En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre

Le cœur fou de Jean-Gabriel Albicocco.

Cette singulière histoire d'un journaliste à scandales en cavale avec une jeune pyromane est aussi l'occasion de ruer dans les brancards d'une certaine France pompidolienne.

Une belle curiosité, à (re)découvrir.

PS : je déconseille de regarder la bande-annonce ; elle dévoile l'intégralité d'une scène clé du film.

La trilogie du vice de Sergio Martino.
Premier des trois : L'Étrange vice de Madame Wardh, giallo sombre et sulfureux, porté par la magnifique Edwige Fenech.

Quand vient l’automne de François Ozon.
Un film magistral, superbement porté par ses deux actrices, dont le charme vénéneux rappelle le meilleur Chabrol, avec une petite pointe de fantastique.

J’ai fini la trilogie avec le sublime Toutes les couleurs du vice, et sa superbe bof prog, ses mouvements de caméra au baroque délirant.
Puis Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé, adaptation très libre (et libérée, c’est certainement le plus érotique de la trilogie) du Chat noir de Poe.
Cette trilogie est passionnante car elle montre la plasticité du giallo, en prenant systématiquement le contre-pied d’Argento.

Encore un très bon film français : Drone.
Thriller paranoïaque aux accents dickiens avec une petite pointe de cyberpunk et une très légère touche d’anticipation.

Steeltown Murders 1 saison 4 épisodes . Arte Replay Excellente mini série policière tirée d'une histoire vraie .

Toujours sur Arte : Chasseurs de têtes ( Norvège ) et Shokuzai (Japon ) , 2 bonnes séries .

		bruss : Shokuzai

Un bon cru Kurosawa (Kiyoshi) que cette mini-série.

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February de Osgood Perkins.

Plus connu sous le titre The Blackcoat's Daughter, c'est le premier film du réalisateur du récent Longlegs.
De fait, les deux œuvres partagent de nombreux points communs : par la thématique, certains éléments narratifs, l'actrice Kiernan Shipka, etc.
Et si Longlegs est plus spectaculaire, plus baroque, February, déjà très soigné dans ses cadrages et son ambiance sonore, est à mes yeux plus satisfaisant car son récit se tient mieux sur la longueur.

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The Devil's Bath de Veronika Franz et Severin Fiala.

L'expression "le bain du Diable" désigne la dépression, celle qui va s'abattre sur Agnes, paysanne autrichienne du XVIIIème S., après qu'elle ait quitté la maison de son enfance pour s'installer chez son mari. Celui-ci la délaisse alors qu'au contraire sa belle-mère ne la lâche pas, attendant d'elle qu'elle travaille avec acharnement et donne un enfant à son fils, comme il convient au Seigneur.

Le film, magnifié par une remarquable photographie en décors naturels, porté par l'interprétation intense de l'actrice Anja Plaschg, aborde également le sujet du "suicide par procuration", pratique d'époque où des personnes (souvent des femmes) qui souhaitaient mourir, mais accéder néanmoins au Paradis dont étaient privés les suicidés, commettaient des crimes (souvent sur des enfants) puis se dénonçaient auprès de l'Eglise, qui leur offrait alors de se confesser avant d'être exécutés.

Après Goodnight Mommy et The Lodge, j'aime décidemment beaucoup le cinéma de Franz et Fiala.
Ce dernier film joue moins sur les astuces de scénario, puisqu'il est essentiellement une tragédie, mais ce qu'il perd en surprise il le gagne en émotion.

Misèricorde d’Alain Guiraudie.
Un polar rural qui vire au wtf farceur et libertaire façon Les valseuses.
C’est à pile ou face : je pense que l’on adore ou déteste.
Pour ma part, j’adore.
Porté par un acteur incandescent et des seconds rôles parfaits, qui prennent du poids au fur et à mesure, encore un film qui confirme que le cinéma français sait maintenir une exigence et une singularité à rebours des blockbusters.
Et ce film confirme mon irréductible allergie à la campagne.

Une curiosité imbécile m'a amené à visionner The Cloverfield paradox.
Il y a dans la classe de ma petite fille des élève de 12ans qui racontent des histoires plus cohérentes avec un égal niveau de complexité, sans doute grâce à certains aux animés japonais.

Malgré le taff des acteurs et des techniciens, ce fut éprouvant de stupidité, d'inculture scientifique, et d'absurdité géométrique.