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Sujet proposé le 11/04/2006 à 12h57 par JC |
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RE : Asimov
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11/04/2006 à 18h15
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Pour - influence générale sur la SF (empires galactiques, pensée politique, impacts sociaux)
Mouais... pas très convaincu de l'influence réelle d'Asimov sur ces points. Il a certes su travailler ces thèmes avec un sérieux et une efficacité rare pour son époque... mais à part ses trois lois, il n'a pas inventé grand chose.
Pour - defrankensteinisation (sic) du robot
Pour - Fondation
+100 %
Pour - initiation des plus jeunes (Lucky Starr)
Pour - grand vulgarisateur
Connais pas suffisamment son oeuvre de ce côté là pour juger.
Pour - petits bijoux en format court
Ouais, quelques bonnes nouvelles bien que je ne lui ai rien trouvé de transcendant dans ce format. Pour moi, l'oeuvre d'Asimov se savoure sur la durée quand d'un roman à l'autre, à travers les siècles, on retrouve déformées par la tradition orale de son univers des références croisées.
Contre - style limité
Pas d'accord du tout. Sous prétexte que son style est simple et limpide il est de bon ton d'affirmer qu'Asimov a un style limité. Or, c'est faux. Asimov a un style très maîtrisé, beaucoup mieux que nombre de ses contemporains. Sauf que là où certains font du style une recherche esthétique, Asimov ne retient que le côté utilitaire : rendre le texte agréable à lire et facile d'accès. Et il y parvient très bien. Son défaut ne réside que dans ce parti-pris.
Contre - personnage excessivement imbu de lui-même
Encore en désaccord. Asimov n'est pas humble, c'est vrai. Mais il ne s'est jamais vanté de quelque chose qu'il n'avait pas. Et après tout, à voir sa carrière, je le trouve plutôt raisonnable. Comme il le dit dans le fabuleux Moi, Asimov, il ne supoprte pas la fausse modestie. D'ailleurs, ça ne l'empêche pas de parler de ses échecs dans son autobiographie.
Contre - romans alimentaires sur la fin
Contre - productivité contrariant parfois l'efficacité
Contre - incapacité à évoluer avec le genre
Là, par contre, je suis d'accord. Asimov a commis son lot d'alimentaire, et comme tout écrivain prolifique sacrifié la qualité à la productivité. De même, il est resté Age d'or jusqu'au bout, même quand ce mouvement était depuis longtemps mort et enterré.
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RE : Asimov
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11/04/2006 à 18h44
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sur le personnage imbu de lui-même je maintiens ma position.
Son autobiographie est relativement policée mais le personnage se révèle plus dans la multitude de textes périphériques qu'il a écrit, où tout est pretexte à sa propre glorification.
De plus, c'était un homme du style 'mains baladeuses' qui, sous couvert d'une admiration pour les femmes n'était qu'un vulgaire peloteur.
Voir :
(Granada, 1981)
(Lexington, 2005)
(Millenium, 1994)
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RE : Asimov
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11/04/2006 à 19h07
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Voici mes arguments:
| | | | | | Citation :
une relique historique |
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Que l'on m'apporte un couteau!
| | | | | | Citation :
ce serait comme essayer de passer son permis sur Ferrari sans avoir conduit de 205 auparavant. |
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UP!
C'était le moment de réflexion intense!
Bonne continuation...
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"Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir." Guy Debord
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27/04/2004
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RE : Asimov
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11/04/2006 à 19h10
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Vu le nombre de sujets, je crains d'être un peu long...
Sur le cas Asimov, je vais le défendre, étonnament, car il ne m'a jamais fait tombé par terre...
Je ne sais pas vraiment si je peux trouver Asimov illisible, car je n'en ai lu que des traductions. Si ces traductions ne m'offrent pas un plaisir du style, j'en ai relu il y a peu, et je les ai fini (Verne non !)... Mais nous sommes là dans le subjectif...
Je regrette de ne pas me souvenir de "Un défilé de robots" (merci Sandrine, au passage, de la précision). Ca fait trop longtemps.
Cependant, sur la nouvelle citée, et de ce qu'il en a été dit, j'ajouterai :
1. Sur l'intérêt qu'on peut porter à l'intégration de la machine dans l'imagerie désirante - et dans la sexualité. Autant du "moi comme machine", que tout ce qui peut traîner au fond comme connotations de régularité, d'efficacité, etc... chose me semble-t-il assez nouvelle, et bien différente de ce que pouvait véhiculer un monde plus proche de la nature (hein, sale chienne, oui mon cochon, et je m'excuse des exemples...). Bon, il en faut, du jeu entre l'évolution du monde, ce qu'il modifie des comportements, et ce qu'on en donne comme représentations ou constructions nouvelles, par exemple littéraire. Sur ce point, je me demandais à propos de cette nouvelle, si on en était pas là, justement, et jusqu'à quel point, et si Asimov ne pouvait en figurer comme l'un des introducteurs...
mmm, n'importe quoi... :P
2. Asimov s'adresse à un certain lectorat, de son époque of course. L'idée d'utiliser une femme au foyer est-elle uniquement une vue limitée de ce que doit être la condition féminine, ou une façon, pour le lectorat auquel il s'adresse, de faire passer l'idée que ces histoires s'ancrent dans un quotidien futur, non pas dans un récit d'aventure, où ce rapport entre personnage-machine pourrait être entendu comme relevant de l'exceptionnel, presque de l'élitisme. Utiliser une femme au foyer, c'est aussi brosser autrement le monde - tout le monde a un robot chez lui - ce genre de problème est quotidien - on n'est pas dans l'aventure (dans l'aventure, ce qui arrive est exceptionnel, et on n'y adhère pas de la même façon : à la limite, ça n'existe pas vraiment, alors que là, etc...
hum... bref...
| | | | | | Citation :
Si si, je maintiens mais je rajoute a "débutant" un "jeune lecteur".
