En 2013, on veut des films vachement balèzes !

		Citation : The crazies (La nuit des fous-vivants) de George Romero. La mise en scène est efficace (et variée), la tension maintenue, le manichéisme évité : j’ai beaucoup aimé. (Quand je repense au remake… J’avais beau être prévenu, c’est dingue de voir comme tous les aspects les plus dérangeants de l’original ont été gommés.)

Ca reste pour moi un Romero majeur, l'un de ceux où son alliance d'horreur et de critique sociale est le plus poussé. Et quelle fin !

		Citation : Stereo et Crimes of the future de David Cronenberg. Ça a sans doute un intérêt documentaire concernant la première période du réalisateur (on y trouve notamment des éléments qui resserviront dans Scanners et Chromosome 3…) ; mais ces moyens-métrages underground me sont apparus particulièrement indigestes. Tous deux soit en voix-off (fort sentencieuse) sur des images muettes. L’histoire de Stereo (qui traite d’expériences sur des télépathes) m’a paru la plus cohérente ; celle de Crimes of the future, difficilement compréhensible (voire versant franchement dans le n’importe-quoi…)

Pour moi, la période intéressante du réalisateur commence avec Frissons, que je trouve assez réussi (plus que Rage).

		Olivier : Et quelle fin !

Très belle, en effet.

		Olivier : Pour moi, la période intéressante du réalisateur commence avec Frissons, que je trouve assez réussi (plus que Rage).

J'ai bien aimé Frissons (un petit côté I.G.H. ?) ;
mais pas autant que souhaité car j'ai été gêné par l'aspect des parasites, que je n'ai guère trouvés convaincants...

De Rage, je n'attendais rien et ç'a été une bonne surprise (plus sur le plan de la technique que de l'histoire) ;
et je me souviens avoir pensé que le dernier plan aurait pu être du Romero.

Récemment vu au ciné :

World War Z : bon film de zombie assez original, les zombies ne sont plus cannibales, ils sont très rapides, l'action et le suspense maintiennent l'intérêt du début à la fin. Brad boit du Pepsi avec talent. Par contre, les critiques sociales de Romero sont bien loins.

Pacific Rim : quelques défauts (clichés militaires, scientifiques surexcités, quelques scènes d'émotion qui sentent la guimauve...) mais surtout de grandes qualités : la technique (mise en scène, effets spéciaux, design...) est irréprochable, des plans sont tellement beaux qu'ils en sont poétiques, le film prend le temps de s'attacher aux personnages, le lien télépathique entre les pilotes est une très bonne idée qui permet d'apporter une touche de psychologie... Bref, la maîtrise dans l'art de bien raconter l'histoire fait oublier les quelques défauts typiquement hollywoodiens.

La Nuit des fous vivants est, pour ma part, un Romero assez mineur. Le message politique pessimiste est intéressant comme toujours chez le maître des zombies, mais la réalisation est quand même pas mal datée. C'est un film culte, une curiosité à voir, mais, pour moi, il est loin d'égaler La Nuit des morts-vivants, Zombie, Le Jour des morts-vivants ou même Incidents de parcours.

		Citation : J'ai bien aimé Frissons (un petit côté I.G.H. ?) ; mais pas autant que souhaité car j'ai été gêné par l'aspect des parasites, que je n'ai guère trouvés convaincants...

Je viens de le voir, et j'ai bien aimé aussi. Les parasites, oui, il y a de nombreuses choses qui ne sont pas très convaincantes dans ce film je trouve,, et j'ai passé le long à rêver de comment ça aurait pu être fait autrement. Ceci d'ailleurs parce qu'il est déjà assez bien comme ça. Ah et j'aime bien le sujet, sous exploité, ama, mais heureusement pas sexploité ^^
Il faut aussi reconnaître qu'il arrive à renverser les tendances libidinales au point où j'ai même souhaité ne pas être [SPOILER]à la place du docteur qui se fait sauter dessus par Lynn Lowry [SPOILER]- un vrai tour de force ^^

La classe ouvrière va au paradis d'Elio Petri, Palme d'or au Festival de Cannes 1972.
Une sorte des Temps modernes version 30 glorieuses, qui en offre une vision particulièrement acerbe, y compris des mouvements étudiants.
Un film d'époque, certes, mais pas sans écho avec la nôtre.

