« Le sous-off, un grand type vêtu de l’uniforme vert des forces impériales, maniait ses feuillets d’instructions, comme un bâton de maréchal. Il les avait roulés et, distraitement, s’en frappait la cuisse tout en promenant sur le groupe d’hommes alignés devant lui un regard chargé de mépris et de défi… »
L’histoire :
Miles Vorkosigan, fils du conseiller de l’empereur de Barrayar, a bien grandi à présent : à 17 ans, il postule pour l’académie impériale. Il a grandi enfin, c’est peu dire, car il ne mesure qu’1m40, alors qu’il aurait dû atteindre 1m90, et que ses os sont fragilisés et cassent comme du verre. Alors c’est l’échec aux examens physiques de l’académie. Pourtant le petit homme a l’intelligence frôlant le génie. Et pour couronner le tout, son grand-père meurt. Pour changer d’air, il décide de voyager du côté de Beta, planète d’origine de sa mère, pour retrouver la mère de Elena, fille du fidèle garde du corps personnel de Miles, le sergent Bothari. Et c’est là que tout dérape…
Indiana Jones et le temple des Siths.
Après les aventures de la mère et du père, je demande le fils. Le fils qui sera le héros de cette saga Vorkosigan.
Bujold
nous raconte les péripéties du jeune Miles, pendant sa tendre adolescence. Miles, qui est vraiment le héros typique des spaces ‘op : la nature ne l’a pas gâté côté physique, mais le ce jeune homme est un prodige, même sans aller à l’académie, il fait preuve de tactique militaire hors du commun.L’univers de Vorkosigan, ici, ne s’encombre pas avec la description de faune exotique, de planètes à gogo, mais l’essentiel est montrer les capacités de Miles, qui réussit dans la diplomatie, dans le rôle de meneur d’hommes... mais pas de femmes !
En effet, avec un physique si peu avantageux, ce n’est pas facile de conclure ;)
Une écriture au deuxième degré.
Bujold
sait faire preuve d’humour en nous narrant les aventures d’une demi-portion comme héros de sa saga. Et les réactions du personnage le prouvent par des réactions d’autodérision parfois drôles. Un bon contre coup des space ‘op où le héros est une véritable machine de guerre, ayant un charme fou, et dans les bras duquel toutes les femmes tombent, hypnotisées.Ça frôle la parodie de Star Wars, à certains moments, AMHA.
Bref, un bon moment que ce roman, que je réserve à lire entre deux romans plus noirs. On prend du plaisir. J’attends la suite :)
Extraits :
« Daum était livide.
« - Oui, dit-il, convaincu. Vous avez sûrement raison. Que faisons nous, alors, monsieur ? »
C’est à moi que vous posez la question ? Miles sentit un étau lui compresser le crâne. Au secours… Il regarda autour de lui – Daum, Elena, Baz, les mercenaires, Thorne et Auson. Tous le dévisageaient avec une curiosité confiante, comme s’il était un oracle sur le point de livrer ses prédictions.
« - Ils demandent pourquoi notre transmission a été interrompue, annonça l’officier de comm. »
Miles déglutit et se ressaisit brusquement.
- Foutez leur de la musique dans les oreilles et dites-leur qu’on reprend contact dès qu’on a résolu nos problèmes techniques. »