Starwatchman fait partie de la première carrière de Ben Bova, celle intiale d'écrivain (pour
Analog certes, mais il sera au sommaire de presque tous les autres magazines US). Il la mettra plus ou moins en sommeil en prenant les rênes justement d'
Analog (entre 1972 et 1978) puis ceux d'
Omni (un prestigieux et payant très bien mélange de fiction et de non-fiction) jusqu'au début des années 80. Il reviendra à l'écriture avec diverses séries (
Kinsman, Sam Gunn, Grand Tour, Orion) dont certaines se subdivisent encore en sous-séries ce qui représente un cauchemar bibliographique. Même s'il a fait un peu d'Uchronie (
Triumph) et quelques thrillers, le coeur de son oeuvre est de l'anticipation relativement proche. Pour en revenir à
Starwatchman, c'est un space opéra standard qui fait partie d'une série assez lâche. Ici, c'est le petit hardcover britannique (1972) de chez Dobson à la couverure monochrome typique de cet éditeur (parce que pas chère ?).
Parallax View, ici la première édition de chez Savoy (2000) au contenu différent de sa reprise par Immanion Press en 2007, est un recueil de nouvelles à deux mains (sauf une) qui permet d'évoquer d'un seul coup deux auteurs britanniques aux parcours assez proches. Keith Brooke et Eric Brown sont plus ou moins des produits de l'école
Interzone (comme Baxter avant eux) et ont une oeuvre non négligeable derrière eux (surtout Brown qui est aussi le plus connu en francophonie) même si elle est souvent parue chez de petits éditeurs. Ceci explique sans doute la relative obscurité dans laquelles ils sont tenus, c'est dommage car il s'agit de bons "artisans" de la SF.
No Future in It est le premier recueil de nouvelles de John Brunner, ici dans son édition originale chez Gollancz à la couleur jaune et à l'absence d'image caractéristiques, éléments qui permettent de repérer un de leur titres à plusieurs mètres de distance (un peu comme la tranche jaune aussi des 500 premiers DAW). Rassemblant des titres parus dans divers supports (surtout
New Worlds et la revue soeur
Science Fantasy), c'est du Brunner de bien avant qu'il ne devienne (brièvement) à la mode et du coup prisonnier de son étiquette de faiseur de dystopies. Ce recueil sera d'ailleurs le seul (on peut débattre sur le statut précis de
A perte de temps) a être traduit en français (sous quel titre ?).