Andrevon
tant le récit était creux et vulgaire. Mais je ne peux jamais résister longtemps à une couverture du Masque fantastique. Celle-ci me fait irrésistiblement penser au Passe-Muraille de Marcel Aymé. La quatrième de couverture aiguise mes sens alors allons-y !Andrevon
a publié une première fois cet ouvrage en 1972 sous le pseudonyme d’Alphonse Brutsche. Pierre Merlin est un veuf inconsolable. Il est hanté par le souvenir de sa défunte femme Christine morte un an auparavant Tous les soirs il quitte précipitamment son bureau pour se rendre directement au cimetière. Ses collègues de l’agence d’urbanisme le plaignent. Tout son temps libre n’est consacré qu’à se rendre sur la tombe de son épouse. C’est devenu une obsession, un rite. Il se recueille et engage des conversations stériles avec Christine. Soudain il entend des voix, des murmures près de lui. Un vieil homme vient à sa rencontre. Une odeur de nuit et de tombe l’enveloppe. Il propose à Merlin de faire « revenir » son épouse. Après tout c’est le vœu le plus cher de Pierre. Le nom du vagabond est Jéobald Bornimus. Il réclame la somme de 400 000 mille anciens francs pour la résurrection de Christine.Petite anecdote : la rue citée près du logement de Pierre Merlin est la rue Auguste Derleth ! Clin d’œil à Lovecraft. Le soir même Pierre a une terrible vision : le corps en décomposition de Christine dort à ses côtés dans le lit conjugal ! Pierre hurle de terreur… mais ce n’est qu’un mauvais cauchemar ! Le veuf accepte le contrat et l’attente commence…
Le reflux de la nuit s’essouffle vers la troisième partie mais le récit est néanmoins excellent dans les descriptions. Agréablement surpris par cet
Andrevon
dont je conseille l’achat les yeux fermés pour les amateurs de récits de morts-vivants (je crois en connaître un !). C’est un compromis entre l’Affaire Charles Dexter Ward et Simetierre ! Court roman de 180 pages qui se lit d’une traite après un film de Romero par exemple !Vraiment une heureuse surprise ce petit bouquin.