Fini
Possession de
Paul Tremblay.
Un excellent thriller et un page turner redoutablement efficace.
L'auteur n'avait pas goûté la religiosité triomphante de
L'exorciste (le film, pas
le roman) et son livre en est en quelque sorte une réponse.
Marjorie, quatorze ans, connaît une crise d'adolescence particulièrement violente. Désemparés, étranglés financièrement, ses parents (surtout son père, fervent catholique) se résolvent à ce qu'une équipe de télé-réalité investissent leur foyer .
Son nom ?
Possession. Car ils postulent que la jeune fille est habitée par le Mal...
Est-ce le cas ou simule-t-elle (et pour quelle raison) ?
Déclare-t-elle une maladie psychique ?
Le roman répondra à cette question par l'intermédiaire de sa jeune soeur, Merry, huit ans au moment des faits, et qui quinze ans plus tard tente de toucher à la vérité des événements.
Si le style est clair et fluide et l'intrigue parfaitement tenue, c'est par le soin porté à ses personnages que l'auteur emporte le morceau.
Merry, la narratrice, est un personnage particulièrement attachant avec qui il est bien difficile de ne pas être en empathie. Et quand le malheur frappe, elle ou ceux qu'elles aiment, le lecteur le ressent encore plus fortement.
C'est là la grande et simple leçon que
Stephen King enseigna à ses émules et
Tremblay, nourris aux textes de l'écrivain du Maine (qui est aujourd'hui son premier supporter), l'a bien comprise.