au début des années 1970, l'éditeur britannique Sidgwick & Jackson sortira une petite série de "best of" en format relié (il doit y en avoir une dizaine) consacrés à des auteurs variés.Ces recueils pré-existeront aussi en format poche chez Sphere, parfois divisés en deux. On pourra remarquer que le format choisi : une introduction, des nouvelles présentées dans l'ordre chronologique d'écriture et une bibliographie (pas dans tous les volumes) rappelle beacoup celui utilisé par les
Livres d'Or (ou plus tard
Grand Temple) de Presses Pocket (ou plutôt que celui des PP ressemble beaucoup à celui de S&J), mais c'est juste que je suis une fille qui a mauvais esprit. Quoi qu'il en soit, ce volume est consacré à John W. Campbell (Jr.) dans sa période "auteur", avant qu'il ne devienne encore plus influent en tant que rédacteur en chef d'
Astounding. Hormis une certaine poésie élégiaque et la présence de la nouvelle à la base des films
The Thing, le contenu du recueil est maintenant aux limites du lisible.
la couverture de cet omnibus est pour moi un mystère. A moins d'une attaque aigüe de second degré (ce qui est loin d'être le style de Baen, l'éditeur), le côté ridicule de l'ensemble est étonnant en 2012. Comme quoi, les fantasmes masculins ont la vie dure et trouvent des amateurs chez Baen. En effet, il existe d'autres couvertures de ce type avec un homme habillé entouré des plusieurs bellles femmes nettement moins habillées (on pensera à celle de
Young Flandry par exemple) sans que cela ait un quelconque rapport avec le contenu du livre. A part cela, cet omnibus rassemble quatre romans (et plusieurs nouvelles) se situant tardivement dans la carrière de John Grimes, le célèbre capitaine imaginé par A. Bertram Chandler. Du space/planet opéra de série avec un héros sympathique, un peu comme le
Flandry (encore lui) d'Anderson ou le
Retief de Laumer. Les autres omnibus sont nettement plus sobres et l'on doit quand même remercier Baen pour l'initiative consistant à permettre à tous de lire des textes parfois difficiles à trouver, la plupart étant soit parus en Australie, soit directement en poche chez DAW (mais je les ai quand même ;-)).
revenons à des choses plus sobres avec
Earthlight d'Arthur C. Clarke, ici dans une édition Pan (donc britannique) de 1957. On y retrouve bien l'imagerie de la conquête spatiale des années 50 (on pourrait presque y voir débouler Tintin) et le style réaliste à la Bonestell (même si c'est ici Gordon C. Davies aux pinceaux). Un petit roman assez peu connu de Clarke qui, même s'il n'est pas hyper-original (la conquête de la Lune et les dissensions entre celle-ci et la Terre) ni hyper-rythmé, reste agréable à lire. Il sera d'ailleurs publié dans deux éditions différentes en français dont une avec une couverture assez proche de celle-ci (laquelle ?).