Volodine
, c'est aussi son premier roman primé : Grand prix de l'imaginaire 1987.Une fois cette présentation faite, il est difficile d'en dire plus. Tout simplement parce qu'on ne résume pas un livre de
Volodine
.Riche, dense, complexe jusqu'à la fascination pour les uns.
Abscons et confus pour les autres.
Imaginez une cave sombre et humide de type Loubianka, période Béria ou Dzerjinski.
Le commandant Otchaptenko, tortionnaire aguéri se charge d'extorquer les aveux d'un individu qui semble être Moldscher. Le commandant veut le forcer à raconter son enfance. Moldscher (si tel est son nom) nous parle d'un monde de guerre (guerre "conventionnelle" ou civile ???) sans que l'on puisse le situer. Monde terrestre ou extraterrestre ? Si les noms évoquent le Caucase ou les régions orientales de la Russie, rien ne prouve qu'il ne s'agisse pour autant de la Terre. En effet, il semble que le narrateur ait la faculté de changer d'apparence, et de se transformer en crabe.
Est-il né sur Terre ? Est-il l'un de ces envahisseurs qui semblent avoir irradié la Terre ?
Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre. Car comme à son habitude,
Volodine
nous dépeind une hétérotopie totalitaire sans nous y guider. C'est au lecteur d'essayer de s'orienter d'après les renseignements qu'il peut grapiller au fil du roman, comme s'il écoutait à la porte et regardait par le trou de la serrure de cette salle de torture, ignorant totalement ce qui s'est passé à l'extérieur du bâtiment où il se trouve.Vous voilà prévenu : ce livre est un OLNI (L pour littéraire).
Si vous avez lu les