Iconoclasme.

Ce que tu dis sur Jack Vance me brise le coeur.
Vance est l'un des plus grands conteurs de la sf !
;-)

Par contre pour Hubbard, arf! J'aimais bien son autre pseudo, René LaFayette. Tiens ça me fait penser à un nanar 12° dan champion du monde mon fils poï poï poï: le film "Battlefield Earth" avec Travolta: c'est cul-tissime:D

Je n'ai pas aimé Eon de Greg Bear, C'est, pour moi, le mauvais côté de la hard science, sans poésie qui me touche et sans psychologie fine.

Je n'ai pas aimé les seigneurs de l'instrumentalité de C.Smith, ca ne me fait pas rêver du tout, je ne décolle jamais.

J'ai carrément bloqué sur l'aube de la nuit de Hamilton dont j'ai fini premier tome "en diagonale" pour faire plaisir à des fans qui m'avait convaincue. Les descriptions interminables, les héros manichéens : Tout ce qui m'enerve ( Ne te fache pas Ione )

Je ne supporte pas La foire aux atrocités de Ballard, je n'y vois que du hachis incohérent.

J'ai plutôt tendance à culpabiliser quand je n'accroche pas sur un auteur connu ( et apprécié par des gens que j'écoute), je me dis que je suis passée à coté de quelque chose, que je n'ai pas compris ce qu'il fallait y voir. J'ai même plutôt tendance à vouloir entendre les arguments qui remettront en question mon avis.
Donc, en passionnée qui refuse totalement de se soigner, je garde ces livres dans l'espoir de les relire et d'aimer un jour.
Ca marche aussi dans l'autre sens: Vance que je n'aime plus du tout, ou le seigneur des anneaux qui m'ont terriblement déçue à la relecture 20 ans plus tard.

C'est marrant ce que tu dis sur la relecture: quand j'étais ado, j'adorais Van Vogt, le Non A, les Slans, l'empire de l'arome, le Rull, Isher étaient pour moi autant de chefs d'oeuvre de SF. En relisant 15/20 ans plus tard, quelle déception, je n'aime plus Van Vogt :(

Par contre, suite à la critique d'Oman sur Gibson, je crois que je vais essayer de relire Neuromancer: peut être que moi aussi je suis passé à coté de quelque chose à la première lecture; et puis un prix Hugo, ça ne peut pas être si mauvais que ça...

		Citation : Par contre, suite à la critique d'Oman sur Gibson, je crois que je vais essayer de relire Neuromancer: peut être que moi aussi je suis passé à coté de quelque chose à la première lecture; et puis un prix Hugo, ça ne peut pas être si mauvais que ça...

Pour la petite histoire, j'ai lu Neuromancien la première fois, car j'avais entendu dire que c'était le top roman du genre/mouvement cyberpunk. Mais ce que je n'avais pas lu, c'est que ce roman est aussi le plus exigent.
J'ai relu Neuromancien après avoir lu le samouraï virtuel de Stephenson, et la trilogie du bridge, nettement plus abordables.

Moi aussi, je relis beaucoup, et mon avis peut diverger (sur 25 ans de lecture SF... (Sans compter Jules Verne, évidemment, sinon je dépasserais les 40 !) heureusement !). Par exemple, je me rends compte que je relis beaucoup moins souvent Dune et le SDA, que je ne peux + du tout relire le cycle des robots d'Asimov... En revanche, je devrais essayer de relire Fondation, que j'avais détesté à ma 1ère lecture.

Désolée, Franz, mais Le Cycle de Tschaï ne me touche pas, moi non + ! J'espère cependant que ton coeur se recollera sans pb.

Snif...

Bon je me suis acheté de la glu pour recoller mon myocarde ;-)

Concernant Jack Vance, je conseillerai eventuellement de s'orienter vers les oeuvres individuelles qui sont plus riches que les cycles (Tschaï,Geste des Princes-démons, Durdane, Cadwal, Lyonesse) et de se consacrer à quelques petites merveilles comme les langages de Paoles baladins de la planète géante, les domaines de Koryphon ou les 5 rubans d'or

Vance, Les Langages de Pao. C'est le seul livre pour moi qui l'empèche de finir à la poubelle

Sinon aussi dans le style "daté, illisible", alors qu'adolescent j'avais adoré, il y a Shambleau de Moore. Ce que je trouve assez contradictoire c'est qu'à côté j'adhère toujours à Merritt

Rien de surprenant, Merritt est bien meilleur conteur !

Et vive Vance et ses univers merveilleux !

ici, Franz a écrit:

		Citation : Ce qui n'empêche pas Dune d'être amha le sommet de la littérature de SF.

Je considère donc ce qui va suivre comme des propos iconoclastes et réponds en temps que spécialiste des causes suicidaires:

Dune, c’est quelques degrés seulement sur l’échelle ouverte de zomver ( échelle qui en compte pourtant une palanquée ;D )
Dune, c’est le ballon d’Alsace des sommets de la littérature SF ;D !
Dune, c’est le roman letal par excellence mais pas le roman qui tue (cherchez pas, c’est idiot et en plus je la replace à chaque fois)
Dune, le cycle où l’on s’enlise (qu’on s’en lise les deux premiers tomes et basta, oui, je sais c’est lourd ! Je vais bientôt sortir ;P )

‘tain ! Si Chi passait dans le coin, il nous pondrait un post planant et je ne saurais pas quoi répondre devant toutes les ouvertures qu’il ne manquerait pas de faire sur les réflexions que ce cycle a suscitées en lui. Et maintenant, il y a Franz !!!! Je risque une réponse épicée. Aux abris, camarades ! ;D

Tiens j’enfile mon bouclier de protection au lieu de jessicasser comme une incompresciente.

		Citation : Tiens j’enfile mon bouclier de protection au lieu de jessicasser comme une incompresciente.

Tututut! Pas de bouclier dans le desert, tu vas attirer un ver. Et puis si je te tire dessus avec un laser, on va droit à l'explosion atomique!
Tes goûts sont tout à fait respectables et compréhensibles :)
Simplement quand j'évoque Dune, c'est le bouquin, pas le cycle (le God emperor, quelle daube cosmique!). Mon admiration de cette oeuvre de Herbert est surtout basée sur le fait qu'il a réussi à créer un univers complet, fascinant et cohérent et qu'il arrive à faire tenir le tout dans moins de 500 pages avec une atmosphère mystique, de complot politique et d'aventure particulièrement réussie. Ce qui donne un goût intemporel à l'oeuvre, au dela de la SF, une sorte d'Illiade du futur quoi (je sens que j'en fais trop là...)

Maintenant à rebours, je pourrais dire que le Frankie a pompé la moitié de ses idées chez Cordwainer Smith, que le scénar est d'une banalité affligeante et que les persos manquent souvent de profondeur, à part Jessica et le Baron Harkonnen et que finalement si on ne se prend pas au jeu, c'est un livre assez plat. Donc soit on rentre dans l'univers dunesque et on adore, soit on ne mord pas à l'hameçon et on cale une table avec le bouquin.