En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre

House of the Dragons :la saison 2 fait mou du genou non?
Enfin pu voir Gueules Noires : vive les Tamouls multilingues! tres sympa, une série B bien assumée, particulierement apprécié l'exposition assez longue. La deuxieme partie est plus conventionnelle. Surprenant de voir Jean-Luc Anglade, il ne rajeuni pas....

Les rats attaquent : Deadly eyes de Robert Clouse.
Une adaptation poussive d'un roman dispensable de James Herbert. Un mauvais nanar, qui confirme que l'horreur chez Rimini, ce n'est vraiment pas ça.

The Exorcist : Believer de David Gordon Green.

Est-ce aussi mauvais que le suggérait l'accueil critique et public qui vaut au réalisateur d'être écarté de la suite ?
Je dirais, hélas, oui.

Le prologue en Haïti fait illusion mais ça se dégrade ensuite très vite : les défauts s'amoncellent et ils sont loin d'être anecdotiques.
Hormis l'acteur principal, les acteurs/actrices m'ont paru au mieux fades, au pire particulièrement mauvais – c'est surtout le cas, et c'est le plus fâcheux, des deux gamines dès qu'elles entrent en phase de possession...
Le rythme, le montage, est déficient : là où Friedkin excellait dans les montées en tension, Green suscite l'ennui (et ce n'est pas la musique, avec sa pâle variante du thème de Tubular Bells, qui arrange les choses).
Certaines scènes d'épouvante tournent au ridicule ( l'apparition d'un personnage où il ne devrait, physiquement, pas être est un cliché des films d'horreur, presqu'une figure imposée : il y en a une dans ce film dont je me souviendrai longtemps... car je n'en ai jamais vu d'aussi risible).
Les effets spéciaux, trop visiblement numériques, sont hors de propos, tant la possession est un motif qui appelle à l'organique.

Bref, après une piètre trilogie d'Halloween et ceci, je crois qu'il serait grand temps que David Gordon Green s'en retourne à ses chroniques texanes. Tout le monde aurait à y gagner.

Heart of Midnight de Matthew Chapman.

Un bon petit thriller 80s dont le ton particulier tient surtout à son décor de night club désaffecté, interlope, qui fait parfois penser à une maison hantée.


PS : on peut en outre saluer le réalisateur, non pour sa filmographie (qui n'a pas l'air bien fameuse par ailleurs), mais pour son engagement envers les sciences, et contre le créationnisme, rendant ainsi hommage à son arrière-arrière-grand-père, Charles Darwin.

Edit : PPS : je vois que les éditeurs s'en sont donnés à cœur joie avec les visuels pour ce film, entre ceux qui affublent Jennifer Jason Leigh d'une coupe à la Louise Brooks qu'elle n'a dans aucune scène, et les autres, italiens, qui n'hésitent jamais verser dans l'exploitation ("un film incube...")

Les ruines (2008)
Un petit film d'horreur qui ne casse pas des briques , mais avec quelques passages assez gore . Un film comme on en voyait dans les année 70 , ça se regarde sans plus .

		bruss : Les ruines (2008) (...) ça se regarde sans plus .

Je me souviens l'avoir vu à l'époque, après lecture d'une ou deux bonnes critiques, et d'avoir été déçu...
Trop convenu, alors même que les prémisses (décor, nature du péril) étaient assez originaux.

Le roman est, dit-on, bien meilleur.
L'auteur, Scott B. Smith, a aussi écrit Un plan simple, dont je vous conseille vivement l'adaptation cinématographique (bande-annonce).

The Mind Benders de Basil Dearden.

Un film qui opère un mélange, original et harmonieux, entre le thriller techno parano à la The Manchurian Candidate (sorti l'année précédente) et le mélodrame conjugal.

Pour articuler les deux, le scénario se sert des expériences de privation sensorielle (reprises ensuite, de façon plus grandiloquente et confuse, par Ken Russel dans Au-delà du réel).

Une curiosité à redécouvrir.

Maxxxine de Ty West, qui conclue ainsi la trilogie commencée avec X et poursuivie avec le feu d’artifice Pearl.
West nous plonge en plein dans les années 80, avec un hommage au giallo.
S’il est plus classique sur la forme, il ne néglige pas pour autant le fond.
Entre hommage aux vidéoclubs et au cinéma bis, satire du système hollywoodien, des censeurs de tous poils (conservateurs, féministes), il n’oublie pas pour autant de creuser son personnage et clôt magnifiquement une série qui fera assurément date.
Il s’impose ainsi comme un cinéaste magistral.

		Olivier : Maxxxine de Ti West, qui conclue ainsi la trilogie commencée avec X et poursuivie avec le feu d’artifice Pearl. West nous plonge en plein dans les années 80, avec un hommage au giallo. S’il est plus classique sur la forme, il ne néglige pas pour autant le fond. (...)

Celui-là, je le verrai plus tard. Les néons 80s me branchent moins que le grain 70s ou le détournement du Technicolor d'avant.

En tout cas, c'était une belle idée que cette trilogie : trois temporalités et styles visuels différents, une même actrice pour deux personnages qui se croisent et se relaient...
J'aimerais voir d'autre trilogies aussi originales !

The House on Sorority Row de Mark Rosman.
A la veille d'une remise de diplômes, des étudiantes décident de faire un tour pendable à la vieille peau qui leur loue leur maison.
Les choses tournent mal, et la vieille claque alors que les invités arrivent.
Une seule solution : planquer le corps de la vieille, et attendre la suite. La suite s'annonce meurtrière, car les jeunes locataires sont tuées les unes après les autres, alors que la fête continue...
Un slasher du début des années 80, bien avant l'industrialisation du genre. Le film manque un peu de moyens, si j'en crois le peu d'effets spéciaux. Mais il joue sur d'autres ressorts, de la musique aux astuces scénaristiques.
Le réalisateur explique quelle fin alternative il souhaitait, mais hélas, les producteurs ont fait le mauvais choix.
Cela ne plombe pas ce film aux grandes qualités, mais cette fin alternative en aurait peut-être fait une référence du genre.
Un film à voir pour amateurs du genre !