Lectures : en 2020, pas de livres vains

"Mortelle randonnée" de Marc Behm d'où fut tirer un film eponyme avec Adjani et Serrault. C'est innatendu et çà décoiffe.

Il n’y a pas à dire, Bob a du savoir-faire.

Le roman est constitué de longs chapitres.

Le premier, jusqu’à la page 90, met en scène l’arrivée d’ET, êtres étranges et peu communicatifs. C’est écrit avec une incroyable fluidité, ça se dévore.

Puis au 2e chapitre, suite à l’attaque lancée contre un vaisseau, on glisse en post-apo. En effet, il n’y a plus d’électricité.
Donc tout s’effondre, à commencer par les banques et la monnaie, les transports, l’information et in fine les Etats.
Puis l’électricité revient pour certains équipements (stations d’épuration) mais pas pour d’autres (tv). Avec des coupures aléatoires et inexplicable.

J’ai l’impression que Silverberg, dont je n’avais jamais lu un roman si long, fait un pot-pourri à sa façon (noirceur, altérité, personnages solidement charpentés). Et c’est très bon, pour l’instant.

Le jour de l’urubu de Jean-Bernard Pouy.
On y retrouve avec joie la verve et la fantaisie de l’auteur (façon Larchmütz 5632), mais aussi cette noirceur mélancolique pleine d’empathie qui fait de son roman Nous avons brûlé une sainte un chef-d’œuvre.
Bref, du très très grand Pouy.

Le livre / machine de Philip Goy.
Ça s’annonce bien déjanté.

Psychopathe (The couch), court roman de Robert Bloch.

Une histoire où l’intrigue criminelle, ténue, importe moins que la plongée dans la psychologie déviante du protagoniste et l’humour sous-jacent qui perce par le jeu sur les mots. Une lecture rapide et plaisante.

Swim-Two-Birds de Flann O’Brien, nouvelle traduction de la Kermesse irlandaise.

Comment dire ?
C’est franchement très particulier, assez irlandais.

Perihelion Summer de Egan confirme mes craintes : tres tres moyen , voire tout simplement fade . Tres loin de ce qu'il a fait par le passé , les afficionados vont etre decus ...

La machine à broyer les petites filles de Tonino Benacquista.
Si vous aimez l’humour noir, de fins tranchantes, foncez !

J’avais lu un recueil de lui il y a fort longtemps, et ça m’avait bien plu.
La sortie de son dernier roman avec un très beau titre, et mon envie de nouvelles l’ont rappelé à mon bon souvenir.

Je continue ma lecture de l'intégrale de la GASF du Livre de Poche, j'en suis au 33ème, Histoires de catastophes. Il me reste trois tomes à lire (je ne lirai pas ceux consacrés à la SF française, n'ayant rien lu de bon en SF française depuis Spitz et Renard). Je n'aime pas trop les volumes de la deuxième série, publiés dans la première moitié des années 80, avant l'émergence du cyberpunk. Y domine la SF des années 60-70, new wave prétentieuse sans idée ni action, genre Zelazny ou Ellison (Je vois un homme assis dans un fauteuil, quelle c**ie !). Parfois une nouvelle de Lafferty ou d'Aldiss sortent du lot. Ou un ancien, Asimov, Matheson, Tenn, Kornbluth. Mais au total c'est plutôt pénible comme lecture.

La chance vous sourit d'Adam Johnson
Dans ma PAL avec un Opta de Francis Carsac, Eriophora de Peter Watts, Thecel de Leo Henry, La tour des damnés d'Aldiss, un recueil de Munyôl Yi (auteur coréen) …