En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement

Le dossier Maldoror de Fabrice Du Welz.

		Olivier : (...) L’auteur s’inspire librement de l’affaire Dutroux, et met en scène un gendarme sorti du ruisseau, qui prend, trop à coeur pour ses supérieurs, la disparition de deux fillettes. Il faut dire que se prépare la fusion des trois corps de police, qui se livrent une guerre sans merci en vue de ladite fusion. (...) Le film prend le temps (2h35), de déployer tous les méandres de son intrigue. Un film immense.

J"ai beaucoup aimé ce polar très prenant, porté par un excellent casting.

Une partie de la critique établie semble avoir eu du mal avec ce mélange de grande et de petite histoire, avec l'inclusion du personnage romanesque du jeune flic obsessionnel dans le contexte à peine déguisé de l'affaire Dutroux... Je trouve au contraire que l'équilibre des deux, qui tenait de la gageure, est très réussi et que la mise en scène dose bien l'inclusion de ses effets de thriller dans un cadre naturaliste.

Le rouge est mis - Film de Gilles Grangier - (1957)
Gabin , Ventura , Girardot , Bozzuffi , Frankeur .... pas besoin d'en dire plus .

Les félins - De René Clément (1967)
Avec Jane Fonda, Alain Delon, Lola Albright
Synopsis
Marc n'aurait jamais du séduire la femme d'un gangster américain. Ce dernier, cherchant à venger son honneur, a mis des hommes à sa poursuite. Parvenant à les semer, Marc arrive à Monte-Carlo ou il fait la connaissance de Barbara, qui l'engage comme chauffeur.

Je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire étrange , même si l'image est belle .

A la manière de Sherlock Holmes - Film 1955 - De Henri Lepage
Avec Henri Vilbert, Claude Sylvain, Robert Dalban
Film policier gentillet avec des seconds rôles .

L’avion de l’apocalypse d’Umberto Lenzi.
Lenzi est un maestro du cinéma bis, et cela se ressent ici. Il s’inspire de Romero, avec des irradiés qui doivent tuer pour boire le sang et absorber les globules rouges qui leur manquent.
Lenzi signe ce qui pourrait être un thriller gore de très haut vol, mais il surprend avec sa fin redoutable et inattendue.
Un bijou à redécouvrir sans tarder, grâce aux excellentes éditions Artus.

La Péniche de l'amour - 1942
Film Américain dans lequel Gabin s'exprime en Anglais . L'image est belle , entre romance et léger polar , histoire un peu prévisible pour un film méconnu .

La Malédiction : l'origine (The First Omen) d'Arkasha Stevenson.

Au-delà de son aspect fonctionnel (le récit finit en connectant au début du film d'origine tout en annonçant une suite parallèle), je m'étais laissé dire que le film parvenait à s'extraire du tout-venant par ses qualités visuelles et le jeu de son actrice principale.
Malheureusement, c'est à mes yeux loin d'être le cas...
On peut trouver une certaine ambition formelle à des effets de mise en scène mais ils s'inscrivent trop souvent dans des séquences qui souffrent d'incohérences (ce n'est pas parce qu'on joue du surnaturel qu'on peut faire n'importe quoi...) et qui peinent à se fondre dans une harmonie d'ensemble.
Quant à l'actrice principale, elle souffre de l'écriture sommaire de son personnage, qui l'empêche de faire la démonstration de son potentiel de jeu en dehors des scènes les plus spectaculaires, les plus physiques (c'est d'ailleurs la même tare que j'attribue aux trois-quarts des films d'horreur actuels, et qui fait que je ne me joins pas aux enthousiasmes consacrant toute une nouvelle génération de "scream queens").


PS : pour rester dans le religieux, j'ai tenté de regarder hier soir le téléfilm Bénie soit Sixtine : j'ai décroché au bout d'une demi-heure. Car autant je déteste les extrémistes religieux de tout poil, autant le portrait qui en est fait ici est affreusement caricatural. Quant à la narration antichronologique, elle m'apparût comme un simple gimmick choisi pour... je-ne-sais-quoi, et qui eut pour effet de tuer le peu de suspense que pouvait contenir l'intrigue.

Le gendarme de Champignol - De Jean Bastia(1959)
Avec Roger Pierre, Véronique Zuber, Jean Richard
L'ancêtre des Gendarmes , des situations grotesques , on oubliera vite ...

Les évadés - De Jean-Paul Le Chanois (1955)
Avec Pierre Fresnay, François Périer, Michel André
Un film d'évasion classique , pas toujours crédible , mais ça se laisse regarder .

Je viens de voir La planète des singes, avec Charlton Heston. La symbolique est très riche. Et la morale est plutôt neutre :

Au départ, on peut penser à un combat de la science contre l'obscurantisme. Mais en fait, le plan final fait penser que les singes ont peut-être eu raison d'agir ainsi, avec ces rouleaux sacrés. Ce qui renvoie au procès : c'est d'ailleurs un procès divin où c'est l'humanité qui est jugée et condamnée.

5 septembre de Tim Fehlbaum, surtout connu pour ses films de sf.
L’auteur revient sur le massacre des athlètes israéliens par des terroristes palestiniens lors des JO de Munich.
Le coup de génie, c’est de voir tout cela depuis le studio local de la chaîne ABC, dont on ne sort pas.
Tout est reconstitué comme à l’époque, avec bobines de films et telex.
Si l’issue tragique est connue d’avance, le réalisateur réussit à merveille à se replonger dans l’époque (on cherche sur des cartes et pas sur internet, on communique par téléphone et talkie-walkie) et créé un véritable suspense, en posant des questions brûlantes sur la couverture en direct d’un attentat.
Un excellent film, produit par Sean Penn.