2017, faudra-t-il accoucher tes lectures avec le forceps?

vient de passer 2 bonnes soirées de lecture avec How dark the world becomes de Frank Chadwick
beaucoup d'actions, des aliens, des soldats, des vaisseaux et batailles spatiales, des gangsters, un héros au passé trouble plutôt malin et sympathique, des enfants aliens à protéger, un univers où l'espèce dominante n'est pas l'homme mais des ET manipulant les sociétés économiquement et politiquement et où l'homme galère à trouver des planètes qu'il pourrait coloniser sans que sa vie devienne qu'une question de survie en enfer ... bref de quoi se distraire sans grande prise de tête grâce à un style enlevé encore que, on peut s'arrêter et réfléchir sur certains passages

En français, j'ai deux polars à lire qui m'ont été recommandés (rien trouver de tentant au rayon SF de la médiathèque)
Nous rêvions tous de liberté de Loevenbruck
Brutale de Bosco

		BdN : Dans le genre décalé (aux portes du fantastique), j'ai sévèrement ramé pour finir Dans les limbes de Jack O'Connell (...) J'ai trouvé les deux intrigues d'un ennui mortel... Je pense aussi que le prologue sur la genèse du roman par l'auteur lui-même a quelque chose de véritablement pompeux et prétentieux. Ce préambule inutile ne m'a pas mis dans les meilleures dispositions de lecture, participant un peu plus à ma perplexité, tout ça pour ça ?

Mince ! Tu me refroidis, là...

(Et dire que je l'ai cherché chez les bouquinistes ce week-end...)

Je vais m'abstenir et conserver un bon souvenir d'O'Connell avec Et le Verbe s'est fait chair.

		Jim : Mince ! Tu me refroidis, là... (Et dire que je l'ai cherché chez les bouquinistes ce week-end...) Je vais m'abstenir et conserver un bon souvenir d'O'Connell avec Et le Verbe s'est fait chair.

J'aurai peut-être du tempérer un peu mon avis :(
En tout cas, il ne faut pas lire le préambule avant !
L'auteur m'en avait déjà trop dit : la construction de son intrigue, ses intentions... Ca m'a complètement saborder la découverte de son roman. C'est ma faute aussi, j'aurai du anticiper ça et couper court à ce préambule (de 12 pages quand-même !!). Résultat je me suis copieusement ennuyer dans l'histoire.
(Le récit de la bande-dessinée imaginée par O'Connell pour le besoin de son histoire m'a fait penser à Max et les maxi monstres...)

		La Nouille à propos du paradoxe de Fermi : Oui, je suis très mitigé sur ce livre (...) Même la fin du narrateur m'a laissé de glace. (...) Bref, j'ai conservé le livre pour une relecture Parfois, ce n'est juste pas le bon moment pour lire un livre qui mérite peut-être une deuxième chance ...

Je comprends que le sort du narrateur puisse laisser de marbre. Les aspects pratiques de la survie, le récit presque clinique des évènements, le côté expéditif de certaines descriptions... Mais cette concision qui va parfois jusqu'à la sécheresse des émotions ne m'a pas déplû. C'est une sorte de précis (manuel) qui une fois atteint exactement le point fixé, donner une réponse au paradoxe Fermi, s'arrête. Alors oui ça donne un peu l'impression que la mise en récit de cette idée originale et pessimiste tient presque du storrytelling. Pourtant j'ai lu ça rapidement, et avec un certain plaisir.

Je commence La servante écarlate de Margaret Atwood

une vie de Maupassant.
J'ai eu l'impression d'une Bovary light plombeéepar le naturalisme. Bien inférieur à ses nouvelles !
Sac au dos suivi de A vau-l'eau de Huysmans. Première nouvelle anecdotique, malgré quelques insolences revigorantes. La secondeest beaucoup plus réussie, portrait saisissant de la connerie etdela médiocrité ordinaires.

Pas réussi à finir le Livre d'or d'Aldiss, chiant à mourir pour les nouvellesque j'ai péniblement finies, ou celles que je n'ai pas eu la force de lire jusqu'au bout.
Grosse déception, mais vraiment pas fan d'Aldiss à la base.

@ Olivier :
A propos de Huysmans, as-tu lu son livre " Là-bas" ? Si oui, quel est ton ressenti à son sujet, STP ?

Je ne suis pas Olivier mais je viens de lire Là-bas de Huysmans, suite à la lecture de Providence d'Alan Moore. Mon ressenti comme tu dis c'est que c'est juste excellent. Déjà le titre : là-bas. Par opposition à "là-haut" et à "ici-bas", là-bas, c'est l'enfer... Il y est question du satanisme et des écoles littéraires, de Gilles de Rais et de l'église Saint-Sulpice... Tu vois un peu l'ambiance... Et il y règne un discret érotisme. Depuis la lecture de la BD de Moore, j'explore cette littérature fin-de-siècle dont il est beaucoup question au début de Providence. Française, mais aussi anglaise (the Yellow Book, disponible en ligne).

La BD d'Alan Moore (je ne sais plus si j'en ai déjà parlé ici), c'est inspiré de l'univers de Lovecraft. La plupart des textes célèbres de Lovecraft donnent lieu à une séquence de la BD. Il y a trois albums liés entre eux, the Courtyard, Neonomicon et Providence (12 fascicules). J'ai trouvé ça excellent (sauf peut-être la fin de Providence un peu tirée par les cheveux), moi qui ne suis pourtant pas (et c'est un euphémisme) un fan de Lovecraft.

Pas fan de BD mais plutôt fan de Lovecraft, je note celle-ci. Merci.

Le troisieme et dernier tome vient de sortir en Francais , tu pourras donc te faire plaisir , Jim!