Guerres de décolonisation et SF

		Citation : Étonnant de constater que, jusqu'à présent, au regard de la force de pénétration de la SF anglo-saxonne, aucun titre n'ait été cité concernant La guerre d'indépendance des États-Unis. Même si le cas semble à part dans la mesure où elle fut le fruit des colons implantés eux-mêmes...!

Il ne s'agit pas vraiment de la guerre d'indépendance, mais Chroniques martiennes de Bradbury peut être lu comme une métaphore de la colonisation de l'Amérique.

A mon sens, sur ce fil: "décolonisation" ou "colonisation", peu importe. Pourvu que la nuance (qui est malgré tout d'importance) soit précisée.

On peut, peut-être, aussi chercher du côté des terraformations ciblées terriens alors que des populations autochtones autres étaient dèjà implantées et se trouvent alors physiquement menacées par le nouvel environnement. Si ces anciens survivent il y a colonisation, s'il y a rébellion réussies il y a décolonisation.

Pas de Silverberg, étonnant..!

J'ai envie de citer, en faisant un détour en littérature fantastique, la série Manitou, de Graham Masterton, dans laquelle le terrible sorcier Misquamacus a la rancune tenace d'avoir été exproprié de l'île de Manhattan (et vu son peuple massacré sur ses terres...)

		Citation : J'ai envie de citer

..et ben si, pourquoi pas, d'autant que le pitch semble coller au sujet, même n'ayant pas lu la série: une tentative de décolonisation via la magie

		Citation : en faisant un détour en littérature fantastique,

...pourquoi un détour..? Parce que le fil est titré "Décolonisation et SF"..? Non, pas de rejet et accueil tout aussi favorable de la Fantasy..!

Jim, depuis le temps que tu le citais, ce Monsieur Masterton d'épouvante, eh bé j'ai cédé et dévoré "Magie Vaudou". Pas à dire, dans le registre Fantastique moderne il s'impose. Cà file droit au but sans circonvolutions digressives. On s'y embarque pour beaucoup moins longtemps qu'en attaquant un King et c'est bien plus efficace. Sûr, j'y reviendra d'autant que j'ai affaire ici à une série: "Jeff Rook".

Tiens je pensais à R.C. Wagner et à son "Rêves de Gloire" (déjà cité). De l'Algérie je suis passé à l'Indochine et à sa suite "naturelle": la guerre du Vietnam qui est, sans doute, la guerre de décolonisation du XXème siècle. Je suis persuadé que la SF s'y est intéressée de front et par la bande (les vétérans revenant bredins de leur passage là-bas, par exemple)

Et que dire de ces "guerres indiennes" tuées dans l'oeuf au coeur de cette Amérique terre de SF quelquefois introspective au sujet de sa propre histoire..?

+ Fournaise de James Patrick Kelly.

Extrait de la 4ème de couverture (en Folio SF) :
"La planète du Pois de Morobe vient de changer de propriétaire. Celui-ci veut y installer une colonie paradisiaque suivant les préceptes d'Henry David Thoreau et revenir à la « simplicité volontaire ». La planète, coupée du reste de la galaxie, est donc rebaptisée Walden. Mais ses occupants précédents, les Pukpuks, ne sont pas prêts à s'adapter à ce nouveau mode de vie. Ils entrent donc en rébellion et se transforment en torches suicides au milieu des forêts nouvellement plantées. [...]"

		lacroute : Pas de Silverberg, étonnant..!

Dans Les chroniques de Majipoor, la nouvelle Le grand incendie revient sur la guerre de colonisation de la planète, opposant les envahisseurs terriens aux autochtones Piurivar (Changeformes).

Des romans du cycle de Majipoor en traitent peut-être aussi, mais ça je l'ignore...

Ah mais lacroute , si tu veux des guerres indiennes , il y a au moins
Custer's Last Jump de Waldrop

Fils du ciel et Lever du jour sur la montagne de fer de David Wingrove racontent la colonisation de la terre par la Chine , c'est parfois capillotracté mais ça se lit bien .

Il y a aussi Les oubliés de Gehenna de Carolyn Janice Cherryh ainsi que sa trilogie Soleil mort .

J'oubliais , la magnifique nouvelle de Geoff Ryman , Pays invaincu , Histoire d'une vie , in l'anthologie de Gilles Dumay Les continents perdus , chez Lune d'encre .

Je ne sais pas si on peut parler de décolonisation , mais de ses conséquences les plus abominables , il n'y a pas de doute .