En mai lis ce qu'il te plait !

Oui, mais "Orages Mécaniques" compile des rééditions quand même, objets centraux de l'achat..! En outre, 25 euros pour des romans moins notables d'autant qu'en plus leurs origines étaient moins nobles, moins grands formats, à l'époque à portée de bourse de tout un chacun...dans l'ordre en poche chez "J'ai lu" pour le premier, itou en FNA (pseudo Suragne) pour le second, itou en Presses Pocket pour le dernier..!

NB: cela ne m'a pas empêché de les acheter neufs à l'époque de leurs parutions, aux prix forts et d'envier ceux qui vont les découvrir via ton initiative,

		Lacroute a écrit : Lisbei, tu connais ma passion pour le bonhomme, vraiment enchanté je suis de te trouver en accord avec Pelot et sa "Guerre Olympique" (même si j'apporte un bémol concernant son statut de "meilleur livre" de l'auteur). Prête à explorer plus avant ses autres écrits notables, "J'ai lu" et "Presses Pocket SF" surtout,encore facilement dénichables en occasion..? A moins que tu ne les ais déjà lus..?

Oui, Lacroute, je sais que tu en es fan :-), j'y ai pensé + d'une fois en lisant, d'ailleurs. Honnêtement, je doute que ce soit un jour mon cas. J'ai beaucoup aimé La guerre olympique, qui a été une découverte plus que plaisante pour moi (vive les SP et les rééditions en poche !), mais je ne suis toujours pas convaincue que son style d'écriture me plaise, et je n'ai pas une envie frénétique d'en lire d'autres (et non, je n'avais lu de lui jusqu'à présent que Le ciel bleu d'Irockee). Aussi, je décline la généreuse proposition d'Algernon. Non sans regret, en fait (qui sait ? je peux aussi changer d'avis dans les années qui viennent...), mais j'ai en ce moment trop de livres que j'ai une énorme envie de lire et dont je dois reporter la lecture aux calendes pour "m'encombrer", si j'ose dire, de pavés qui ne me tentent pas + que ça.

Je lis en ce moment ce recueil de la série Ro-Busters, scénarisée par Pat Mills et illustrée par de nombreux auteurs différents, au départ publiée dans Starlord avant de se voir portée sur 2000 AD où il connut une préquelle à (grand) succès sous le titre de ABC Warriors (chronique du premier tome, The Meknificent Seven, ici même). Calqué sur le modèle des Thunderbirds, ce strip qui ne se prend en aucun cas au sérieux met en scène une équipe de droïds de tous poils (du guerrier Hammer-Stein au recycleur d'ordures Ro-Jaws), employés par l'impitoyable homme d'affaire Howard Quartz qui n'a plus d'humain que le cerveau – d'où son nom de "Mr. Ten Per Cent" – pour résoudre les situations de "disasters" – c'est-à-dire les problèmes insolubles auxquels seuls les fous accepteraient de s'attaquer.

Sous ses dehors de série catastrophe qui ne perd pas de vue le côté drôle des choses, Ro-Busters est vite devenu un classique, avec ses situations cocasses qui dégénèrent toujours en un pire n'importe quoi et ses personnages hauts en couleurs comme des droïds de Star Wars qui donnent parfois l'impression d'avoir basculé du côté obscur, au moins un peu. Entre porter secours aux victimes d'un sous-marin encastré dans une autoroute du fond des mers, enrayer la révolte de robots d'un hôtel spatial embrigadés par le crooner de l'établissement, ou venir négocier l'arrêt des actes terroristes de mineurs lunaires qui font de l'ombre au propriétaire de notre satellite naturel, parmi d'autres missions, nos Ro-Busters auront fort à faire et leurs tentatives pour résoudre ces "disasters" en feront rire plus d'un : personnellement, je me marre comme un petit fou à chaque fois que j'ouvre ce volume et j'espère bien ne pas en arriver au bout avant longtemps.

