En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre

Chernobyl, la mini-série HBO.

Dramatique, instructif, servi par de très bons acteurs : c'est excellent
(et ça m'a fait me rappeler de témoignages rassemblés dans le formidable livre de Svetlana Alexievitch, La supplication).

Lacombe Lucien de Louis Malle.
Chef-d’oeuvre, que dire de plus ?

Bonne nouvelle, Le voleur, qui avait offert l’un de ses plusi beaux rôles à Belmondo est en ligne sur Arte.tv.

		Olivier : Lacombe Lucien de Louis Malle. Chef-d’œuvre, que dire de plus ?

Ça faisait un moment que je voulais le découvrir, celui-là…

Un film fort, assurément.

Et un peu déroutant, en ce qui me concerne, tant le réalisateur varie les registres.
C’est, par exemple, autant un film d’intérieur (j’ai été surpris qu’on passe autant de temps dans la maison du tailleur juif dont Lucien convoite la fille) et d’extérieur (le dernier acte jouant sur l’illusion d’une parenthèse enchantée, pastorale).

Le protagoniste est de ceux qu’on oublie pas.
Évitant le cliché du méchant machiavélique, intriguant, c’est surtout un grand enfant, mû par la frustration, le fantasme de toute puissance, la jouissance des petites cruautés…
Ça n’en fait pas moins le rouage efficace d’un Mal historique.

Le film est sorti alors que Paxton avait fait voler en éclats la doxa d’Aron (une minorité d’égarés dans la collaboration face à une France plus ou moins résistante).
Sans surprise, comme Paxton Malle a fait scandale.
Heureusement, les choses se sont apaisées, et le film est reconnu à sa juste valeur, un peu comme Les sentiers de la gloire.

J’aime beaucoup le personnage du dandy, prenant Lucien sous son aile, avant de finir comme Doriot. Sans oublier le Noir, personnage particulièrement atypique pour un collabo.

Mother of tears d’Argento.
Affligeant.
Scénario nul, effets spéciaux pitoyables (mention spéciale au fantôme), acteurs pitoyables.
Un seul moment est vraiment effrayant, c’est quand sont évoqués Suspiria et Inferno. On se rend alors compte du nadir que l’on a sous les yeux.

Dracula d’Argento.
Pire encore que ce que je pensais.
C’est épouvantablement bavard, un soupçon d’érotisme ridicule, des effets spéciaux pitoyables, sans parler de la nullité du scénario, des acteurs ou de la musique.
Une horreur.

SAC : les hommes de l’ombre de Thomas Vincent.
Un film qui part de la tuerie d’Auriol, pour raconter l’histoire de cette police politique parallèle du gaullisme, mêlant anciens résistants et collabos, truands et flics. Avec le recul, c’est assez étonnant de se dire qu’une démocratie a ainsi sous-traité de basses oeuvres, du cassage de grèves aux passages à tabac confinant à la torture, avec une incroyable impunité. Sans oublier des travaux plus classiques comme le collage d’affiches ou l’organisation de manifestations.

		Olivier : Mother of tears d’Argento. Affligeant. (...) Dracula d’Argento. Pire encore que ce que je pensais.

Tu te fais du mal...
On touche vraiment au fond du fond de sa filmographie.
Entre les deux, il y a Giallo, qu'on dit du même acabit : je ne m'y suis pas risqué.

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Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux.

Je m'étais dit qu'on ne me reprendrait pas au cinéma de Dupieux ; et puis... le film passe en première partie de soirée, le casting prometteur (Chabat, Drucker, Magimel, Demoustier) et l'histoire a des prémisses fantastiques/SF (à base de couloir temporel)...

Résultat : le quatuor d'acteurs est très bon et la patine visuelle me plaît assez mais de nouveau l'auteur-réalisateur m'agace à bâcler son film au bout d'une heure, cette fois-ci avec un montage (sans dialogues et bruitages) qui m'a semblé interminable, puis de conclure sur une image surréaliste q'on voit venir à des kilomètres.

On ne m'y reprendra pas (bis).

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Pumpkinhead de Stan Winston.

Au début, j'étais circonspect, craigant que cette oeuvre bis soit trop Z à mon goût.
Le décor et les personnages sont convenus (les jeunes de la ville confrontés aux hillbillies) et ça fait parfois très cheap.
Néanmoins, cette "creature feature" fait bien le job là où l'attend : sa créature, sorte de gargouille au design assez original, bien animée, est réussie.


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Alien : Romulus de Fede Alvarez.

Loin des considérations cosmologiques des préquelles de Ridley Scott, cet opus était annoncé comme un retour aux sources, s'inserrant, chronologiquement, entre Le 8ème passager et Aliens.
Sans atteindre les sommets de ces deux ancêtres, je trouve que le film, réussit plutôt bien sa mission, en un efficace crescendo d'action et d'horreur.
D'aucuns regrettent trop de clins d'œil aux autres films de la saga ; personnellement, dispersés qu'ils sont dans un récit au rythme soutenu, ils ne m'ont pas gêné.

Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil, hier soir sur Arte.
Je gardais un vague souvenir de la piscine à la fin.
Hé bien ce polar aux dialogues finement ciselés d'Audiard n'a pas pris une ride. J'aime beaucoup le contraste entre un Gabin assez immobile et un Delon séducteur à la mobilité féline.

Avec les petits enfants à la maison, j'ai subit, pour mes pêchers, les 6 premiers épisode de Nautilus. Le submersible est assez bien dessiné, et quelques comédiens dont Thierry Fremont, font le taff. L'albion est perfide comme il convient, mais c'est mauvais. Outre les monstres changeant d'échelle au gré des scènes, les absurdités dans des scénarios pour gamins, c'est la remarque de ma petite fille de 9 ans qui m'a le plus amusé. Pendant 6 épisodes de cavale dans un sous-marin sans vivres l'équipage est affamé et cherche à se ravitailler. J'entends alors; "Dis papy, ils ont des scaphandres, des harpons, pourquoi ils pêchent pas les poissons ou les calamars qu'on voit par les hublots?".
Bref, c'est du grand n'importe quoi. Je m'attends à croiser Dagon ou Cthulhu d'ici la fin.
Du Johan Heliot à marée basse.

Terminé la saison 2 de Reacher , dommage pas aussi bien que la saison 1 et un peu du lourdingue pour les derniers épisodes .
Mais sympa quand même notre géant aux gros bras ... :)