres ; Pour revivre un instant ; et surtout Tour de cendres), qui sont surtout rattrapés par leurs excellentes fins, et un chef-d'oeuvre (Un luth constellé de mélancolie), on y trouve aussi pas mal de textes assez convenus, voire carrément poussifs (comme celui coécrit avec Howard Waldrop). Bref, une semi-déception.

J'ai presque fini Le profanateur de Dick, premier roman vraiment dickien et intéressant de ce recueil. La préface de Gérard Klein n'est pas dénuée d'intérêt, pour peu que l'on y dégonfle son égo.

J'attaque le LOSF consacré à Dorémieux; excellente préface de J.P. Andrevon sous la plume duquel on trouve cette remarque pertinente:

"Aussi ne serait-il sans doute pas impossible de tracer de lui un portrait littéraire qui serait peint avec comme seuls matériaux de base les œuvres des autres, qu’il a choisies, et souvent traduites."

PS: Promis, Jim, je ferai une bise prudente à La Vana quand, dans le corps de l'anthologie, çà sera le moment..! Mais je me doute bien que je vais en rencontrer d'autres avant elle..!

A propos de Dorémieux, curieux et conscient d'un manque étant dans l'impossibilité de lui donner des traits, je suis parti à la pêche de photographies le mettant en visage; et bé, elles sont rares de chez rares, pas étonnant là non plus..!

rêves et cauchemars tome 1 de King... je me demande combien de pages il va encore falloir à Nolan pour se faire enterrer par l'instit !!!

		lacroute citant Andrevon sur Dorémieux : [...]cette remarque pertinente: "Aussi ne serait-il sans doute pas impossible de tracer de lui un portrait littéraire qui serait peint avec comme seuls matériaux de base les œuvres des autres, qu’il a choisies, et souvent traduites."

C'est tentant et ce ne serait en effet sans doute pas impossible, quoique forcément moins précis – dans les obsessions les plus personnelles surtout – que par ses propres fictions.

Le paratexte de ses anthologies (préfaces, introductions de textes) seraient aussi utile : on y trouve une grande cohérence.

(À la limite, même les titres de ses anthologies pourraient être signifiantes : "Histoires fantastiques de demain" regroupant des textes de science-fiction renvoyant à son désir d'unir les deux genres, souvent déclarés ennemis ? "Territoires de l'inquiétude" pouvant définir le cadre émotionnel de nombre de ses nouvelles [comme plusieurs des dernières de ce Livre d'or] ?...)

		lacroute : PS: Promis, Jim, je ferai une bise prudente à La Vana quand, dans le corps de l'anthologie, çà sera le moment..! Mais je me doute bien que je vais en rencontrer d'autres avant elle..!

Avant elle, je ne saurais dire : j'ai peu de souvenirs des premiers récits de ce recueil (que je n'ai d'ailleurs pas lu en entier) ; mais dans le cœur de l'ouvrage, tu croiseras d'autres créatures non moins fatales ! ^^

		lacroute : A propos de Dorémieux, [...] je suis parti à la pêche de photographies le mettant en visage; et bé, elles sont rares de chez rares [...]

Plusieurs photos du bonhomme, en noir et blanc, à plusieurs âges de sa vie, sont incluses dans le Dimension Dorémieux : je n'ai pas le bouquin sous la main mais quand je le récupèrerai, je tâcherai d'en scanner quelques-unes.