En 2012, du cinoche i' cherche la perlouze

En parlant du Canard, c'est grâce à eux que j'ai découvert Ex-Drummer, peut être le film belge qui m'a le plus laissé sur le cul, et d'autant plus sidéré que je n'avais vu la sortie de ce film nulle part ailleurs ! Donc +1 ;)

		Olivier : En même temps, la nouvelle de Matheson ne fait vraiment pas partie de ses meilleures, AMHA.

Maintenant que j'y pense, elle n'avait pas été adaptée en un épisode de La Quatrième dimension ? Je me souviens nettement d'un récit de la série mettant en scène des robots boxeurs et le manager de l'un d'eux, ex-champion, qui vivait mal sa mise au placard par des machines...

Ta mémoire est bonne, Gui.

Ah, La quatrième dimension (les épisodes noir & blanc)... que de bons souvenirs !

Excellents, même : je ne regrette absolument pas mon achat de l'intégrale en 5 coffrets sortis il y a quelques années – les classiques ne meurent jamais !

Killer Joe, roh déçu, déçu, déçu...
L'humour noir est premier degrés, voire carrément gras, beaucoup de scènes sont brutales et pervers (penser à déglutir), quelques passages m'ont fait pensé à des trucs Tarantinesques (du style le monologue dans la voiture racontant la petite histoire des lapins et du rat, anecdote futile, métaphore à la con), l'affaire est cupide et son dénouement plutôt prévisible, la folie des dernières scènes laisse toutefois sur l'impression d'un film déjanté.

Another Earth de Mike Cahill.

		LeGaidol : Un film d'une rare délicatesse sur un sujet qui aurait pu virer au mélo.

+1

Brassant des thèmes graves (et potentiellement lourds...) tels que le deuil, la culpabilité et la rédemption, cette histoire porte une belle justesse d'émotion.

Je trouve bien au film de menus bémols : quelques afféteries de mise en scène ("arty" ?) et un plan final que je juge superflu ; mais son atmosphère prenante, ses interprètes au diapason et une composante spéculative qui, loin de parasiter le drame humain, lui donne une portée nouvelle en font un de mes premiers coups de cœur ciné-SF depuis belle lurette.


PS : la révélation du film, l"interprète-coscénariste Brit Marling a depuis récidivé, avec les mêmes casquettes, dans la SF à petit budget avec Sound of my voice.
À moins que ce ne soit pas de la SF. C'est bien la question avec ce gourou qui dit venir du futur...

+1 pour Another Earth qui en dépit de quelques faiblesses ponctuelles reste un très bon moment de cinéma.

Despues de Lucia : depuis que j'ai vu La zona, je jette un oeil sur tous les films mexicains que j'ai l'occasion de voir.
Et je dois bien dire que je n'ai pas été déçu par ce film absolument glaçant sur le thème du bullying, avec une fin particulièrement noire qui n'est pas sans rappeler l'excellent Funny games de Haneke, tout aussi rigoureusement amoral mais avec l'humour en moins (ce qui accentue d'autant sa noirceur).

Dans la maison de François Ozon.
Ca y est, après Ricky ou Sous le sable, qui manquaient de peu le chef-d'oeuvre, le réalisateur arrive enfin à nous livrer le chef-d'oeuvre tant attendu, en condensant tous ses thèmes et toutes ses influences. A cela s'ajoute un très beau jeu avec Fabrice Luchini. Ce film reste de très, très loin l'une de mes meilleures surprises de l'année. Et de très loin. Quelqu'un d'autre l'a vu ?

Savages : un bon Oliver Stone, polar roublard et jubilatoire.

Insensibles : un très bon film espagnol qui, partant d'un thème légèrement fantastique (des enfants qui ne ressentent aucune douleur) permet au réalisateur d'explorer le passé franquiste et la guerre civile (bel hommage aux anars) et la face la plus noire de la dictature, le retour de la Santa casa. Comme la plupart des films abordant cette période, le réalisateur prend souvent un biais pour la rendre irréelle, qu'il s'agisse du fantastique (Le labyrinthe de Pan) ou les ruses de la mise en scène (La mauvaise éducation).

		Olivier : Dans la maison de François Ozon. [...] Quelqu'un d'autre l'a vu ?

Comme j’ai pu me procurer des places de cinéma à un tarif avantageux, il est finalement très possible que je le vois...

		Olivier : Insensibles : un très bon film espagnol [...]

+1

Le début du film m’a un peu inquiété quant à sa capacité à être à la hauteur de ses ambitions en termes d’effets spéciaux et de reconstitution historique, mais ce point s’améliore rapidement (et la dernière scène offre un tableau fantastique de toute beauté).

La construction narrative (ces deux récits, passé et présent, qui finissent par se rejoindre), si elle n’évite pas quelques raccourcis scénaristiques, permet de ne jamais s’ennuyer.

J’ai aussi particulièrement apprécié l’ambiguïté, voire l’ambivalence, de certains personnages.


La force principale du film réside clairement dans son sujet, d’une brûlante actualité en Espagne où les générations se confrontent autour d’un passé douloureux.

À ce titre, si le projet initial faisait se dérouler l’intrigue en France, sur fond d’Occupation et de guerre d’Algérie, je ne regrette nullement cette relocalisation.