En juin , quelle lecture dans ton coin ?

		Citation : Très bon choix ! Harry Crews, c'est de la balle de toute façon.

Je me dis que j'ai beau faire, mais comme pour Robin Cook ou James Ellroy (en polar), eh bien ça ne marche pas.
Je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire, je ne lis qu'à reculons, et pour ma seconde tentative de Crews (après Des savons pour la vie qui m'était lui aussi tombé des mains), je crois que je vais abandonner complètement cet auteur.

Suite à une notule de Stephen King, je lis La séquestrée de Charlotte Perkins Gilman.

Zut ! Désolé pour toi.

>Gui : Il s'agit de The darkangel trilogy, de Meredith Ann Pierce. Alors, oui, cadre original, mais le message moral sous-jacent (on ne peut sauver les autres et le monde qu'en se sacrifiant, en tout ou partie) me gave sévèrement. Je continue parce qu'elle a quand même des idées sympas par ailleurs, que c'est bien écrit, et que le rythme des péripéties me convient, mais... je ne suis pas trop sûre de la recommander.

Je suis absolument captivé par Spin. C'est ma première lecture de RCW, et l'essai est concluant, je suis très officiellement addict... Je sens qu'Axis et les Chronolithes vont débouler dans ma pile dès que j'aurais touché ma bourse!

Ouais Spin est excellent; Je ne me suis pas renseigné sur la suite, mais j'ai toujours un peu peur, quand le premier est bon, de tomber sur une suite "commerciale". J'ai pas beaucoup de contre-exemple pour me faire changer d'avis en même temps.

Beaucoup aimé Spin. Mais car sa lecture est un peu longue, je n'ai pas enchaîné de suite avec Axis.
Je suivrai plutôt le conseil de Franz dans le fil consacré à RCW en lisant Blind Lake.

J'arrête beaucoup de romans ces derniers temps : Eymerich, Janua Vera, le cycle de la lyonesse,... Ce n'est pas faute de les dévorer franchement au début, mais quelques jours plus tard, j'ai déjà envie de basculer sur un autre livre.

" Mais puisque je parle de livres ayant des prétentions esthétiques, quid de l'idée de l'oeuvre comme tout organique et quid de la question de l'intrigue? Quand un roman possède une intrigue, il est nécessaire d'arriver à la fin, car c'est à ce moment là que le livre acquiert tout son sens. Mais même dans les romans dont l'attrait réside davantage dans l'intrigue que dans le style, la chute est rarement gratifiante. Ce que nous savourons les plus c'est la trame de l'intrigue et non son dénouement.
Refermer un roman avant la fin revient donc à reconnaître que sa forme, sa qualité esthétique réside dans la trame de l'intrigue et, pour les meilleurs, dans l'alliance entre le style et la trame. Une fois que la structure a été bâtie et que la roue de la narration tourne, la nécessité d'une fin n'est qu'un fardeau, une gêne, une façon déplorable de limiter les possibilités. Parfois, je vis les cinquante pages de suspense avec lesquelles tant d'écrivains se sentent condamnés à conclure comme une torture psychologique, m'obligeant à voir la vie comme une machine à fabriquer du pathos et de la tragédie, puisque les seules fins auxquelles nous croyons un tant soit peu sont, bien sûr, les fins malheureuses. "

Extrait d'un article écrit par Tim Parks intitulé A quoi bon lire un livre jusqu'au bout? et paru dans le courrier inter 1127

Voilà de quoi être d'accord et pas d'accord. :)

D'après les avis glanés sur les différents forums que je hante, Axis est un ton en-dessous. Cela dit, je l'ai lu et il ne m'a pas déplu. Mais comme je n'avais pas lu Spin, mon avis est à prendre avec des pincettes. Quant aux Chronolithes, je n'en parlerai même pas... Disons qu'il me faudra plusieurs Spin pour m'en remettre....

Pourquoi finir un livre ? En ce qui me concerne, je suis curieuse : je veux savoir la fin. Quelle qu'elle soit. Mais si j'aime le livre, je le relis pour "en profiter" une fois débarrassée du souci de l'intrigue. Chacun sa façon :-). Les bouquins que je ne finis pas sont ceux où je m'ennuie, ou que je n'aime vraiment pas, auxquels je n'accroche pas pour différentes raisons. Un livre qui me plaît, je ne veux pas en perdre une miette, quelle idée !!

		Lisbei : Mais comme je n'avais pas lu Spin, mon avis est à prendre avec des pincettes.

Oh?... tu commences les trilogies par le deuxième tome?

		Lisbei : Quant aux Chronolithes, je n'en parlerai même pas...

Justement un exemple de livre dont on gagnerait à arrêter la lecture avant les deux tiers, voire même la moitié, car la mise en place de l'intrigue est vraiment super comparé au très décevant développement. Et, je me souviens très bien avoir ressenti un relâchement dans ma lecture à partir d'un certain moment.

		Lisbei : Pourquoi finir un livre ? En ce qui me concerne, je suis curieuse : je veux savoir la fin.

Oui. Je vois mal par exemple ne pas terminer Des Milliards de Tapis de Cheveux de Eschbach, et me priver de la fin en me disant que les 17 merveilleux chapitres indépendants ne finiront jamais par se croiser pour une dernière magnifique représentation, qu'elle soit absurdement tragique - comme le regretterai Tim Parks dans cet article - n'en fait pas moins une fin géniale.

		BDN a écrit : Justement un exemple de livre dont on gagnerait à arrêter la lecture avant les deux tiers, voire même la moitié, car la mise en place de l'intrigue est vraiment super comparé au très décevant développement.

Le problème, à mon sens, avec Wilson est qu'il me semble incapable de garder constantes ses généreuses et splendides intentions de départ, les grandioses visions qui sont les siennes en début de nombre de ses romans s'érodent peu à peu..et, au final la montagne semble accoucher d'une souris. Le problème ne réside pas dans ses qualités d'écriture qui sont vraiment omniprésentes; dans sa puissance à rendre très humains ses personnages, mais, confusément, dans cette incompréhensible défaut qu'il me semble avoir de ne pas savoir comment finir ses récits si ce n'est par une conclusion qui n'est pas à la hauteur des espérances. Il me semble que la montée en puissance attendue ne vient jamais, qu'elle est déjà à son apex dès le début. C'est dommage..!