Conseils pour Ma videothèque Ideale

Zardoz ne vaut que pour la scène d'introduction du film et pour l'anecdote.
Mais pas un amateur de SF peut se reconnaître dans ce nanard hippie avec autant de sexe qu'on pouvait à l'époque et un scénario et une qualité qui arrivent pas à la cheville du wiZARDofOZ.

Je ne sais pas pourquoi, mais zardoz, par certaines scènes me fait penser à Logan's run.

Bonjour Gui,

Apparemment, nous ne nous sommes pas compris. Je m'étais sans doute mal exprimé.
Une chose importante est de différencier l'évolution des choses dans le temps et l'écoulement du temps lui-même. Etienne Klein ne cesse d'insister sur ce point dans son livre Les tactiques de Chronos. Il insiste par exemple sur le fait de différencier d'une part certains phénomènes cycliques (ou répétitifs ou périodiques) tels que marées, alternances du jour et de la nuit, cycle lunaire, année solaire..., qui se répètent dans un temps linéaire, et d'autre part l'idée imaginaire d'un temps cyclique dans lequel tous les phénomènes seraient cycliques. C'est ainsi le thème de 12.01 et Un jour sans fin. C'est ce que l'on nomme le thème de "l'éternel retour", popularisé par Nietzsche. Il s'agit d'une impossibilité physique (2nd principe de la thermodynamique).
Prenons deux autre exemples :
1- comparaison entre l'immortalité de l'âme et un paradoxe temporel :
- la quête de l'immortalité de l'âme est un dérèglement de la durée de vie dans un temps normal ;
- le paradoxe temporel est un dérèglement du temps avec une durée de vie normale.
Rien à voir, donc.
2- La belle au bois dormant :
Dans ce récit, la maisonnée tombe en léthargie et cesse de vieillir, mais le temps continue de s'écouler normalement. Ainsi, le prince qui entre dans le château n'est pas affecté. C'est donc différent du cas où le temps s'immobiliserait, et où la maisonnée se figerait et cesserait de vieillir parce que le temps lui-même cesserait de s'écouler.
Donc ne pas confondre temporalité des événements (contenu) et temps lui-même (contenant).
(Pour le redire encore autrement : si une personne devant vous répète en boucle la même phrase ou le même geste, cela ne veut pas dire qu'elle est victime d'un paradoxe temporel en boucle ou qu'elle est en train de créer un paradoxe temporel en boucle ; cela signifie qu'elle est en train de dévisser.)

		Citation : Quant à la modification de l'écoulement du temps impliqué par les théories d'Einstein, elle reste dans le même registre que celle du prince qui entre dans le château : en dehors du vaisseau qui se déplace à des vitesses relativistes, le temps continue à s'écouler normalement là aussi ; à la limite, la Relativité n'est presque qu'une rationalisation de la magie de La Belle aux Bois Dormants, au moins d'un certain point de vue...

Si j'ai parlé de la relativité, c'était pour dire que, me semble-t-il, avant l'invention de la sf, les idées de paradoxes temporels, et les dérèglements du temps (boucle comme dans 12.01), ralentissement, accélération ou immobilisation (Dino Buzzatti), n'apparaissaient pas vraiment dans les récits mythologiques, folkloriques ou fantastiques. Ces thèmes seraient donc nés avec la sf. Et cela n'est peut-être pas étranger au surgissement des idées relativistes dans lesquelles les notions de temps et d'espace étaient explicitement prises en considération, et devenaient soudain malléables. Pas d'espace ni de temps malléables en physique pré-relativiste (pour Newton et Kant le temps et l'espace sont des absolus), et de même, apparemment pas de temps malléable dans les récits fantastiques pré-sf.
Je notais simplement cette coïncidence historique, et me demandais s'il n'y avait pas corrélation et même causalité, les idées d'Einstein s'étant plus ou moins diffusées dans le grand public, et dans le même temps l'idée de ne plus considérer le temps comme immuable, et pouvant donc devenir l'origine de récits imaginaires, donc pouvant être "récupérées" par la sf.
Mais je ne pensais pas spécialement à certains effets relativistes particuliers, ainsi à la différence de vitesse d'écoulement du temps selon les repères, et au paradoxe de Langevin.
En fait, je mentionnais cet exemple du paradoxe temporel pour amorcer éventuellement une discussion sur les possibles thèmes exclusivement sf, et ceux pouvant passer pour du relookage de vieilles idées : Golem/Frankenstein, Hercule/Superhéros...

