En 2019, mes lectures ne sont pas du bluff

L'épée de justice de A. J. Cronin .

Misery est vraiment mou de genou, un King mineur qui met bien trop longtemps à démarrer. Je zappe.

Je tente de laisser une dernière chance à un auteur que je trouve totalement surestimé : Bret Easton Ellis.
Romancier peu palpitant, nouvelliste indigent, il ne me restait qu'à découvrir l'essayiste, avec White. Et c'est, sans surprise médiocre. L'auteur veut porter un regard décapant sur une époque qu'il juge médiocre, oui mais voilà, n'est pas Flaubert qui veut. Ce coup-ci, il tente de le faire sous forme de petits billets vaguement thématiques, notamment avec des considérations assommantes sur le cinéma. Sauf qu'il n'a pas le style cristallin et venimeux d'un La Bruyère, ni la lucidité tragique des Minima moralia d'Adorno.
Au final, nous avons du Finkielkraut calibré pour Télérama(sse), Les inrocks et cie.

Bonne pioche, je me lance dans Proust, prix Goncourt : une émeute littéraire de Thierry Laget, qui a déjà publié deux recueils de nouvelles aux excellentes éditions de L'arbre vengeur.

Je suis encore dans la lecture de La supplication.

La mort invisible, la vie malgré tout, le temps qui se dérobe, les mots qui font défaut, les corps qui se trahissent, la peur d'aimer, la mémoire de la guerre, le soviétisme, le rapport à la nature, à la littérature... : pas la peine d'en atteindre le terme pour affirmer que c'est un très grand livre.

		Citation : Je suis encore dans la lecture de La supplication. La mort invisible, la vie malgré tout, le temps qui se dérobe, les mots qui font défaut, les corps qui se trahissent, la peur d'aimer, la mémoire de la guerre, le soviétisme, le rapport à la nature, à la littérature... : pas la peine d'en atteindre le terme pour affirmer que c'est un très grand livre.

Il fait partie des livres qui m'ont fait pleurer. J'avais été bouleversé par le témoignage de cette femme qui racontait l'agonie de son mari, l'impuissance d'une médecine dépassée, qui s'en remet à diverses improvisations comme donner du lait à boire, et le cadavre enterré plusieurs mètres sous terre, dans un cercueil en plomb, parce que le cadavre est radioactif.
Le pire est de se dire que ces morts atroces furent nécessaires, pour éviter de nouvelles explosions dans la centrale, et une catastrophe encore plus incontrôlable.

J'avais découvert ce livre grâce à Michel Polac, qui en parlait dans sa chronique de Charlie Hebdo.

Tout près de la fin de Winter tide , mais au rythme d un Alaphilippe lâche dans les 5 derniers kilometres dùn col des Alpes par une touffue fin de mois de juillet ... La c'est juste pénible , l exemple typique d'une novella qui se tient sur 50 pages etiree sur 350 .

Road trip au pays de la déveine, de la ségrégation réactivée par l'Agent Orange (aka Donald Trump) pour un père et sa fille. Regrets et amertume au rendez-vous. Vraiment très bien. Avis aux amateurs. Perso, depuis Jim Morrison et le diable boiteux, je suis fan de Michel Embareck.

De retour dans la sf, avec l'intégrale des nouvelles de Ballard, tome 1.

Je vais essayer d'en lire un bon tiers, et d'y revenir plus tard.

Je ne lis pas beaucoup de SF en ce moment mais je continue de lire systématiquement la Grande Anthologie de la SF en 36 volumes (je ne compte pas les volumes de SF française). J'en suis à la moitié. Ma principale conclusion c'est que la SF vieillit très mal. Le moins mauvais volume jusque là est peut-être Histoires de la fin des temps sans doute parce que le thème (far future) donne beaucoup de textes à tonalité "ethnologique" qui vieillissent moins que d'autres. On y trouve les auteur(e)s qui excellent dans ce genre ethnologique, au premier plan Ursula LeGuin, avec un petit chef d'oeuvre, le roi de Nivôse, dans l'univers de The Left Hand of Darkness ; Jack Vance, avec le Papillon de Lune, enquête policière sur un monde où les gens portent un masque adapté à leur statut social et s'expriment en chantant et en utilisant l'instrument de musique adapté à leur humeur ; Cordwainer Smith avec le classique Boulevard Alpha Ralpha, qui reprend l'histoire de Paul et Virginie dans le monde de l'Instrumentalité ; Poul Anderson avec un texte très ancien (La main tendue, 1950) qui fait écho à l'aide économique que les USA apportaient à l'époque aux pays européens tout en les invitant à s'américaniser ; et une très bonne novelette de C.M Kornbluth, Pour une poignée de gloire, mettant en scène un ordre jésuitoïde aux prises avec diverses civilisations de la Galaxie. A cela s'ajoute dans un autre genre, le premier texte (Forteresse) de l'excellente (amha) série de Fred Saberhagen, Berserker, ces machines de mort tournant dans l'espace galactique avec pour seul objectif la destruction de toutes les formes de vie...

La supplication est dans ma PAL mais j'ai aussi L'ancêtre de Josué José Saer chez Tripode et les premières pages sont magiques. A venir Rêves de sang de Etchison

Sinon c'est vrai que la SF vieillit mal mais c' 'est formidable d'avoir les 36 volumes de l'antho !

D’ accord avec toi sur le meilleur volume de la série!j ai complété l antho il y a quelque temps mais je n ai pas encore eu le temps de lire les manquants...