Lectures de mars, prends exemple sur les indiens...

http://rbth.co.uk/multimedia/infographics/2013/06/28/readers_around_the_world_27511.html
Je lis Lettre d'une inconnue de Zweig. Et j'avance doucement dans le Système Valentine. Vivement que je sois un peu moins préoccupé par mon travail, la lecture me manque. Sinon j'irai faire un stage de remise en forme en Inde...

Le Masque de la mort rouge et autres nouvelles fantastiques de Poe, avec une belle illustration de Sorel.

Involution , d'Heliot , un apo/ post apo sympa qui conclue d'une façon étonnamment proche de celle du bouquin de Bellanger ...

Pause dans le Poe, je me lance dans le second tome des Espaces inhabitables de Dorémieux, avec du très beau monde au sommaire : Spinrad (nouvelle magnifique, on ne dira jamais assez combien Spinrad est un excellent nouvelliste), Ballard, Disch...

Le braconnier de Dieu de René Fallet .

Mes dernières lectures...


- Baleinier de la nuit, de Robert F. Young.

Un roman imparfait mais au final meilleur que je ne croyais. L'histoire de Starfinder, un homme psychologiquement ébranlé après être devenu aveugle par la faute d'une baleine de l'espace, gigantesque animal creux voyageant dans le temps et l'espace et chassé par les hommes qui les tuent et les transforment en vaisseaux spatiaux (le voyage dans le temps, lui, est impossible quand la bête est morte). Jusqu'au jour où une baleine laissée pour morte supplie Starfinder de la délivrer et lui promet qu'ils voyageront ensemble dans le temps et l'espace.

La quatrième de couverture vante un "grand roman d'aventures". C'est très exagéré, l'histoire est avant tout une belle romance traversée par des voyages temporels. Son grand défaut réside dans la construction du livre, découpé en courts chapitres présentés d'abord comme autant de récits alors qu'il s'agit bel et bien d'une seule histoire, la narration s'en retrouve hachée et ça nuit à la lecture. Ceci dit, le roman n'est pas désagréable à lire. La baleine de l'espace m'a fortement fait penser à Moya de Farscape. Premier bon point. Les grands fonds de la mer du temps et de l'espace sont hantés par des archétypes, telle la Psychosphère chère à Roland C. Wagner. Second bon point. Par contre, "Le Moine Fou" est vraiment mal employé, c'est une personnalité psychotique emprisonnée dans l'esprit de Starfinder et qui se libère occasionnellement pour cracher son fanatisme religieux, insulter et frapper des femmes. Cet être semble au départ important dans le récit et puis l'auteur le néglige constamment pour le ressortir uniquement au gré de ses besoins. Vous me trouverez peut-être laconique sur l'histoire d'amour au cœur du livre mais il me semble que tout ce que je pourrais dire ne ferait que réduire son mystère et donc son intérêt. Je me risquerai juste à dire que c'est le genre d'histoire d'amour dans laquelle le héros doit défier le Temps et la Mort. Comme je n'en suis pas fan mais que j'ai bien aimé celle-ci, je tends à penser que le roman est bon.


- Nevermore, de William Hjortsberg.

Si je devais résumer l'intrigue en une ligne, je dirais simplement ceci : Arthur Conan Doyle et Harry Houdini enquêtent sur un tueur en série qui met en scène ses meurtres à la manière des histoires d'Edgar Allan Poe. C'est un bon argument de vente (pour le lecteur facile que je suis en tout cas) mais pas tout à fait vrai. L'auteur s'intéresse surtout à nous décrire le New York des années 20 à travers les allées et venues de Houdini et Conan Doyle (et quelques autres personnages qui n'ont d'autres importances qu'épaissir le décor). Si vous avez envie d'une petite balade dans le temps, n'hésitez pas, la retranscription de l'époque est convaincante. Et si vous vous intéressez à la vie de ses deux illustres personnages, vous adorerez les débats qui les opposent et paradoxalement renforcent leur amitié : Conan Doyle place une foi inébranlable dans le spiritisme et est convaincu que Houdini possède de réels pouvoirs. Alors que Houdini se prétend uniquement un illusionniste et méprise tous les médiums qu'il considère comme des charlatans.