		Citation : Je me souviens d'un cours de philo où il était question que la perception du temps évolue avec l'âge : pour un bébé d'1 an, 1 année représente toute sa vie, alors que pour un enfant de 10 ans, 1 année ne fait qu'un dixième de sa vie ; d'où l'idée que le temps paraît de plus en plus court au fur et à mesure qu'on vit, alors si on devient immortel j'ose même pas imaginer ce que pèsera une année au bout de plusieurs siècles ou millénaires de vie. D'ailleurs, les lecteurs de Lovecraft savent bien qu'au fil des ères même la mort peut mourir...

Attention, vous faites une confusion entre temps psychologique et temps physique.

Zigoura

		Citation : [cite]Citation : Et Le Monde, la Chair et le Diable (1959)

Et c'est vraiment bien...?[/cite]

Très bon, oui, selon mon souvenir :)

Cool, mais ça n'a pas l'air de se trouver en dvd...

		Zigoura : [...] Si j'ai parlé de la relativité, c'était pour dire que, me semble-t-il, avant l'invention de la sf, les idées de paradoxes temporels, et les dérèglements du temps (boucle comme dans 12.01), ralentissement, accélération ou immobilisation (Dino Buzzatti), n'apparaissaient pas vraiment dans les récits mythologiques, folkloriques ou fantastiques. Ces thèmes seraient donc nés avec la sf. Et cela n'est peut-être pas étranger au surgissement des idées relativistes dans lesquelles les notions de temps et d'espace étaient explicitement prises en considération, et devenaient soudain malléables. Pas d'espace ni de temps malléables en physique pré-relativiste (pour Newton et Kant le temps et l'espace sont des absolus), et de même, apparemment pas de temps malléable dans les récits fantastiques pré-sf. [...]

Jacques Goimard, dans sa préface à Histoires de Voyages dans le Temps, propose un autre point de vue :

		Citation : [...] Le thème du voyage dans le temps passe pour être une découverte de la science-fiction et plus précisément de Wells. Pourtant, la prescience, la prévision, l'anticipation, la prospective sont déjà des voyages dans l'avenir ; les mémoires, l'histoire, la légende sont des voyages dans le passé. D'une manière générale, nous voyageons tous dans le passé par le souvenir (quelle qu'en soit l'infidélité) et dans l'avenir par l'imagination (quel qu'en soit l'irréalisme). [...]

Plus loin, en fait dans le paragraphe suivant, il évoque des "voyages dans le temps" basés sur des méthodes non scientifiques telles que le sommeil (L'An 2440 de Sébastien Mercier, 1771, Rip van Winkle de Washington Irving, 1819, Berkeley Square de John Balderston et John Collins, 1933) ou la drogue (Le Club des Hachichins de Théophile Gautier, 1846). Il évoque également, mais sans les citer, d'autres moyens bien trop nombreux pour en faire la liste...

Il parle aussi du sommeil quotidien comme une forme de voyage vers l'avenir : le temps cesse effectivement d'exister pendant quelques heures ou, pour en revenir au sujet de notre conversation, il se rétrécit jusqu'à devenir infinitésimal. Selon lui, c'est ce qui aurait inspiré des récits tels que Hurlubleu (1833) de Charles Nodier et L'Homme à l'Oreille Cassée (1862) d'Edmond About.

Bref, je ne crois pas que la SF est inventée l'idée de la malléabilité du temps, même si – soutenue dans ce sens par les travaux d'Einstein – elle lui a donné une coloration scientifique qui l'a rendue plus plausible aux yeux du lecteur, tout en gardant à l'esprit que ce dernier faisait néanmoins quelques efforts pour ne pas les garder trop ouverts

		Zigoura : [...]Je notais simplement cette coïncidence historique, et me demandais s'il n'y avait pas corrélation et même causalité, les idées d'Einstein s'étant plus ou moins diffusées dans le grand public, et dans le même temps l'idée de ne plus considérer le temps comme immuable, et pouvant donc devenir l'origine de récits imaginaires, donc pouvant être "récupérées" par la sf. [...]

La coïncidence historique se produit davantage avec le Siècle des Lumières et la Révolution Industrielle qu'avec Einstein en fait, mais c'est bien durant cette période qu'est "née" la SF de toutes manières, même si ce genre a longuement mûri avant de devenir ce qu'il est. Je m'arrête avant de basculer dans une tentative supplémentaire, et tout aussi vaine que les autres, de définir la SF...

		Zigoura : [...] Attention, vous faites une confusion entre temps psychologique et temps physique. [...]

