LECTURE DE SEPTEMBRE : force pas sur le gingembre !

		BC : Bon, fini La séparation de Christopher Priest. Pas mal, mais bon, bof bof... Pas top question sense of wonder... Plutôt litt gen prise de tête intello... Besoin d'un bon space op' qui mette du soleil dans la tête...

Philippe Curval, dans sa critique du roman sur le site Quarante deux, parle d'un chef d’œuvre de perplexité. Je trouve que ça définit parfaitement le fond et la forme. Et, il parle d'une écriture quasi wellsienne "sans métaphores ni périphrases, qui procure au lecteur l'impression de se situer toujours dans le cadre d'une stricte réalité". D'où cette impression qu'on a tous eu en lisant ce livre de nous retrouver dans une œuvre de littérature générale, comme un classique sur la seconde guerre mondiale dont la force réside dans la mesure et la vraisemblance du témoignage. Ensuite, le mystère historique et l'intrigue qui prend plusieurs chemins sont un trésor de perplexité.

Exactement mon impression. En super bien dit. Cela dit "chef d'oeuvre de perplexité". Mouais... J'aimerais tout de même y voir un tout petit peu plus clair... Flemme de relire... Par exemple De qui Stuart, l'historien du début, que l'on voit naître à la fin est-il censé être le fils, et dans quel univers ?

Je lis du Eddings.

Merveilleusement plat, absolument sans saveur, vide, des personnages fades, des aventures qui laissent froides, six pavés de néant. De la soupe en somme.

C'est reposant, idéal pour comater dans le train.

@ Fiotox : si tu as lu La Belgariade, je compatis, c'est le summum de la BCF, indigeste au possible, ça vaut à peine mieux qu'Eragon. La Trilogie des Joyaux est un poil supérieur, j'en garde un lointain mais pas mauvais souvenir (en même temps, j'ai lu cette trilogie il y a des années, à une époque où j'ignorais ce qu'est la BCF, j'étais certainement moins exigeant qu'aujourd'hui).

De David Eddings, je conseille plutôt Les Laissés-pour-compte, drame sombre, charge anti-assistanat social, réflexion sur la société moderne. C'est à l’opposé de ses bouquins de fantasy.

Le dragon Griaule de Lucius Shepard.
Happé je suis.

Lu des vieux trucs qui trainaient :

Bohème de Mahieu Gaborit (chez Mnémos en deux tomes, anicenne version donc).
Sympahtique mais vraiment trop décousu, comme beaucoup de ce qu'écrit Gaborit. Cette faiblesse est néanmoins compensée par une imagination flamboyante.

Les loups-garous de Londres de Brian Stableford.
Un peu de mal à entrer dans l'histoire. Mais au bout d'un certain temps on se fait à l'ambiance. Brian Stableford est un écrivain qui sait utiliser une foule de sujets, les mélanger et en retirer une bonne histoire. (Il existe une suite en français et plusieurs en anglais, faudrait que je les trouve, elles constituent le "cycle" de David Lydyard.)

Plus noir que vous ne pensez de Jack Williamson.
Histoire de la lutte éternelle entre hommes vrais et hommes sorciers ou lycanthropes. Comme l'indique le titre, c'est très sombre. Cependant, Williamson n'est pas un écrivain d'horreur et ça reste de la pseudo-science-fiction. Pas désagréable.

Hors-SF : Histoire de l'abolition de la peine de mort : 200 ans de combat de Jean-Yves Le Naour, qui nous retrace les 200 ans de combat qui connurent leur terme en 1981 et dans lesquels on croise Camus, Hugo, Lamartine, Schoelcher, les Communards et tant d'autres.
C'est passionnant, notamment pour l'art et la manière avec lesquels il s'attaque notamment à la légende noire de Robespierre. C'est absolument passionnant d'ailleurs de voir la Révolution et ses nombreux tumultes à travers ce prisme.

Hâte d'avoir ton avis, Le Gaidol !

>Olivier : je viens de lire un roman classé en policier, dont le perso principal, après avoir voté en faveur du rétablissement de la peine de mort lors d'un referendum au Royaume Uni, se retrouve en situation de faire office d'aide du bourreau lors d'une exécution capitale. Et là il se rend compte qu'en fait il trouve que tout ça n'est rien moins qu'un meurtre. Très bien fait, très intéressant, et roman très chouette. Il s'agit du Sixième commandement, de William Muir, écrivain écossais dont c'est le 1er roman.

		RisingSun : Plus noir que vous ne pensez de Jack Williamson. Histoire de la lutte éternelle entre hommes vrais et hommes sorciers ou lycanthropes. Comme l'indique le titre, c'est très sombre. Cependant, Williamson n'est pas un écrivain d'horreur et ça reste de la pseudo-science-fiction. Pas désagréable.

Pour ma part, je n'ai pas le souvenir d'un récit très sombre. Noir, oui, si on l'attend dans le sens "film noir".
En tout cas, une lecture sympathique, pour peu qu'on soit dans une humeur rétro.

		Lisbei : Hâte d'avoir ton avis, Le Gaidol [sur Le dragon Griaule]

Itou.
J'avais lu la première nouvelle du cycle, L'homme qui peignit le dragon Griaule, en Présence du Futur et, alors que je goûte peu la fantasy, l'avais trouvée superbe.

Je prends mon temps. Shepard sait y faire pour tisser une atmosphère.
Bien aimé L'Homme qui peignit le dragon Griaule. Dans le genre entrée en matière, c'est envoûtant. Mais, je trouve La Fille du chasseur d'écailles un cran au-dessus. Je continue mon voyage...
Au passage, jolie métaphore de la domination US sur l'Amérique latine.