En 2014, d'aussi bons films qu'en 1974 !

Des suites...

The purge 2 : Anarchy (curieusement "traduit" par American nightmare).
Je l'ai trouvé plutôt intéressant : il joue d'avantage sur la ville ouverte plutôt que sur la villa assiégée.
Quelques bonnes scènes, notamment la montée d'angoisse de ce couple dont la voiture tombe en rade, et la montée plus globale de la tension à l'approche de la purge annuelle.
Intéressant aussi le regard très froid porté sur les dérive d'une Amérique où les inégalités virent carrément à la ploutocratie, mais aussi sur la culture plus générale des armes et de la violence, de la relation assez particulière à l'Etat.

The raid 2
Le premier revisitait avec grand panache le film d'action, le second s'empare des arts martiaux. C'est certainement en partie ce qu'aurait pu donner Kill BIll si Tarantino avait eu du talent. On pense aussi par moments à Only god forgives, en moins chiant.
Ajouter à cela une bonne dose de hard-boiled, et vous avez un film fort sympathique, où la noirceur est dans la réalité décrite.

euh.. Raid 2 va un peu loin quand même dans le nimp'
Ca a plusieurs fois franchement rigolé dans la salle quand même ( alors que ce n'était visiblement pas le but recherché ).
Sinon Blue ruin est pas mal du tout et Boyhood déceveant avec une suite de poncifs enchainés comme des perles . Bon y a Patricia Arquette . Jeune . Et pis moins jeune .

Young Ones, une espèce de western SF improbable..
un truc mal branlé avec 2 sous , je ne sais toujours pas trop quoi en penser...

Pas cher les places de ciné, pas cher !
Profitant du festival fêtant l'anniversaire du cinéma de ma ville, je suis allé voir Lucy de Luc Besson.
Perversion me direz-vous. Eh oui ! De temps en temps, il faut vérifier si son pifomètre reste toujours bien calibré. En l’occurrence, je suis rassuré.
Et Lucy dans tout ça ?
C'est de la SF allégée avec 0% de matière grise.
Probable futur nanar.

Boyhood de Richard Linklater.
Un film d'une justesse émouvante. 12 années condensées en presque trois heures donnant l'impression que le temps passe trop vite.

"Vous ne saisissez pas l'instant, c'est lui qui vous saisit."

Guardians of the galaxy, parce que j'étais curieux de voir ce que donnerait Marvel en space-op.
On ne va pas y aller par 4 chemins, c'est vraiment du pur divertissement, et c'est plutôt réussi, notamment grâce à un humour assez constant, jusque dans le caméo de Stan Lee.

		Maralan : Un direct dvd […] The Machine, de Caradog W. James. Bien que n'apportant pas grand-chose de nouveau dans la thématique de l'Intelligence Artificielle, le film est plaisant à regarder et doté d'une belle BO.

J’ai détesté. : -/

(J’épargnerais la B.O.
À vrai dire, je n’y ai pas fait attention : je m’entendais surtout râler… et pas grand-chose d’autre, otite oblige)

J’ai trouvé les deux interprètes principaux particulièrement mauvais.
Toby Stephens tire peu ou prou la même tronche tout le long du film.
Quant à Caily Lotz, si elle présente quelques jolis pas de danse, elle ne m’a guère paru plus convaincante que Kristy Swanson dans L’amie mortelle. C’est dire…

Esthétiquement parlant, il y a quelques beaux effets spéciaux, qui procurent à la Machine en titre une certaine allure ; je crains par contre qu’il ne faille pas trop se pencher sur le pourquoi du comment de ces visuels.

		Maralan : J'ai bien aimé l'idée du développement par les cyborgs (d'anciens soldats blessés) d'un nouveau langage qui leur est propre, surpassant celui de l'homme qui se voit "détrôné" par ce qu'il a lui-même créée. La réflexion aurait pu davantage être poussée, cependant c'est un bon petit film de s-f.

Ce langage, en quelque sorte intermédiaire de la voix humaine et de la télépathie, constitue une petite touche d’originalité ; mais qui fait pschitt, à mon sens.
S’il prépare à l’épilogue (qui n’est pas sans m’évoquer une belle nouvelle de Philip K. Dick), il m’apparaît inutile pour l’avancée de l’intrigue : les cyborgs se cachant pour communiquer entre eux, ils pourraient tout aussi bien parler humain et, dans les faits, c’est à leur supériorité physique que leur rébellion doit toute sa réussite…
Pour ce qui est des échanges sur le thème de l’I.A. (tests de Turing et discussions avec Ava), j’en ai trouvé l’écriture bien maladroite.

Sur le plan spéculatif, The Machine m’a donc déplu ; mais, somme toute, ce n’aurait été qu’un désagrément mineur si le film avait délivré ce qu’il promettait par sa bande-annonce : de l’action, du dynamisme.
Las, il n’est proposé que peu d’action et elle est desservie par une mise en scène à mes yeux soit trop cut, soit trop molle…

Bref : [un ratage]²


PS : L’unique chinois du film a quand même une gueule improbable, Z au possible
(et son apparition qui se veut sans doute un hommage à Ne vous retournez pas : aaargh.. !)

J'ai enfin vu l'adaptation de Transperceneige par Bong Joo-Ho. Ca déraille grave à la fin, la discussion avec le conducteur est sans queue ni tête, et la note hollywoodienne, pleine d'espoir avec la jeune inuit et l'enfant est sans originalité. Ce qui détonne beaucoup avec le reste du film.
Car oui la première heure du film est un vrai régal, un mélange des genres dans un esprit très BD, avec un suspens entretenu comme il faut. Les images du train traversant le monde glacé sont très belles et très réalistes.

Du film à la série : House of cards.
Je voulais voir comment Fincher allait s'en dépatouiller. Il ne s'en tire pas trop mal, même si ce n'est pas la réalisation qui fait tout l'intérêt de cette excellente série.
C'est surtout l'excellence du scénariste (Beau Willimon), et des acteurs, et son réalisme qui en font un bonheur. Mention spéciale à la distanciation, dans laquelle Kevin Spacey excelle en s'adressant directement au spectateur.