Lectures de février pour ne pas se faire chier...

Olivier

		Citation : Très franchement, je n'ai pas le souvenir d'avoir lu du Pelot médiocre. Moyen, anecdotique, oui. Mais jamais mauvais : il y a toujours le talent du conteur, même pour des histoires peu marquantes.

C'est que je me suis très mal expliqué. Je reformule donc. A l'antipode de son meilleur, son moins bon ne me semble effectivement que moyen. Ici apparait un coefficient de déception chez le lecteur qui se dit que l'auteur aurait pu faire mieux en consacrant plus de temps au roman en cours. Sa patte, son style d'écriture si particulier, ses tournures de phrases si typiques, reconnaissables et personnelles sont toujours là; mais son implication, sa colère, sa hargne, son empathie pour ses personnages ne sont plus vraiment aussi palpables. Le conteur reste, mais le message s'affadit..!

		Citation : Le conteur reste, mais le message s'affadit..!

C'est la vieillesse, mon bon monsieur ! ^^

Petite pause dans ma lecture de l'anthologie de la SF française (je bloque sur la nouvelle de Jean François Somain dire non).
Lu Le dernier des maîtres de P.K.Dick. Recueil constitué de nouvelles datant, à une ou deux exceptions près, de 1952 à 1957. Je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit là des meilleures nouvelles de Dick. Au niveau de la qualité, le contraste est saisissant avec les romans qu'il a écrit à cette même période.

		Citation : Très franchement, je n'ai pas le souvenir d'avoir lu du Pelot médiocre. Moyen, anecdotique, oui.

Du Pelot pas bon, sisi, ça existe: Canyon Street chez pdf. Ramassis de poncifs post apo. Sinon, c'est vrai que même sa production alimentaire chez FNA sous la signature Pierre Suragne reste d'un bon niveau (souvenir ému du quasi moorcockien Mal Iergo le dernier)

Le tambour d'angoisse de B. R. Bruss.
Un roman fantastique rondement mené, qui n'accuse pas trop le poids des ans, avec un final aussi efficace que redoutable.
J'enchaine sur Sahelistan de Samuel Laurent, sur le merdier Sarko-BHLien en Libye et ailleurs. L'auteur a une plume d'un humour redoutable.

		Citation : Au niveau de la qualité, le contraste est saisissant avec les romans qu'il a écrit à cette même période.

+1.

Lu Cosmos factory de Jacques Barbéri.

Dans les premiers chapitres, j’étais déconcerté par le poids des références (principalement Lovecraft et le Ballard de Vermillion Sands – que j’apprécie tout deux) ; je peinais à discerner une voix singulière là-dedans...
Puis entre thriller fantastique, mélodrame familial et physique quantique (le tout rehaussé d’humour), j’en suis venu à adhérer à la manière de l’auteur et j’espérais beaucoup de la progression de l’intrigue.
Hélas, j’ai fini par me lasser des multiples dialogues explicatifs et des péripéties qui se succèdent si vite que je peinais à leur accorder de l’importance...
Enfin, les derniers chapitres, d’orientation plus "fantasyste", ne m’ont guère emballé.

Malgré cette déception, je compte poursuivre ma découverte de l’œuvre de Barbéri (probablement, la prochaine fois, en format nouvelles).

Fini le tomle IV d'Alvin de Scott Gard . Et je n'irais pas plus loin . Quelque part , ca fait mal de voi un auteur qui a réussi à démarrer quelque chose de bien se retrouver noyé dans une aventure qu'il n'a pas envie de continuer , à empiler sans envie ni génie des péripéties improbables et incongrues et des personnages bancals ....
Même à tirer les vieilles ficelles comme ce proces mal branlé à la fin ( ou on peut trouver les seuls moments réussis, mais on n'en attend pas moins d'un Américain :) ) .
Franchement désolant .
Bon allez y a quelques trucs allèchants qui me tendent les bras ...

		Citation : Malgré cette déception, je compte poursuivre ma découverte de l’œuvre de Barbéri (probablement, la prochaine fois, en format nouvelles).

Je garde un bon souvenir de Kosmokrim. C'est extrêmement étrange, dérangeant, déjanté. J'en garde le souvenir d'une oeuvre profondément originale, tant sur le fonds que sur la forme, un peu comme les Volodine de la même époque.

Suburbia de Bruce Bégout.
Un recueil de textes épars sur la question de la suburbia, où l'auteur parle notamment de Ballard, Walter Benjamin ou Guy Debord.

Voici la 4e de couv :
Nous sommes dans la suburbia lorsque nous prenons la voiture pour aller acheter du pain. Nous sommes dans la suburbia là où les livreurs de pizza errent le soir sans fin dans les rues mal éclairées. Nous sommes dans la suburbia quand tous les bâtiments commencent à ressembler à des stations-services. Nous sommes dans la suburbia lorsque les bretelles d’autoroute constituent les repères spatiaux habituels. Nous sommes dans la suburbia si le temps que nous passons à garer notre voiture est inférieur à cinq minutes. Nous sommes dans la suburbia si, où que nous nous trouvions, notre horizon visuel est rempli de panneaux de signalisation. Nous sommes dans la suburbia là où les parkings désertés constituent des lieux de sociabilité nocturne. Nous sommes dans la suburbia si un centre commercial représente un pôle d’attraction hebdomadaire voire quotidien. Nous sommes dans la suburbia lorsque nous comptons les distances en temps et non en espace à parcourir. Nous sommes dans la suburbia lorsque l’expression « en ville » ne signifie plus rien. Nous sommes dans la suburbia là où les paraboles tournées vers le ciel abondent sur les toits et les balcons d’immeubles. Nous sommes dans la suburbia si le temps passé devant la télévision excède celui passé au travail et dans les transports.