Lecture de Mai, je m'y mets ....

		Butch : Profitant de ce moment autour de Stephen King quelqu'un a-t-il vu le "peur bleue" de 1985 ?

Je.

De même, j'ai lu L'Année du loup-garou que ce film adapte.

Les deux valent le détour. J'apprécie beaucoup l'édition en grand format du roman pour ses remarquables illustrations de Berni Wrightson.

La maison d'édition a-t-elle renommé le livre? Dead Zone était l'adaptation de "L'accident".

L'édition de poche que j'ai lu était titrée comme le long métrage, donc "peur bleue", avec d'ailleurs des photos du film sur quelques pages.

The Cycle of the werewolf est le titre original mais pour je ne sais quelle raison celui de Peur bleue est Silver Bullet. Par contre, pour avoir eu l'occasion de comparer les deux textes, ce sont bien les mêmes ouvrages. À noter toutefois que l'édition poche que j'ai consulté propose en sus du texte de départ le manuscrit du scénario du film, détail qui explique peut-être le changement de titre...

Certainement oui, la couverture reprend d'ailleurs l'affiche du film (pas fous ces éditeurs).

Ce poche contient la novella* Cycle of the werewolf / La nuit du loup-garou ("La nuit", pas "L'année", allez comprendre) suivie du scénario du film Silver bullet / Peur bleue (écrit par King himself) agrémenté de photos du film.

* (z'appellent ce texte de 60 pages un roman en quatrième de couv. chez J'ai Lu)


Concernant le changement de titre en V.O lors de l'adaptation cinoche, un éclairage de George Beahm :

		Citation : (...) L'indication la plus flagrante de l'imagination de King à l'oeuvre dans l'histoire est certainement le changement de titre. Cycle of the werewolf, le titre original, a deux effets : d'abord c'est un titre qui met l'accent sur le cycle annuel, sur le retour perpétuel de la lumière et de l'ombre, du bien et du mal, de la vie et de la mort, de l'été et de l'hiver qui caractérisent la vie humaine. Ensuite, il place le loup-garou au centre de l'histoire. Par exemple, Marty Coslaw n'apparait que dans le segment de juillet - à la moitié du cycle. Seul le loup-garou est une présence constante, persistante. Silver Bullet, le titre original du film, introduit d'importantes ambiguïtés. Là, l'importance est donnée au moyen de tuer le monstre, plutôt qu'au monstre lui-même - un moyen conventionnel, traditionnel, mais efficace. L'idée de cycle disparaît; de fait, dans le film, le passage du temps a beaucoup moins d'importance. Et puisque la chaise roulante "de course" de Marty s'appelle également Silver bullet, pour des raisons totalement étrangères à l'histoire principale, le titre attire l'attention sur le jeune garçon. Le film débute en été et se termine à l'automne, amputant substantiellement le cycle annuel; de manière plus précise encore, la première scène clé du film montre Marty comme un héros. Le loup-garou est remplacé par son destructeur. Bien que de nombreux changements peuvent être imputés, avec pragmatisme, aux complications inhérentes à la transformation d'un roman en film, d'autres, tout aussi nombreux, suggèrent que King a continué à oeuvrer sur les implications de son histoire. Ce qui fait de Silver Bullet / Peur Bleue une fenêtre fascinante sur un esprit en plein travail, modifiant, modifiant encore et affinant l'essence d'une histoire.

Quelqu'un a t il déjà lu John Meaney ??? sa série Ragnarok - entre autre - me fait de l’œil mais j'hésite

Merci pour ces précisions. CultureSF porte bien son titre.

		Citation : Quelqu'un a t il déjà lu John Meaney ??? sa série Ragnarok - entre autre - me fait de l’œil mais j'hésite

la trilogie n'est pas, à ma connaissance terminée à ce jour (je dois avoir les deux premiers). Si ce n'est déjà fait, tu peux d'abord essayer Meaney avec To Hold Infinity qui est un standalone (et à peine 600 pages !). Sinon, pour ce que j'en ai lu (celui-là + les Nulapeiron), c'est généralement de la grosse cavalerie NSO britannique comme du P. F. Hamilton le tout matîné d'intrigues politiques.

merci Sandrine les avis lus sur les sites de vente sont svt trompeurs ... je vais essayer to hold infinity pour me faire une idée du style et si j'accroche j'attendrai la sortie du 3e tome ( J'ai horreur de ne pas avoir la fin d'une histoire )

Pas vraiment convaincu par Points chauds de Genefort, je me lance dans Le pénitent d'Isaac Bashevis Singer.
Un auteur dont on ne rappellera jamais assez l'immense talent de conteur.

Lu Retour (Homefaring), une chouette novella de Robert Silverberg.


Un scientifique volontaire pour une expérience de voyage dans le temps, à distance d’un siècle, se retrouve projeté plusieurs millions d’années dans le futur, dans le corps d’un homard géant avec l’esprit duquel il cohabite.

Quelques péripéties et rencontres qui jalonnent le pèlerinage des homards sur la Terre lointaine m’ont laissé un peu froid (en ressemblant un brin trop à une quête à la mode fantasy…) mais l’adoption d’un point de vue autre est toujours agréable quand son récit est comme ici bien tenu ( et conclu par une fin empreinte d’une belle mélancolie).