Lectures de mars, prends exemple sur les indiens...

Sans oublier la biographie de Jésus : "Né sous X... mort en croix" et le kit anti-masturbation recommandé par l'Opus Dei.

		LeGaidol : Si tu aimes lire parfois un page-turner avec de l'action, des décapitations, de l'Histoire, des éviscérations, des archétypes, des démembrements, peut-être La Religion te plaira. C'est très long, souvent invraisemblable, mais je trouve que c'est le haut du panier dans le genre.

"Très long" et "souvent invraisemblable" sont loin de me tenter surtout pour le moment où je privilégie les courts récits et les recueils. J'avais commencé Tigane et malgré une première impression tout à fait positive, j'ai un mal fou à entrer dans ses 900 pages. Mais merci pour ton avis, je ne l'achète pas mais je garde le titre sur mes listes pour peut-être plus tard. Si tu envisages de lire la suite, n'hésite pas à donner aussi ton avis, ça me poussera peut-être dans un sens ou dans un autre.



Ceci dit, j'ai terminé Juste avant le crépuscule de Stephen King et j'en ressors plutôt déçu. La plupart des récits appartiennent selon moi à sa pire période, c’est-à-dire post-accident et post-11 septembre, deux obsessions qui transpirent malhabilement dans ses nouvelles et qui ont visiblement provoqué chez lui un traumatisme intérieur qu'il ne surmontera que quelques années plus tard (et par la même occasion redeviendra un passionnant auteur avec des livres comme Duma Key et Dôme).

Le gros chef-d’œuvre du recueil est N, un fantastique subtil doublé d'un sublime hommage à Arthur Machen. Un peu long peut-être (90 pages) mais un pur plaisir de lecture.

J'ai beaucoup aimé Le Chat venu de l'enfer mais j'en connaissais déjà la conclusion. Normal puisque c'est la nouvelle la plus ancienne (1990) et qu'elle a été adapté dans le film à sketches "Darkside, les contes de la nuit noire" mais j'ai reconnu l'écriture d'un King plus jeune, celui de Danse macabre. Du coup, la nouvelle détonne avec le reste mais bon je ne m'en plains pas.

La Fille pain d'épice, Muet et un Un très petit coin furent très agréable à lire (quand on aime le style de Stephen King) mais ce sont des courts thrillers assez prévisibles, surtout le deuxième où un automobiliste fait l'erreur de profiter de la surdité de son passager auto-stoppeur pour se plaindre de tout ce qui ne va pas dans sa vie.

Willa, Vélo d'appart, Laissés pour compte et Ayana sont des petits récits fantastiques pas déplaisants, pas inintelligents mais typiquement le genre de nouvelle que je quitte avec un arrière-goût de trop peu comme s'il manquait un petit quelque chose pour vraiment les apprécier.

Le Rêve d'Harvey, Aire de repos, Fête de diplôme et Le New York Times à un prix spécial m'ont copieusement ennuyé. J'en garde d'ailleurs très peu de souvenirs alors que je les ai lus il y a peine quelques jours.

		Citation : Sans oublier la biographie de Jésus : "Né sous X... mort en croix" et le kit anti-masturbation recommandé par l'Opus Dei.

Et le lubrifiant Vatican pour les enfants de choeur, ainsi que le vin de messe en cubi !

Rôôôôôôôôôôôôôôôôôôôô

Je viens de le finir, c'est juste grandiose.
Et en plus, l'auteur adore le rock (notamment psyché, à en juger par le look de Gabriel) et la binouze !

Je continue sur un livre qui n'a absolument rien à voir, mais un joli titre : C'était tous les jours tempête de Jérôme Garcin, qui imagine la confession imaginaire et épistolière de Hérault de Séchelles, écrite dans la superbe langue du XVIIIe.

		Algernon : j'ai terminé Juste avant le crépuscule de Stephen King

De ce recueil, je n’ai lu que N., Un chat d’enfer et Vélo d’appart, et mes appréciations sont semblabes aux tiennes.

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Dans mes lectures du moment (toujours brèves et éparpillées…), je regoûte aux nouvelles de Peter Straub, en piochant dans le recueil Magie de la terreur.

J’y avais été positivement impressionné par La faim, introduction (comme, dans son autre recueil en Pocket, Sans portes ni fenêtres, par Petit guide à l’usage des touristes).

La 4ème de couverture présente Straub comme un auteur de terreur éminément « littéraire » et, ma foi, je sens bien l’écrivain particulièrement intéressé par les questions du verbe et de l’énonciation, et fort habile en la matière !

J’ai lu Le village fantôme, dont l’histoire prend place durant la guerre du Vietnam et est reliée au roman Koko. Le surnaturel y est relativement peu présent (ce qui n’empêche pas ses manifestations d’être saisissantes) : l’horreur humaine est bien assez effroyable pour instiller un climat pesant tout du long ; et j’entame Mr Clubb et Mr Cuff, qui s’annonce savoureux : un mari nouveau riche, trompé par sa femme, engage des tueurs à gages campagnards qui vont s’avérer bien encombrants…

Bazar bizarre de Pierre Siniac.

Fini Mr Clubb et Mr Cuff.
Sous leurs airs de Dupond et Dupont, ces messieurs "Matraque" et "Menottes" sont grands maîtres en l’"art" ancestral de la torture… et cette longue nouvelle, un bijou d’humour noir ! ^^

Fini C'était tous les jours tempête de Jérôme Garcin, confession fictive d'un personnage réel, qui joua un rôle majeur pendant la Révolution, mais dans l'ombre.
Outre une maitrise remarquable de la langue, Garcin offre une vision de la Révolution assez critique de Robespierre et de la Terreur qui me sied parfaitement.
Je recommande, et chaudement, aux amateurs éventuels.

Je vais commencer Tu n'as pas tellement changé de Marc Lambron, dont ce sera ma première lecture.

		Citation : De ce recueil, je n’ai lu que N., Un chat d’enfer et Vélo d’appart, et mes appréciations sont semblabes aux tiennes.

C'est amusant, mais j'ai aussi cette impression au niveau des romans. Autant j'ai absolument relu et dévoré Christine, Rage et Carrie avec un immense plaisir, autant ses oeuvres récentes, en particulier ses nouvelles (outre le recueil cité, j'ajoute Nuit noire, étoiles mortes) me paraissent fades et ennuyeuses (surtout si l'on compare les novellae de Nuit noire, étoiles mortes à Différentes saisons).

Personne n'a lu SILO de Hugh HOWEY ??? je n'arrive pas à me décider malgré les commentaires plutôt positifs que je glane ici et là ...