Mais la malléabilité du temps reste relative de toutes façons, d'où le nom de la théorie d'Einstein : la Relativité

Et accessoirement, même si nous n'avons pas gardé les vaches ensemble, la convivialité proverbiale de ce forum m'amène à penser qu'il n'y aura rien de mal si on se tutoie... :]

Pour qui, comme moi, n'auraient pas fait le rapprochement :

		aryseldon : il y a un film avec Harry Bellafonte dont je ne me souviens plus du titre, il ne reste plus personne sur Terre après un cataclysme atomique.

=

		Fiotox : Le Monde, la Chair et le Diable (1959)

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Nouvelle proposition :

1997 - The second civil war (Joe Dante)



"Aux Etats-Unis dans un futur proche, le gouverneur de l'Idaho refuse l'asile politique à un charter d'orphelins rescapés d'une guerre nucléaire entre l'Inde et le Pakistan. L'Etat fait secession et les milices locales se préparent à affronter l'armée fédérale"

Pas vu mais en ai lu beaucoup de bien...
(Un téléfilm qui eut droit, je crois, à une sortie en salles)

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PS : Zigoura; Gui >> si vous cherchez un fil où poursuivre plus à votre aise la discussion sur Le Temps, sa vie, son oeuvre (-; on causait ici paradoxes temporels et là (et là aussi) voyages dans le temps...

Désolé, je n'avais pas vu :) Rendons à Aryseldon ce qui lui appartient !

Harry Bellafonte, dans un manifeste égalitariste post apocalyptique de bon aloi.

1980 et suite - pareil j'ai pu en oublier, ça devient le bordel ici

1980 - Flash Gordon - le nanar kitsh typique 80 ?
1980 - Quelque part dans le temps - adapt de [Matheson] - pas vu perso
1981 - Malevil - neo cataclysmique campagnard [Merle]
1981 - New York 1997 - mmm... c'est connu...
1981 - Outland - Western essefisé - réalisation honorable.
1981 - Le bunker de la derniere rafale : court de caro et jeunet, post-cataclysmique punk avec un goût "metal hurlant" ama...
1982 - Blade Runner - évidemment
1982 - ET l'extraterrestre - bon film sf pour la jeunesse !
1982 - The thing - ouais...
1982 - Tron - Le first (?) film sur le virtuel
1983 - Le prix du danger - film français visant le pire de la télé-spectacle [sheckley]
1983 - Videodrome - angoisse bio-média cronenbergienne
1984 - 1984 - l'adapt sombre soutirée sous condition à la veuve de [Orwell]
1984 - Terminator - a eu les suites que l'on sait
1985 - Brazil - le 1984 délirant de Gilliam
1985 - Retour vers le futur - la série du voyageur temporel
1986 - La mouche - le remake de cronenberg, efficace [Langelaan]
1987 - Predator - comme terminator
1987 - Robocop - les années sécuritaires
1989 - Abyss - moi j'aime bien ce somme toute très classique cameron
1993 - Jurassic Park - j'hésite encore - monde perdu retrouvé
1995 - Mary Reilly - collégial
1996 - Mars attack - comique parodique... mouais
1997 - Bienvenue à Gattaca - les années eugéniques
1997 - Le cinquième élément - aventure jean-paul Gautier
1997 - Cube - ?
1997 - Starship troopers second degré et efficacité des faiblesse verhoevennienne [Heinlein]
1998 - Dark city - faut y réfléchir...
1998 - The Truman SHow - mensonge et vidéo [Dick, enfin presque]
1999 - Matrix - le "choc" cyber
1999 - galaxy quest - pas vu, sur conseil de Jim - comique parodique
2001 - AI - entre film sf et conte pour enfants, une esthétique intéressante, des choses casse-pieds, faut réfléchir
2002 - Minority report - Ca vaut ce que ça vaut...
2002 - Signes - rythme et ambiance spécifique autour de la question de la foi - dit-il
2004 - Eternal Sunshine of the Spotless Mind - Le drame psychologique sf...
2004 - Primer - selon zigoura
2006 - a scanner darkly - une adapt qui essaie d'être honnête avec une esthétique particulière
2007 : La Antena - selon Jekub
2007 : time crimes- selon Jim
2009 - Distric 9 - mmmm....

