Donc des explorateurs, des pionniers.
Ils ont traversé l'espace dans leurs vaisseaux aux noms qui auraient dû inquiéter dès le départ : Pinta, Santa Maria...
Tout ça parce que le lieu d'arrivée aurait pu s'appeler : Presque la Terre.
De fait, la planète se nomme Asgard (et d'ailleurs qui a décidé de ce nom ?) et nous en sommes là au début du roman, les explorateurs ont voyagé, se sont installés, et après ?
Le début du récit s'articule autour de considérations philosophiques sur cette fameuse Presque la Terre.
Puis le héros, Dennis Malone s'en va effectuer un étrange voyage dans l'espoir de trouver des réponses. Pour les questions, il a bien des idées mais il verra plus tard.
Pendant ce temps, une vague de scorbut atteint les autres et les rend fous.
Encore que...
La planète folie est très bien résumée en quatrième de couverture. Tout du moins, l'action du récit.
Pour le reste, nous avons surtout droit à des réflexions/échanges pas inintéressants mais, et c'est le point d'importance en ce qui me concerne, ce roman a comme on dit le cul entre deux chaises.
On sent
Brunner
tenté d'écarter au maximum l'aspect purement science-fiction du texte. Preuve en est, le choix d'une planète quasi similaire à la Terre, la situation dans le temps du récit, qui commence alors que les humains sont sur Asgard, le passé récent (les sondes exploratrices, le voyage dans l'espace) n'étant abordé que lors de brefs passages.Or, le problème c'est qu'il y a peut-être encore trop d'aspect SF (des appareils aux noms barbares lâchés ça et là sans qu'on saisisse vraiment leur utilité par exemple).
De plus, certains passages vraiment très biens semblent écourtés et auraient mérité un meileur développement.
Bref, une tentative de récit transfictif (genre que j'affectionne tout particulièrement) qui semble un peu hésitante mais la bibliographie de l'auteur plaide en sa faveur. D'ailleurs, en y repensant, je me demande si ce n'est pas le format du livre (le classique 180+ pages) qui le déssert.
J'ajouterai pour finir que ça reste agréable à lire, qu'on arrive à la fin sans souci.
Ca n'est pas mémorable, voilà tout, surtout quand on arrive la bave aux lèvres de par la réputation de