En juillet ,lecture sur les galets...

Terminé Le démon de février de Gérard Prévot.
Peu de nouvelles marquantes, au final.
Je ne regrette cependant pas le voyage.
J'ai trouvé l'écriture fluide et d'une belle maîtrise dans les changements de styles.
Si mon texte préféré du recueil reste Le guitariste de minuit, j'ai aussi bien apprécié certains des textes, parmi les plus courts : Par temps de pluie et de brouillard et Des lions, un jour, pour leur ironie.

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Lues ensuite quelques nouvelles en ligne (je commence à m'accoutumer à la lecture sur écran...) sur le site de la revue Angle Mort.

D'abord, deux textes de Kij Johnson pour des ressentis contrastés :
très positif pour l'hypersexuelle Mêlée, qui frappe fort (même si j'aurais aimé, pour conserver la radicalité de l'ensemble, que la dernière phrase ne fut pas écrite);
très négatif pour Poneys (auréolé d'un prix Nebula) : " [une] espèce de réactualisation de Sa Majesté des mouches pour la génération Coca/Barbie" dit l'édito, ça me semble juste, le problème étant que je n'y ai vu qu'un traitement superficiel, aux couleurs acidulées, d'un sujet déjà maintes fois exploré.

Ensuite, Les mains de mon mari d'Adam-Troy Castro :
Hormis quelques réserves sur les choix narratifs (le (faux) coup de théatre, la fin), j’ai trouvé ce récit SF superbe et en recommande chaudement la lecture :

«Les mains de son mari arrivèrent à la maison un vendredi. […]
[…]
Le ministère des Anciens combattants lui avait dit que cela aurait pu être pire. L’officier chargé de lui annoncer la blessure de guerre lui avait rappelé le cas de Tatum, la fille de ses voisins, si diminuée par son propre passage au combat qu’il ne restait d’elle qu’une petite bande de peau et de muscle : une partie de la cuisse, d’à peu près la taille et la forme d’un paquet de cigarettes, renvoyée à ses parents dans une boîte. Elle vivait maintenant dans leur chambre, au premier étage, et gagnait sa croûte en corrigeant des articles sur Internet.»

		Citation : De mon côté, lu Bohème, de Mathieu Gaborit, qui ne m'a pas convaincue. Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Je.
Des prémisses engageantes mais un développement et un dénouement un tantinet mous. Quelques belles images quand même... J'ai un peu l'impression que l'auteur mise tout sur une atmosphère d'étrangeté poétique, une imagerie romantique de la révolution délaissant l'intrigue.

		Jim : Peu de nouvelles marquantes, au final.

Tout à fait. En fait et AMHA un ration contentement/déception qui penche légèrement du côté du second plateau de la balance. En gros, l'impression générale me semble à l'image de ce que j'ai pu lire du Fantastique belge jusqu'à présent: des perles et des ratés (ou du moins des nouvelles qui laissent interrogatifs)..! Mais il me reste beaucoup à lire en ce domaine..!

Je commence " Armés de dangereux " de serge Brussolo.

		Citation : De mon côté, lu Bohème, de Mathieu Gaborit, qui ne m'a pas convaincue. Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Lu la première version en deux volumes chez Mnémos, qui est la version "brute" sans les modifications de la dernière en date.

		Citation : J'ai un peu l'impression que l'auteur mise tout sur une atmosphère d'étrangeté poétique, une imagerie romantique de la révolution délaissant l'intrigue.

C'est commun du "style" Gaborit, sa marque de fabrique en quelque sorte, il mise beaucoup sur l'atmosphère.

Si je ne me trompe pas, au départ ce cadre de l'écryme est un univers de jeu de rôle pour le jeu éponyme, pas vraiment quelque chose de réfléchit pour en faire un roman.

Merci Le Gaidol et RisingSun. A lire le roman, j'ai eu en effet l'impression que c'était plus une mine d'idées qu'autre chose. Il y a des images vraiment belles, des idées très intéressantes, des persos avec plein de potentiel... et tout ça pour pas grand-chose, finalement. J'ai fini ma lecture frustrée au plus haut point. Même pas envie de redonner sa chance à cet auteur...

Outre une étrange histoire de golem, que je lis en italien (Una luce nerissima, de Paola Capriolo), je me suis plongée dans Le châtiment des flèches, de Fabien Clavel, et je dois dire que je m'éclate bien.

		Jim, à propos de Majipoor : J'attends ton avis sur la suite...

Et bien ma foi, c'était très bien. Il y a juste une ou deux chroniques qui m'ont moins accroché que les autres mais globalement je me suis bien immergé dans l'univers de Majipoor. Les "tranches de vies" qu'on découvre délivrent toutes un message basique, mais intelligent et plein de bon sens. J'ai l'impression que c'est le genre de recueil qu'on peut lire étant jeune, et n'en comprendre les messages que plus tard. C'est d'ailleurs le fil rouge du livre : l'éducation morale, ou tout du moins l'ouverture d'esprit d'une jeune personne, mais par le moyen détourné d'expériences "volées" à d'autres.

Je commence Les Ames Mortes, de Gogol. Pas de la SF mais on me l'a vivement recommandé et ça ne peut pas faire de mal de redescendre sur Terre de temps en temps :)

Merci pour ce retour, thope.
Tes remarques me semblent très justes.

Je me replongerai bien un jour dans ces Chroniques...



PS : l'intéressante critique de Jean-Pierre Andrevon, archivée sur nooSFere
Extraits :
"Nous racontant les simples histoires de ces simples gens, Silverberg nous a « beaucoup appris sur la nature de la responsabilité, sur les conflits qui surviennent entre des forces antagonistes dont on ne peut dire de l'une ni de l'autre qu'elle est dans l'erreur et sur la signification de la véritable tranquillité d'esprit » [...].
Nous apprenant ceci et nous disant cela sur le ton nonchalant du conteur, Silverberg, en douce, est allé profond dans les âmes et n'a pas ignoré les mécanismes du pouvoir. [...] Mais c'est pour les avoir abordées sous l'angle biaisé de l'utopie légendaire que l'auteur, loin de toute pesanteur, a rendu notre plaisir si léger. On respire dans son livre, et grâce à cette respiration il est possible que la série d'aquarelles que constituent les Chroniques de Majipoor soit plus durable en nous que la grande fresque à l'huile qu'était Le château de Lord Valentin."

Vestiges - Laurence Suhner

Vestige de l'amour ?