Entrée en matière :
"Des écharpes de brume grises et impalpables flottaient à travers la forêt. Sur les hauteurs, le brouillard que commençait à réchauffer le soleil naissant devenait plus lumineux, mais au fond du ravin silencieux régnait encore la fraîche pénombre de l'aurore..."
L'histoire :
La guerre entre les Betans et les Barrayans fait rage. Le monde civilisé contre les armée de barbares de Barrayar. Sur une planète en plein milieu de ce conflit, Cordélia Naismith se retrouve coincée avec son botaniste, alors que les forces barrayarannes ont débarqué. D'autant plus qu'elle est faite prisonnière par un des ennemis les plus redoutables de Beta, le tristement célèbre Vorkosigan, surnommé le "boucher de Komarr". Comment va-t-elle pouvoir se sortir de cette situation pour le moins épineuse ?...
Cordélia Vorkosigan est le premier volet du cycle Vorkosigan, dont j'avais entendu parler comme étant un roman typique de space opera. Rien d'extraordinaire a priori, mais je m'attendais à quelque chose d'épique digne des plus belles batailles spatiales ou des escarmouches de SW. En fait, ce roman commencent tres bien par cette prise en otage par Vorkosigan de Cordelia, dans un cadre de jungle, en prime avec un prisonnier ralentissant leur marche en terrain hostile. Mais la belle... tombe amoureuse de Vorkosigan ! D'où s'en suit une histoire plus mièvre qu'elle aurait dû être. Le charme était tombé.
Malgré ce rebondissement maladroit, l'histoire reste tres divertissante, et j'ai eu mon compte de combats au laser. De plus, l'écriture devient plus mature, au long de ce roman qui semble au bout du compte n'être qu'une introduction au cycle, une espèce de rappel historique pour raconter la saga Vorkosigan.
En conclusion, je dirais que l'on est dans la tradition des bons vieux space 'op, en ne négligeant malheureusement pas certains stéréotypes parfois grossiers, mais on passe tout de même un bon moment. Cela ne m'a pas découragé pour lire Barrayar, et bientôt l'apprentissage du guerrier, suivi de Miles Vorkosigan.
Extraits :
"Un mouvement attira le regard de Cordelia. Elle se redressa en portant la main à son neutraliseur, mais le gigantesque Barrayaran en tenue camouflée fut plus rapide qu'elle. Dubauer fut encore plus prompt : d'un geste réflexe, il s'interposa entre son capitaine et lui. Cordélia entendit crépiter un brise-nerf, tandis que, poussée par l'enseigne, elle dégringolait la pente du ravin, lâchant son neutraliseur et le communico. La forêt, la terre, le ruisseau et le ciel se mirent à tourner, vertigineusement. Sa tête heurta quelque chose et le craquement des vertêbres l'engloutirent."