En 2024, oublie les JO de Paris et de faire baisser ta PAL fais le pari

		Citation : Je suis allé voir les avis sur Par-delà les murs du monde, et ça donne très envie.

Sur la forme longue (roman) Tiptree jr est beaucoup moins percutante que dans le format court.

		soleilvert : Sur la forme longue (roman) Tiptree jr est beaucoup moins percutante que dans le format court.

Et zut ! T'as lu Par-delà... ?

Russ, pour le peu que j’ai réussi à lire : une histoire aussi ennuyeuse qu’embrouillée.
Un mélange vague et totalement indigeste d’uchronie aux accents dystopiques et de voyage dans le temps depuis le futur où tout est merveilleux puisque les hommes ont disparu mais rassurez-vous, dieu est encore là !
Le pire restant l’épouvantable narration : une série de dialogues où l’on ne sait plus trop qui parle (quand on a du talent, ça donne l’excellent Trainspotting), mais là, dans les rares moments où ça ne cause pas pour ne rien dire ou répéter en boucle ce qui a déjà été dit, ça s’embourbe dans une intrigue poussive qui vise à matraquer un message avec autant de subtilité qu’Aragon ou Eluard dans leurs odes à Staline, ou Claudel dans ses odes successives à Pétain puis De Gaulle (publiées aux Editions de la girouette, ça ne s’invente pas).
La préface, hormis deux ou trois choses intéressantes est un naufrage (comment peut-on encore accorder le moindre crédit à la psychanalyse ou à Judith Butler ?).

Bref, je ne suis pas surpris que cela ait été publié par Gérard Klein (la quasi-totalité des titres de sa collection que j’ai lu m’est tombée des mains).
Je ne suis donc pas surpris non plus de voir Russ au catalogue de Cambourakis.

Ceci étant, il faut au moins reconnaître à Russ une certaine lucidité, puisque (pour meubler ?), elle parle de son propre roman dans son roman « Ce livre sans consistance... pas de personnages solides, pas d'intrigue... les clichés usés des anti-romanciers... »
C’est encore elle qui parle le mieux de cette vieillerie (qui condense le pire des 70’s) qui rappelle les dégâts terribles du Nouveau roman.


Si vous cherchez des expérimentations réussies, tournez-vous vers L’intersection Einstein de Delany ou vers Barry Malzberg.

		Citation : Je ne suis pas surpris que cela ait été publié par Gérard Klein (la quasi-totalité des titres de sa collection que j’ai lu m’est tombée des mains). Je ne suis donc pas surpris non plus de voir Russ au catalogue de Cambourakis.

Tu veux dire Mnémos ?

J'adore la critique d'Olivier ! Pour tempérer , j 'ai le souvenir du recueil des gens extraordinaires , qui etait pas mal , mas dans la forme courte on peut moins tartiner . Jamais tenté les romans a cause des feedbacks vus ici ou la qui faisaient peur , comme le souligne Olivier.

		Citation : Et zut ! T'as lu Par-delà... ?

C'était il y a des lustres, j'avais trouvé ça sans relief.

		Citation : Tu veux dire Mnémos ?

Non Mnémos l’a réédité sous un autre titre.

Ah ? Je croyais que tu parlais de L'humanité femme. Autant pour moi.

Le roman noir : une histoire française de Natacha Levet.

Suite du feuilleton autour du prochain Bifrost, spécial Tiptree.

Le forum du Bélial a dévoilé la couverture, qui divise.
Personnellement, je ne suis pas fan du style, façon BD.
Pour ce qui est du motif, je m'interrogeais et – coïncidence – j'en trouvai la justification dans le vieux Galaxie auquel Jean-Daniel Brèque fait référence.

Au passage, il répond en partie à une de mes questions : quels textes critiques dans ce Bifrost ?
Il y aura donc la réédition de l'interview de Jeffrey D. Smith, "Si ça ne fait pas rire, à quoi bon ?"
J'espère encore des traductions inédites...
(par exemple, il y a dans l'omnibus Meet me at infinity de courts essais sur la condition humaine qui sont magnifiques et mériteraient bien d'être traduits.)

Pour me mettre en appétit, je ressors quelques vieux numéros de revues pour lire des nouvelles de Tiptree que j'avais ratées (où avais-je la tête ?)

J'ai commencé par une de ses premières nouvelles : Votre cœur haploïde.
De l'ethno-SF qui spécule sur une bizarrerie biologique (génétique, en l'occurrence), c'est tout à fait ma came.
Ce qui fait que le texte m'est resté plaisant malgré une narration qui manque encore de maîtrise (action précipitée ; révélation maintes fois repoussée).

Prochaine lecture : Te phage pas, Topanga ! ("traduction" de Mother in the sky with diamonds).