Lectures : en 2020, pas de livres vains

Les chroniques de Jean-Patrick « Général-Baron Staff » Manchette dans le mythique Métal hurlant.
Chroniqueur génial, acide voire virulent, drôle et érudit, Manchette mérité largement d’être découvert au-delà de ses romans.
L’homme s’y montre, accessoirement fan de sf et de Fanatsy.

L’édition est somptueuse, joliment illustrée.

Bref, j’adore !

J’en parle dans Ces phrases qui vous ont plu.

Après avoir lu quasiment d’une traite Le consentement de Vanessa Springora, je retourne à la sf, avec le contre-pied absolu à la sf campbellienne : Apollo et après ? de Barry N. Malzberg.
Opus qui, ironie de l’histoire lui vaudra sa seule récompense pour une œuvre de fiction... le John W. Campbell award.

Les êtres vagues - B.R. Bruss

J’ai dévoré le Malzberg, petit chef-d’œuvre de causticité un brin kafkaïenne, avec du Ballard, du Dick et du Priest dedans : chronique à venir.

Je me replonge dans Lino Aldani, avec Bonne nuit sophia. Pour une fois, l’idée de changer du titre original (Quarta Dimensione) est une bonne idée.
Paru en 1964, ce recueil commence bien et confirme mon estime pour l’auteur. Un auteur trop injustement oublié, AMHA, qui nous rappelle que l’Italie ne se limite pas à Buzzati.

Fatale de J.P Manchette .

Les grands esprits se rencontrent : Les yeux de la momie de Manchette.
Drôle, vif, érudit en diable et fort méchant (Costa-Gavras en prend, à juste titre pour son grade avec L’aveu, sans parler d’Einsenstein ou de Star wars).

Pour les amateurs, une itw de Manchette à propos de Fatale avec de la sf tout à la fin.

Un peu de BD : Hellboy par Richard Corben.

Sainte Angoisse de Jean - Pierre Ferrière et Murderprod de Kriss Vilà.

		Jim : Un peu de BD : Hellboy par Richard Corben.

Pareil, lectures de BD pendant ce we pluvieux entre les réparations mécaniques de la voiture (mis au défi d'un capot fermé et verrouillé dont le câble d'ouverture a sauté, quelle poasse).
J'ai lu les deux premiers tomes de Gagner la guerre et je me suis régalé. Je ne saurais pas jugé de la fidélité au roman car je ne l'ai pas lu.

24 vues du Mont Fuji par Hokusai, de Roger ZELAZNY
L’idée de départ est excellente et cela m'étonne guère que cela soit un auteur de science fiction qui l’exploite. Le mont Fugi - au travers de ses plus ou moins connues estampes - va être revisité au cours du pèlerinage de la narratrice, une femme âgée et malade. 24 scènes, 24 estampes comme 24 nouvelles d’un recueil. On est tout d’abord intrigué par les faits et les gestes de cette énigmatique narratrice, puis par le dessein de son périple tourmenté. Chaque vue du Mont Fugi est l’occasion d’en apprendre plus sur elle et l’étrange disparition de son mari ingénieur. Les références littéraires sont bienvenues et participent à une narration souvent poétique. Je le répète cette idée de centrer ce recueil autour d’une montagne et d’en multiplier les perspectives me touche particulièrement. Ce premier (hormis quelques nouvelles glanées dans son livre d’or) ZELAZNY m’a beaucoup plû !