Lectures d'août, loin du poêle à mazout.

Après le bizarre regard porté sur mon passé de lecteur via la relecture de "Un cantique pour Leibowitz", je suis curieux de savoir si il y aura récidive avec la florentine uchronie de "Ariosto Furioso" de Chelsea Quinn Yarbo que j'avais tant apprécié jadis..?

A noter ci-joint, à propos du bouquin de Walter M. Miller, un article Wikipedien assez généreux concernant l'oeuvre. Attention, çà spolie un max..!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_cantique_pour_Leibowitz

Hécatombe de Nada .

J'ai donc terminé hier la série manga Front Mission: Dog Life & Dog Style, enfin parvenue à son terme après 10 tomes : le moins que je puisse dire, c'est que ça casse pas trois pattes à un canard même si ça se laisse lire. Je déplore en particulier ce focus sur une prétention au seinen qui se cantonne en fait à du shônen plus mature dans ces visuels, tant sur les scènes d'action que dans celles de sexe ; l'ensemble reste en effet assez inutilement violent, machiste et simple, si ce n'est même plutôt convenu le plus souvent – je reconnais toutefois que les efforts des auteurs rendent ce travail-là un poil plus intéressant que leur précédent, Moonlight Mile, qui, lui, pour le coup, frisait parfois la stupidité pure et simple...

Bref, je ne sais pas ce qui a poussé Square Enix à accepter ce projet qui se situe pourtant bien loin du niveau de la franchise de jeu vidéo originale dont cette série, au final, reste une pâle transposition. Mis à part à des mechaphiles, je ne recommande cette œuvre à personne...

Lu la semaine dernière Françatome de Heliot , un chouette bouquin uchronique qui fait froid dans le dos : si von Braun avait rejoint la France plutôt que les U.S.A.

Picoré deux nouvelles dans de vieux Fiction :


- Le baiser du dieu noir de Catherine L. Moore, premier texte de la série de Jirel de Joiry.

Belle ambiance d'horreur cosmique et beau personnage.
(ça fait plaisir de trouver, en heroic fantasy, des protagonistes de femmes fortes qui ne se réduisent pas des Amazones ou Conans en jupettes...)

Je lis rarement de la fantaziiiiiiie mais celle-ci a un goût de reviens-y..! :)

- Je me souviens du vent mauvais de l'espace de Daniel Walther.

Superbe récit d'angoisse, quelque part dans l'immensité de l'espace.
Alain Dorémieux en parle mieux dans son introduction : "une nouvelle fiévreuse, hallucinée, au déroulement chaotique de cauchemar – le type de texte qui pourrait faire de Walther, s'il poursuivait dans cette voie, l'équivalent français d'un Harlan Ellison."

L'aleph de Borges, qui commence avec un premier texte très waltherien (Walther en avait même fait le personnage d'une de ses nouvelles), suivi de textes plus ou moins réussis, allant du chef-d'oeuvre fascinant au moyen.