En 2014, d'aussi bons films qu'en 1974 !

		Citation : Coup de torchon, l'adaptation de 1275 âmes,

J'ai toujours été étonné qu'il n'y ait pas d'adaptation US de cette oeuvre magistrale de Jim Thompson. Faut reconnaitre que la version de Tavernier, même si elle a perdu 5 habitants en quittant le midwest pour la CAO, est un petit bijou.

Effectivement et d'autant plus que du roman et malgré l'excellente adaptation française on peut encore déterrer d'autres infimes noirceurs d'âme, de malveillantes malices, de lâchetés opportunistes, de calculs mesquins chez notre héros si mal nommé pour constituer un long métrage de belle épaisseur..!

Dix ans avant 1974, on faisait aussi de bons films. La preuve avec celui-ci dont je ne me lasse pas de revoir, le Masque de la Mort Rouge, une adaptation librement inspirée de la nouvelle d'Edgar Allan Poe, réalisée par Roger Corman avec Vincent Price dans le rôle de Prospero, un adorateur du Malin et maître du seul château où échapper à la Mort rouge. La torture aux dagues empoisonnées, la vengeance du nain, la communion de Juliana avec le Diable, le bal rouge, la procession des "Morts"... des scènes intenses qui restent pour moi de grands moments du cinéma fantastique. Visiblement inspirée par Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman, l'idée d'une Mort rouge anthropomorphique qui joue au tarot et interagit avec les protagonistes est tout simplement excellente.

( Je vous ai cherché la bande-annonce sur YouTube et ai constaté avec horreur qu'elle rassemblait toutes les scènes principales du film jusqu'à la dernière. Je conclus donc pas une simple image. )

		Citation : J'ai toujours été étonné qu'il n'y ait pas d'adaptation US de cette oeuvre magistrale de Jim Thompson. Faut reconnaitre que la version de Tavernier, même si elle a perdu 5 habitants en quittant le midwest pour la CAO, est un petit bijou.

Autre bijou adapté de Thompson : Des cliques et des cloaques qui devient au cinéma Série noire, avec notamment la prestation fabuleuse de Dewaere (ainsi que Trintignant et Blier).

Au cinoche :
Homefront, parce que j'étais curieux de la rencontre entre Jason Statham (chevelu au début du film) et James Franco. Pas un film inoubliable, mais une belle prestation, surtout pour Franco en bad boy redneck, et de beaux paysages de Louisiane.
Un vrai coup de coeur pour Les brasiers de la colère. Casting excellent, scénario au cordeau, réalisation au top. Le film lorgne clairement vers Voyage au bout de l'enfer, rappelle aussi Winter's bone (une Amérique ouvrière où l'on hérite de la pauvreté de ses parents et de rien d'autre). Un film noir sans concession ni rédemption comme on en fait, hélas trop peu.
Un film fort différent de l'excellent Crazy heart, mais où l'on peut retrouver des qualités communes : la capacité de tirer le meilleur d'un acteur (Jeff Bridges, Christian Bale) et de montrer une autre Amérique.

En DVD :
Jeepers creepers 1 & 2 : une sympathique histoire de monstre anthropophage en pleine corn-belt. Pour une fois, la suite vaut le coup, et ne se contente pas d'être une simple resucée du premier, notamment grâce à son humour.

		Citation : le Masque de la Mort Rouge

J'ai un souvenir très flou, je pense que je ne l'ai pas vu en entier, j'ai du être interrompu. Juste pour dire que je n'ai pas assez vu de Corman, mais que j'aime le parti pris de l'auteur. Il y a un documentaire sur lui, qui vaut ce qu'il vaut hein, diffusé l'année dernière, je ne sais pas si on peut le trouver en ligne.

Zombie de Romero (monté par Argento avec musique des Goblin), qui reste pour moi l'un de ses chefs-d'oeuvre.
Probablement son film le plus politique, le plus percutant et le plus acerbe.

Un incontournable du thème des zombies comme du genre fantastique, en effet. On insistera jamais assez sur la dimension "politique" des films de morts-vivants de Romero...

Une sorte de Guy Debord version gore.
Dans ses films politiques, j'ai une affection toute particulière pour The crazies et bien sûr Le jour des morts-vivants.
Il est amusant de voir que Dario Argento, qui avait à peu près les mêmes sympathies politiques que Romero, n'a jamais vraiment fait de film politique. Tout au plus peut-on voir chez lui un certain féminisme, dans sa mise en avant des personnages féminins.