Vu récemment

World War Z... très mitigé. D'accord, le livre n'est pas facilement transposable dans un long métrage mais le transformer en "Brad contre les Zombies", c'est assez décevant. Une surenchère de clichés dégoulinants. Divertissant tout au plus.

Oblivion. C'est beau... et heu... c'est tout. Super prévisible... (Spoiler) pauvre twist de fin.

Take Shelter. J'ai beaucoup aimé... (Attention spoiler). Pour moi, le film fait 3-4 minutes de trop. Si le sujet du film est bien: un homme qui sombre dans la folie et l'acceptation de son état, pourquoi avec ajouter cette fin ? Pour mieux vendre le film ?

Elyseum
Bien aimé malgré les critiques qui le descendeent.
Rien de transcendant au niveau du scénario....
Mais très plaisant...
A voir absolumenten VO pour Jodie Foster qui fait la bitch en francais dans le texte
et le mercenaire Krueger à l'accent improbable.( j'ai beaucoup ri avec lui....)

Tout pareil que tj sur Elyseum

Et Matt Damon est égal à lui-même : totalement transparent.

Bonjour, LaurentD. Bienvenu.

		Citation : World War Z [...] Brad boit du Pepsi avec talent

Me souvenant d'un hénaurme placement de produit de Coca-Cola dans un autre film cataclysmique (La route), j'imagine qu'il fallait bien que la concurrence réplique. ^^

		Citation : Pacific Rim [...] le lien télépathique entre les pilotes est une très bonne idée qui permet d'apporter une touche de psychologie...

Une très bonne idée malheureusement pauvrement exploitée : la difficulté à partager une "dérive" n'est véritablement montrée qu'une fois, lors de la première d'une novice (et encore son partenaire, certes expérimenté, n'a guère l'air perturbé quand il plonge dans son trauma...)

		Citation : La Nuit des fous vivants [...] la réalisation est quand même pas mal datée.

Par "datée", tu veux dire : une mise en scène trop marquée seventies ?
Je ne l'ai pas vraiment ressentie (ou alors simplement par le grain de l'image qui n'a pas la netteté du numérique actuel - mais ça, ça me plaît...)

		Citation : C'est un film culte

Ah bon ?


(Sinon, tous les Romero que tu cites font partie de mes préférés - faut dire que qu ne tu cites que de ses films réputés bons ^^ - avec en plus Martin : l'as-tu vu celui-là?)

		Olivier : La classe ouvrière va au paradis d'Elio Petri

J'aimerais bien le voir ce film-là (mais apparemment je ne suis pas le seul : il est souvent emprunté à la médiathèque ^^) ; et creuser ainsi la filmographie d'Elio Petri, dont j'avais beaucoup aimé Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon.
Il y a quelques semaines, j'avais vu, à la télé et à une heure indue, une partie de La dixième victime d'après Robert Sheckley (en partie seulement car dodo car boulot...) et j'avais bien accroché à son ton goguenard.

		El_Zinhou : Take Shelter [...] (Attention spoiler)

Personnellement, cet épilogue m’a plu.
D’une part, parce que je trouvai ce dernier champ/contre-champ visuellement superbe.
D’autre part, parce que les suspenses qui se résolvent par « finalement, tout se passait dans sa tête » commencent à me lasser (et ici, à mon sens, la résolution est double : il y a effectivement l’émergence d’une maladie mentale mais également la réalité d’une catastrophe naturelle à venir, l’un n’excluant pas l’autre).
Cela dit, je comprends que depuis un autre point de vue, ce final démonstratif puisse paraître grossier.

Jim:

		Citation : Me souvenant d'un hénaurme placement de produit de Coca-Cola dans un autre film cataclysmique (La route), j'imagine qu'il fallait bien que la concurrence réplique. ^^

Je ne possède pas, loin de là, votre érudition cinématographique. Je n'interviens que très rarement dans ce fil. Mais je serai intéressé par un recensement des placements pub que l'on peut rencontrer dans les films SF. Je suis sûr d'y trouver des surprises.