2017, faudra-t-il accoucher tes lectures avec le forceps?

Fini Brebis galeuses de Kurt Steiner.

Trame classique (l’individu qui tombe du mauvais côté de la fracture sociale et qui va devoir lutter contre une société injuste) mais richesse de détails.
Très rythmé, parfois un peu précipité (c’est un défaut des Fleuve Noir anticipation).
Final dickien.
De l’action, de l’humour, du sentiment (la mort d’un personnage donne lieu à un superbe passage) : un bon cru !

L'homme dans le labyrinthe de Robert Silverberg : pas mal...le titre pourrait être aussi "Le labyrinthe dans l'homme" puisqu'il insiste sur les méandres de l'Humanité et de l'individu...L'analyse du livre dans le Bifrost spécial Robert Silverberg est excellente et peut éclairer certains points! En tout cas, cela me donne envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur comme "L'oreille interne" ou bien "Le livre des crânes".

Fondation d'Isaac Asimov : Enfin!!! Je me lance dans l'une des références de la SF, pour ne pas dire LA référence,j'espère succomber au charme du mythe...

Les voyages électriques d'ijon tichy de Stanislas Lem : les recommandations autour de ce livre sont justifiées globalement...certes Lem insiste parfois un peu trop mais il a vraiment de la verve! (Un exemple : l'incident diplomatique évité lorsque le narrateur prend un haut représentant intergalactique ayant la forme d'un robot pour un vulgaire distributeur d'eau gazeuse!...)

Pas du tout aimé le sultan des nuages de Geoffrey Landis dont on semble faire grand cas ici ou là. Pourtant en général j'aime beaucoup les nouvelles de Geoffrey Landis et je me réjouissais de lire une novella de lui. A part le leguinesque mariage-haut/mariage-bas, rien de bien palpitant. Très ch*** aussi Cerès et Vesta de Greg Egan. Décidément cette collection une heure-lumière, bof, bof... Par contre je me suis régalé avec l'édition française du capitaine Future. Ca c'est de la SF !

		xy : "L'oreille interne" ou bien "Le livre des crânes".

Ses deux romans SF les plus proches de la littérature générale (une des lectures du second le désignerait même comme tel).

		xy : Fondation d'Isaac Asimov : Enfin!!! Je me lance dans l'une des références de la SF, pour ne pas dire LA référence

LA référence (ou une DES références) à laquelle je résiste encore (et toujours ?)

Asimov est sans doute très fort pour éveiller l’humanité dans ses robots mais ses êtres de chair et de sang ont du mal à passer mon test de Turing. ^^

		xy : Les voyages électriques d'Ijon tichy de Stanislas Lem (...) (Un exemple : l'incident diplomatique évité lorsque le narrateur prend un haut représentant intergalactique ayant la forme d'un robot pour un vulgaire distributeur d'eau gazeuse!...)

:-D

		Citation : Très ch*** aussi Cerès et Vesta de Greg Egan. Décidément cette collection une heure-lumière, bof, bof...

+1 j'ai moi aussi été déçu par l'Egan.

		Citation : En tout cas, cela me donne envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur comme "L'oreille interne" ou bien "Le livre des crânes".

Fonce ! Ce sont deux chefs-d'oeuvre.

Fini the Moon and the other , de Kessel , Pas mal du tout, même si la fin semble un peu rapide , a priori en connection avec le recueuil de nouvelles traduit chez nous sous le nom l'une et l'autre ...

Dans le genre décalé (aux portes du fantastique), j'ai sévèrement ramé pour finir Dans les limbes de Jack O'Connell qui ne se dépare jamais de son atmosphère morose : l'histoire d'un père et son fils de 6 ans dans le coma. Deux trames avancent en parallèle, les chapitres alternant sans surprise de l'une à l'autre : l'histoire de la bande dessinée lu par l'enfant avant de plonger dans le coma (l'aventure extraordinaire de monstres de foire dans un lieu et un temps indéterminé), et le récit du père psychologiquement anéanti au chevet de son fils qui tente une reconversion comme pharmacien dans la clinique spéciale où des neurologues expérimentent de nouvelles pratiques sur son fils. J'ai trouvé les deux intrigues d'un ennui mortel... Je pense aussi que le prologue sur la genèse du roman par l'auteur lui-même a quelque chose de véritablement pompeux et prétentieux. Ce préambule inutile ne m'a pas mis dans les meilleures dispositions de lecture, participant un peu plus à ma perplexité, tout ça pour ça ?

Sinon coté lectures enthousiasmantes, j'ai beaucoup aimé Le Paradoxe de Fermi, de Boudine avec son narrateur perdu dans une grotte dans les Alpes, qui raconte l'auto-destruction de nos sociétés à la suite d'une crise systémique qui débute dans la finance... Récit de survie et réflexion de la place de la civilisation humaine dans la vaste arène cosmique, ses réflexions l'amènent à trouver une réponse originale au célèbre paradoxe de Fermi. Le livre est courtement chapitré, le récit est très prenant ! L'exode des villes avec des amis, et son périple solitaire dans les montagnes ++ Même si le style est dénué de lyrisme. Plutôt froid et analytique.

		Le Gaidol : Bagdad, la grande évasion de Saad Z. Hossain. C'est génial ! Un mélange de Mash et De l'or pour les braves, écrit par un bengali, sur fond de désastre irakien.

Lu ! c'est excellent, je n'ai pas arrêter de me marrer dans cette aventure. Faut voir comment ces bons et joyeux drilles se sortent des traquenards qui leur sont tendus au milieu du chaos des villes irakiennes. Ebouriffant ! Sans parler de la quête au trésor dans lesquels les protagonistes vont se lancer au beau milieu de leur grande évasion..!

BouquetdeNerfs a écrit sur le Paradoxe de Fermi

		Citation : Plutôt froid et analytique.

Oui, je suis très mitigé sur ce livre lu récemment Bien qu'amateur du genre dit apocalypse, je ne suis jamais "entré" dedans J'ai trouvé le narrateur froid, imbu de lui même, foncièrement pessimiste sur la nature humaine, exposant ses conceptions sur l’effondrement extrêmement rapide de la société comme une expérience de laboratoire, incapable de réelle empathie

Même la fin du narrateur m'a laissé de glace.

L'auteur expose sa version du paradoxe de Fermi comme justificatif C'est peut-être le seul passage qui m'ait un peu accroché même s'il ne m'a pas convaincu

Bref, j'ai conservé le livre pour une relecture Parfois, ce n'est juste pas le bon moment pour lire un livre qui mérite peut-être une deuxième chance ...

Relecture de Kane par Karl Edward Wagner.
Putain ! Je ne me rappelais plus à quel point c'est bon !