Si j'ai le temps, j'écrirai une chronique, mais comme Algernon sollicite mon avis, je lui réponds rapidement.
Vestiges de Laurence Suhner est un roman qui prend le temps à se mettre en place. Sur les 200 premières pages, j'ai été tenté plus d'une fois de lâcher le morceau. La faute à un rythme mollasson, des personnages ne suscitant pas trop l'empathie, du mois chez moi, et une exposition des enjeux un tantinet téléphonée. C'est peu de dire qu'on s'ennuie. Mais passé ce cap, l'intrigue démarre et je dois avouer que j'ai lu les 300 pages suivantes d'une traite. Bon, le tome se termine par un cliffhanger (faut fixer le lectorat, histoire qu'il lise la suite). Toutefois, les perspectives science-fictives sont assez stimulantes.
Maintenant, je suis impatient de lire la suite (c'était le but, merde !).

D'un lieu lointain nommé Soltrois de Gilles THOMAS .

Le nain, deuxième recueil de nouvelles de Marcel Aymé, intéressant patchwork entre fantastique, chroniques paysannes et parisiennes.

		Citation : Je trouve gonflée l'initiative d'alors chez "Lunes d'Encre": 30 euros neuf pour le premier recueil (noosfere dixit), bongu..! Même si dopé avec près de 1000 pages et un "transit" et un "délirium tremens" à mon sens tous deux dignes d’intérêt..! Des rééditions quand même et seulement, non..?

30 euros pour 4 livres, ça doit nous faire à peu près l'équivalent des rééditions en poche.
Et puis rien que pour Transit et Delirium circus... Parce que franchement, le Bragelonne, comme tu l'as justement signalé, ne reprend pas le meilleur Pelot.

		Citation : 30 euros pour 4 livres, ça doit nous faire à peu près l'équivalent des rééditions en poche.

A l'issue d'une première approche, les 4 sont trouvables d'occaze, en bon état et (détail d'importance) en édition originale pour une somme globale avoisinant les 12 euros; le fait qu'ils soient séparables conduit à se concentrer sur les deux premiers (Transit et Delirium Circus) pour environ 6 euros.

Le Bragelonne, 25 euros, contient du paratexte (si l'on l'admet comme bonus suffisant justifiant le prix à payer pour des oeuvres mineures) dont manque le Lunes d'Encre, 30 euros.

Non, AMHA, ni l'un ni l'autre, au prix neuf ne tiennent la route. Et foule de rééditions grand format (nombreux éditeurs confondus) font de même.

C'est une véritable niche éditoriale : le réédition (avec éventuellement une préface ou postface et une révision de la trad) de classiques épuisés en omnibus.
Et maintenant, on retraduit et on vous vend le tout en grand format.

D'où une question lancinante : n'y a-t-il donc pas d'inédits, français ou étrangers, qui valent tant le coup que cela ?
Ou bien ces rééditions servent-elles à se constituer un trésor de guerre ?

"Le Maitre du Haut-Château" à 18 euros, même ici retraduit, c'est non me concernant.
Je préfère et de loin, pour cette somme, investir dans de l'inédit.
S'il n'y en a pas d'éligible pour l'instant, j'attendrai. Pas pressé je suis, ma Pal me servira jusqu'à ce que..!

Je pense que pour l'instant coexistent une logique éditoriale et une autre d'acheteur, elles ne cohabitent que forcées et contraintes: la première ayant tout à perdre à tirer la seconde à elle via sa politique présente, l'acheteur a au final toujours raison..!

Je peux être sensible à un argumentaire me ramenant à une autre vision, je peux admettre, comprendre, accepter; mais aussi contre-argumenter en utilisant mon statut de simple lecteur de base; mais au final la seule équation qui me sera définitive est la mise en balance de l'intérêt porté personnellement à un titre nouveau ou à une réédition avec mes possibilités financières: si elles ne sont pas à la hauteur, il n'y aura pas d'achat. Et je ne pense pas, vu les temps qui courent être le seul dans le cas d'un passage de l'achateur compulsif à la prudence..!

Sans compter que ces histoires de nouvelle traduction ont tout de même des relents mercantiles assez nets pour commencer...