Lecture en août, été doux

Bonjour à tous,
J'essaie Le cycle de Mars d'Edgard Rice Burroughs, j'avais envie d'un peu de fraicheur (vue les conditions météo) mais là franchement je crois que je vais abandonner car c'est assez insupportable.
C'est catastrophiquement plat, ennuyeux, mal écrit, ultra naîf on dirait de la littérature pour Ado (peut-être en est-ce après tout ??) mais je preferais encore Langelot ou bien Michel de la bibliothéque verte.
Quel malheur d'avoir terminé Gagner la guerre malgrès ses quelques longueurs on en redemande, mais voilà y'en a plus, Lacroute tu avais bien raison et je comprend pourquoi tu disais m'envier ...

Bienvenue dans le club chagrin des "Quand y'en a plus, y'en a plus" à moins que le Monsieur ne repique au taf de son succès mérité: espoir et patience donc, d'autant que la prose de Jaworski doit prendre du temps avant de naitre..!

Il me reste, envie de relecture choisie, en persistante rémanence mémorielle cette incroyable scène de poursuite au-dessus des toits diablement efficace, quasi cinématographique..!

		Citation : Il me reste, envie de relecture choisie, en persistante rémanence mémorielle cette incroyable scène de poursuite au-dessus des toits diablement efficace, quasi cinématographique..!

Ah la sècne de l'évasion!! on y imagine aisément un Bebel au temps de sa grande forme pour la performance physique certe mais aussi pour le coté arrogant du personnage.

..Il m'avait semblé que l'action décollait littéralement d'entre les pages du roman, physiquement, presque holographiquement, un peu à l'image de ces livres prisés par les enfants qui libèrent à chaque page tournée, via des mécanismes merveilleux, comme des bouquets de cartons et de couleurs offerts au lecteur médusé..! "Gagner la guerre" m'avait semblé alors un livre en relief..!

Un jeu cruel du Grand Bob (alias Robert Silverberg).
Si ce n'est (vraiment) pas son roman le plus connu (il faut dire que la couvrante de la dernière édition y est pour beaucoup, surtout face à celle sublime de Caza), c'est certainement l'un de ses grands romans, le premier à inaugurer sa période sombre, au tournant des années 60-70. Et cette histoire d'êtres en souffrance manipulés par un vampire psychique se révèle au demeurant fort addictive et à rebrousse-poil des clichés sur les vampires.

		Citation : Côté polar, j'ai lu Rosa de Jonathan Rabb, un roman recommandé par Philip Kerr (appel du pied à lisbei). Sans être doté d'une intrigue bouleversante, Rosa restitue d'une façon très convaincante l'Allemagne de l'après Première Guerre Mondiale. Comme le titre le suggère, le récit mêle l'Histoire, ici la disparition de Rosa Luxembourg dans le contexte incertain de l'année 1919, et une trame plus criminelle. C'est bien fichu même si un peu (trop) académique.

Si la période vous intéresse, vous devriez vous jeter sur Allemagne : une révolution trahie de Sebastian Haffner et sur la bio de Rosa Luxemburg signée Paul Frölich. Les deux sont passionnants, et l'assassinat de Rosa Luxemburg fut certainement l'une des grandes tragédies d'un XXe siècle naissant.

A mon tour de lire Eifelheim :)

Bonne lecture, thope ! J'ai hâte de lire ton avis ;-).

Complexe 1&2 de B&B : ben c'est pas bon
Le bouclier du temps : non plus
Du coup je vais voir un peu ailleurs ....

Ayant craqué pour une liseuse, je me suis enquillé le numéro 7 de la revue numérique Angle mort. Avec au sommaire quatre nouvelles.
On commence par "Poneys" de Kij Johnson. C'est très court et très cruel, comme l'enfance en règle générale. On poursuit avec "Sept secondes pour devenir un aigle" de Thomas Day. Plutôt pas mal du tout dans le genre : deux trajectoires (un père et un fils), oscillant entre réflexion sur le terrorisme et fantastique amérindien, dans une Amérique contemporaine, avec des allusions à Noir Désir et au cinéma. "La plupart de mes amis se composent d'eau aux deux tiers" de Kelly Link est assez indéfinissable. Un mélange de bizarrerie et d'esprit adulescent : j'apprécie beaucoup !! Pour terminer un auteur que j'aime de plus en plus : Ian McDonald. "Une révolte astucieuse et courtoise des morts" se déroule en Afrique, mêlant les problèmes actuels du continent (corruption, exploitation des ressources, pauvreté endémique) aux croyances ancestrales et à la géopolitique. On y trouve une astucieuse instrumentisalisation des réseaux sociaux.
Bref, Angle mort, c'est du tout bon !

De ce que tu dis, c'est du McDonald typique ;-) et ce n'est pas une critique, j'ai beaucoup aimé ses derniers romans ;-). Et Kelly Link c'est elle qui a fait La jeune détective, ou qqch du genre, non ?