En effet, un lecteur averti, habituer à de la bonne literrature (Elroy, Yourcenar, Styron et autre) trouvera azimov insipide et se detournera definitivement de la sf. |
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Je suis assez d'accord avec toi, JC. A ceci près que les thèmes peuvent parfois ne plus parler, même au jeune lecteur, qui n'est pas hors-monde. Il y a sans doute de fort bon textes contemporains pour la jeunesse. Mais les vieux pionniers, qui ont ouvert (ou construit) la voie, me semble également très intéressants, quand ils sont accessibles... Ma fille s'est mise elle-même à Wells (en fait, là, c'est moi qui lui pique ses bouquins ;)) )... elle a l'air d'y trouver de l'intérêt...
Mais bon, à la limite, autant de jeunes lecteurs, autant de façon de s'intéresser (ou pas) à un genre... donc, en premier lieu, donner des visions différentes du genre, et puis voilà ??? Alors Asimov, pourquoi pas... Les robots, ça amuse encore les gosses, je trouve... Comme lles loups...
Les loups, ça existe encore ??? Ah, oui, j'oubliais.. C'est artificiellement réintroduit, surveillé, organisé... Bizarre, me prends souvent l'idée de mordre ;))
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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RE : Asimov
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11/04/2006 à 20h36
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Aïe aïe, dur dur de répondre à tout ce qui a déjà été dit... Je vais essayer quand même, vu que j'aime beaucoup Asimov (j'en possède une trentaine, et j'en ai lu bien plus).
Ce serait peut-être intéressant de croiser les dates de lectures et les opinions
Je crois effectivement que les gens qui ont découvert Asimov il y a longtemps l'aiment plus que ceux qui le découvrent actuellement...
Personnellement, j'étais au collège, et je n'avais pas encore trop lu de SF quand j'ai découvert Asimov (c'était quand même il y a une vingtaine d'années). Je lisais un peu de tout, sans particulièrement aimer la SF. Mon grand frère et ma grande soeur, qui eux aimaient déjà la SF et particulièrement Asimov, m'ont prêté plusieurs de ses livres. J'en ai lu un, puis deux, puis trois... J'ai bien aimé certains, adoré d'autres, rarement été déçue en tout cas. Ca m'a suffisamment plu pour que je considère que c'est probablement l'auteur qui m'a fait me tourner plus franchement vers la SF.
Avec le temps, et à force de relire ses oeuvres, j'aime toujours autant. Mais je reste toujours attaché à mes premières amours, il arrive qu'un roman que je n'ai pas aimé une première fois me plaise à la seconde lecture, mais rarement l'inverse.
Le style "simpliste"
ne m'a jamais gêné. Au contraire, j'ai souvent tendance à lire en diagonale les auteurs qui tirent leurs phrases en longueur, et je ne le fais jamais avec Asimov. Du moment que l'histoire me plait...
Et justement, les histoires me plaisent généralement. Je trouve ça bourré d'idées sympa, même si elles ont souvent été reprises depuis (et oui, mais moi c'est avec Asimov que je les ai découvertes et donc...). Et je trouve les personnages attachants : J'aime particulièrement Daneel (un de mes personnages préférés, tous auteurs confondus), mais aussi pas mal de personnages de robots et autres.
C'est dépassé ?
Possible, mais comme le côté technologique n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans la SF... Bon, c'est vrai que Multivac me fait toujours rigoler...
Cependant, je trouve que les robots sont rarement aussi évolués "intellectuellement et sentimentalement" que ceux d'Asimov (Daneel toujours bien sûr, mais aussi la plupart des robots des nouvelles : rêveurs, attachés à leurs maîtres, stressés, etc.).
Certains romans sont juste alimentaires...
De toute façon, un auteur aussi prolifique qu'Asimov ne peut pas avoir écrit que des trucs de même qualité... Perso, j'ai surtout du mal avec les histoires qui ont été écrites pour recoller tous les cycles initialement séparés (je pense particulièrement aux derniers livres de Fondation).
Et un dernier truc que j'adore : Lire les préfaces et autres commentaires du bon docteur. C'est souvent amusant et instructif (origines de la science-fiction policière, petits démélés de l'auteur avec ses éditeurs, origine de certains mots comme "cyborg", etc.).
Un de mes auteurs préférés donc, bien que je puisse comprendre qu'un lecteur de SF "confirmé" qui s'y mette sur le tard n'aime pas...
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RE : Asimov
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12/04/2006 à 00h02
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Si on regarde franchement les auteurs de l'âge d'or (j'entends par là ceux publiés par Campbell, j'exclue donc Bradbury), comme Asimov ou Heinlein (son Histoire du futur par exemple), il faut bien reconnaitre qu'on est quand même loin stylistiquement d'un Chateaubriand, certes.
Mais bon, Chateaubriand, c'est très bien sur les quelques dizaines de pages de René, mais ça devient vite l'horreur avec ses Mémoires d'outre-tombe et autres pavés comme ses récits de voyage.
Au moins, si l'on s'en tient à la forme, on peut s'avaler sans gros problème la trilogie originelle de Fondation. Bon, bien sûr il y a eu des auteurs comme Bradbury ou Smith (Cordwainer) qui avaient à l'époque une certaine poésie et un style.
Il convient donc de s'interroger sur l'héritage à long terme du travail éditorial de Campbell.
Heureusement qu'entre-temps, la new wave a vraiment apporté du style et de la forme à la sf (Disch, Ballard, Priest, Brunner...).
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"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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