Retirés :
1984 - Dune - l'erreur Lynchéenne
1985 - Cocoon me souviens plus trop
1990 - Total Recall - allez, je me le garde de côté
1993 - Jurassic Park
1994 - Stargate : pas vu je crois, viré sur conseil de Jim
1995 - L'armée des 12 singes - ça vaut pas tant que ça
1997 - Men in black - c'est bien foutu mais bon...
1998 - Existenz - c'est mal foutu, mais bon...
1999 - Passé virtuel - faut voir...
2003 - Cypher - sur avis de Jim - bon d'accord
2004 - I robot - sur avis de Jim - je veux bien croire
2005 - la guerre des mondes - trop hollywoodisé ? quand même le film sur l'amérique toute-puissante et la guerre d'irak (oui je sors bientôt)
2008 - sleep dealer - trop faible en réalisation ama
un jour sans fin : toujours pas sf, ama
1983 - le dernier combat... Pas vu, en fait et étant donné le parcours du gars....

Posent questions :
Möbius : lequel (le film argentin, Silent Mobius le manga ???)
PI : SF ???
2003 : Nothing - sf ?
1981 : Possession - Ca vaut quoi ? (Adjani nude qd même !)
Captain sky et le monde de damin : le film sf du grand recyclage post-moderne ?

Bonjour Morca,

		Citation : 2004 - Primer

Petit film plutôt intelligent sur les voyages dans le temps. Il n'y en a pas tant que cela.

		Citation : Retirés : 1995 - L'armée des 12 singes - ça vaut pas tant que ça

Mais ce n'est pas si mal non plus. Scénario au point, bon aspect visuel.

		Citation : 1998 - Existenz - c'est mal foutu, mais bon...

Pareil, c'est assez original.

		Citation : 2005 - la guerre des mondes - trop hollywoodisé ? quand même le film sur l'amérique toute-puissante et la guerre d'irak (oui je sors bientôt)

Je ne suis vraiment pas un fan de Spiel, mais je considère que ce film-là est un de ceux que je regarde le plus volontiers de lui. Et puis l'ancienne adaptation du bouquin n'était pas si transcendante.

		Citation : un jour sans fin : toujours pas sf, ama

Exact. Comme vous l'avez fait remarquer plus haut, le prétexte de la boucle temporelle est un peu fumeux. Plutôt le genre intervention céleste. Ce n'est pas comme pour 12.01.

		Citation : 1983 - le dernier combat... Pas vu, en fait et étant donné le parcours du gars....

Ce n'est pas si mal. Sorte de mad max urbain en N&B, tourné avec trois bouts de fil de fer. Rien à voir avec Subway et la suite du gars.

		Citation : Posent questions : Möbius : lequel (le film argentin, Silent Mobius le manga ???)

Pour ma part, je parlais du film argentin. Mais en fait, je ne sais pas s'il est sorti en vidéo (vhs ou dvd). Donc peut-il appartenir à une vidéothèque, idéale (donc du domaine de l'idée) ou non ? Personnellement, j'ai une capture TV.

		Citation : PI : SF ???

Un mathématicien, en bidouillant sur son PC, trouve des calculs susceptibles de bouleverser aussi bien Wall Street que la cabale... Ambiance proche de celle de Möbius. Est-ce de la sf ? On peut se poser la question. Mais si ce n'est pas de la sf, c'est quoi ?

		Citation : 1981 : Possession - Ca vaut quoi ? (Adjani nude qd même !)

Il y a aussi le décor, la ville : Berlin, si je me souviens bien.

Zigoura

		morca : 1999 - galaxy quest - pas vu, sur conseil de Jim - comique parodique

Je ne l'ai pas vu non plus, hein.
C'est juste que beaucoup en disent du bien.

		morca : Retirés : (...) 2003 - Cypher - sur avis de Jim - bon d'accord

Je le considère comme un film à voir pour certaines qualités (comme Time crimes)
Quant à savoir si ses qualités suffisent à son introduction dans la liste ou ses défauts à l'en exclure, c'est toi qui vois.

		morca : 2003 : Nothing - sf ?

Je dirais non.
un cas similaire à celui d'Un jour sans fin.

"Je voudrais que tout ça disparaisse!"
Pouf!
"Voeu excausé, maître Aladd...
Andrew??
Oups! Je me suis trompé de client... Désolé."

		Zigoura : [PI : SF ???] Un mathématicien, en bidouillant sur son PC, trouve des calculs susceptibles de bouleverser aussi bien Wall Street que la cabale... Ambiance proche de celle de Möbius. Est-ce de la sf ? On peut se poser la question. Mais si ce n'est pas de la sf, c'est quoi ?

Ou alors le héros se persuade d'avoir fait une découverte bouleversante et d'autres, avides de pouvoir, sont tout disposés à le croire? Le film joue de cette ambiguité...
Une sorte de "thriller psychotique"?