L'aspect enquête, par contre, est assez secondaire. L'histoire commence très lentement et ne s'anime vraiment qu'à moitié chemin et le mystère perd son charme dés l'identité de l'assassin révélée. Je ne vous dirai rien, rassurez-vous, mais j'attendais quelques retournements en cascade qui aboutiraient à une révélation fracassante et j'ai été déçu. C'est le genre de livre où on se dit au final "Ah bon ? Tout ça pour ça ?". Dommage.


- Le Livre des Trépassés, de Douglas Preston & Lincoln Child.

Ce roman est le onzième livre situé dans le petit univers de Lincoln & Child, le septième des enquêtes de l'inspecteur Aloysius Pendergast et le troisième de la trilogie Diogène. Autant dire qu'il faut avoir lu un minimum les précédents bouquins pour apprécier celui-ci. L'intrigue n'est pas très originale et la moitié des chapitres sont facilement devinables mais on ne lit pas ces auteurs pour le suspens ou le mystère, on les lit pour la personnalité hors norme d'Aloysius Xingu Leng Pendergast, inspecteur du FBI à la poursuite de son frère génie du mal Diogène. Ici, déchu, déshonoré, emprisonné pour les crimes de son frère, il doit mettre à profit son intelligence froide, sa culture sans limite et ses techniques dérivées du Chongg Ran pour arrêter Diogène avant que son frère ne plonge le pays dans la folie. Il faut vraiment aimer le personnage pour apprécier cette série et comme je l'adore j'ai passé un excellent moment.

Très déçu par le second des Espaces inhabitables (beaucoup d'auteurs débutants, de textes inaboutis, de fond de tiroirs), surtout si on le compare au premier.
Je me lance dans un roman qui s'annonce particulièrement éprouvant, 180 jours d'Isabelle Sorente. Une dystopie sans une once de sf.
Comme disait Feuerbach : "L'homme est ce qu'il mange."

		Citation : La quatrième de couverture vante un "grand roman d'aventures". C'est très exagéré, l'histoire est avant tout une belle romance traversée par des voyages temporels. Son grand défaut réside dans la construction du livre, découpé en courts chapitres présentés d'abord comme autant de récits alors qu'il s'agit bel et bien d'une seule histoire, la narration s'en retrouve hachée et ça nuit à la lecture. Ceci dit, le roman n'est pas désagréable à lire.

la construction (et les défauts en découlant) que tu évoques provient du fait que, contrairement à ce qu'écrit Denoël, le livre n'est pas un roman mais un recueil de nouvelles (majoritairement publiées dans F&SF) dont certaines avaient plus de dix ans lors de l'assemblage du recueil original (1980). On en retrouvera d'ailleurs une au sommaire de Galaxaie 2ème série.

		Sandrine : la construction (et les défauts en découlant) que tu évoques provient du fait que, contrairement à ce qu'écrit Denoël, le livre n'est pas un roman mais un recueil de nouvelles (majoritairement publiées dans F&SF) dont certaines avaient plus de dix ans lors de l'assemblage du recueil original (1980). On en retrouvera d'ailleurs une au sommaire de Galaxaie 2ème série.

Je n'en suis pas étonné. À chaque début de "chapitre", l'auteur semble représenter les protagonistes, je trouvais bizarre ce côté feuilletonnesque, j'en comprends maintenant l'origine. Mais prise une à une, les nouvelles sont moyennement intéressantes, alors que pris dans sa globalité, le récit offre une captivante histoire d'amour avec quelques jolis rebondissements temporels.

Viens de lire d'une traite The Martian de Andy WEIR

dsl mais encore une fois une VO C'est le récit d'un Robinson sur Mars mais une aventure sans fioriture et presque contemporaine Certes on y parle plus sérieusement de la technique que des problèmes psychologiques mais c'est un turn over jouissif non dénué d'humour Une belle découverte en ce qui me concerne Il y avait longtemps (trop) qu'un récit me m'avait captivée de bout en bout . Nota : je me suis posée la question de savoir si un tel homme peut posséder à la fois la volonté et les connaissances mais dans le fond c'est de ce bois qu'on était fait tous nos grands explorateurs Alors pouquoi pas un astronaute , hein ?

C'est une lecture plutôt difficile en anglais.? Le style toussa toussa?
Ca me tente bien.