|
|
|
|
|
|
Sujet proposé le 02/01/2024 à 11h44 par Jim |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
17/08/2005
| |
|
|
|
|
5859
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RE : En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre
|
22/10/2024 à 14h45
|
|
|
| |
|
|
| |
|
| | | | | | Butch :
Une curiosité imbécile m'a amené à visionner The Cloverfield paradox. (...) ce fut éprouvant de stupidité, d'inculture scientifique, et d'absurdité géométrique. |
| | | | | | |
Tu confirmes ce que je lisais sur ce film (dont la sortie en salle fut longtemps repoussée avant d'être annulée).
Du très lâche "Cloverfield Universe", j'ai presque vu les deux premiers film.
Presque parce que du premier, Cloverfield, je n'ai vu que le début : si j'accepte quelques accomodements avec la logique dans les found footage (sans quoi les œuvres de ce genre ne tiendraient guère 90 mn), celle-ci dépassait mes limites.
Le deuxième, 10 Cloverfield Lane, m'a par contre laissé le souvenir d'un huis-clos tendu comme il faut, avec de bons acteurs ( John Goodman en tête).
| | | | | | SG-LYON :
Smile : Bon film sur la folie. |
| | | | | | |
Plus précisément sur les chaînes traumatiques, le monstre final en étant une franche incarnation.
|
|
| |
|
"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
17/08/2005
| |
|
|
|
|
5859
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RE : En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre
|
23/10/2024 à 10h23
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Mais ne nous délivrez pas du Mal de Joël Séria.
Du cinéma de Joël Séria, on retient surtout Les galettes de Pont-Aven, pour la célèbre tirade paillarde du regretté Jean-Pierre Marielle...
Toutefois, il avait avant cela signé, avec ce premier film, une œuvre autrement subversive.
Deux jeunes filles, d'extractions différentes (noblesse et classe moyenne), toutes deux pensionnaires d'un établissement catholique, s'y engagent volontairement dans l'exploration du Mal.
Si dans leurs recréations amatrices du culte de Satan, dans leurs lectures de Lautréamont ou de romans érotiques anonymes, entre une part de jeu, les risques qu'elles encourent sont eux bien réels (et le film de compter son lot de scènes malaisantes, les deux (anti-)héroïnes manquant plusieurs fois de se faire violer).
Les sentiments, d'un romantisme noir, sont néanmoins bien présents dans cette histoire d'amitié/amour adolescent, si excessif, dont on sait par avance qu'elle finira mal
(on peut penser, dans un genre proche, au beau film de Peter Jackson, Créatures célestes).
Le dénouement est de ceux qu'on n'oublie pas.
PS : quand je vois certaines expressions réactionnaires par chez moi, j'ai plaisir à me rappeler que ce genre de film a existé.
|
|
| |
|
"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
|
|
|
|
dernière édition : 23/10/2024 à 10h23
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
02/09/2004
| |
|
|
|
|
9459
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RE : En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre
|
23/10/2024 à 10h36
|
|
|
| |
|
|
| |
|
| | | | | | Citation :
Du cinéma de Joël Séria, on retient surtout Les galettes de Pont-Aven, pour la célèbre tirade paillarde du regretté Jean-Pierre Marielle...
Toutefois, il avait avant cela signé, avec ce premier film, une œuvre autrement subversive. |
| | | | | | |
Cette période post-Nouvelle vague (plus vague que nouvelle disait Audiard) et post-68 (la censure s'allège, et censurer de façon arbitraire comme avec La religieuse devient inconcevable ; nous assistons hélas à un inquiétant retour en arrière dans l'indifférence générale) est effectivement une sorte d'âge d'or du cinéma français, qui va connaitre son zénith avec Les valseuses ou La meilleure façon de marcher, qui vont accompagner la libération des mœurs. L'Empire des sens sort d'ailleurs sans problème en France, tandis que Série noire ou Taxi driver abordent frontalement la prostitution et le proxénétisme des mineures.
| | | | | | Citation :
PS : quand je vois certaines expressions réactionnaires par chez moi, j'ai plaisir à me rappeler que ce genre de film a existé. |
| | | | | | |
Jérôme Fourquet, dont je lis les analyses avec attention, estime que le pays s'est déchristianisé (la crémation devient la norme, le prénom Marie est de moins en moins donné, les baptêmes et les mariages religieux s'effondrent), et que nous sommes passés d'un catholicisme de convention à un catholicisme de conviction, moins feutré, plus identiitaire et revendicatif. Plus Jean-Paul II que Jean XXIII. Et que d'autres croyances apparaissent, reviennent ou se développement (pseudo-médecines, chamanisme, sorcellerie, astrologie...). Bref, les croyances évoluent et la raison stagne.
|
|
| |
|
"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
|
|
|
|
dernière édition : 23/10/2024 à 10h56
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
29/09/2012
| |
|
|
|
|
807
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RE : En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre
|
23/10/2024 à 14h08
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Olivier, tes deux paragraphes se rejoignent. Ton indifférence générale comme ta mutation des croyances sont à mon sens les symptômes d'une même réalité. Les nouvelles croyances que tu évoques n'en sont pas puisqu'elles n'abordent que le quotidien. Le seul objet d'une religion est d'aborder l'au delà. Tout le reste n'est que basse politique, folklore, et spoliation économique. Le problème est que les curetons, comme les toubibs, ont oublié qu'il vont mourir.
On ne vit que lorsqu'on a conscience de sa finitude. Tout le sel de la transgression, l'envie d'être, au sens shakespearien du terme, la transcendance qu'elle soit mystique, ou artistique sont le fruit de se qu'on veut laisser après soit. Sans ça, les gens stagnent dans un rituel consommateur sans fin, le plus confortable possible, qui se traduit jusque dans la chute du nombre de ceux qui écrivent ici.
C'est sans doute la raison pour laquelle j'aime tant Necroville de McDonald qui illustre assez bien cette idée.
|
|
| |
|
Tout refuser et continuer.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
02/09/2004
| |
|
|
|
|
9459
messages | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RE : En 2024, devant de bons films tu vas t'ébattre
|
23/10/2024 à 15h09
|
|
|
| |
|
|
| |
|
| | | | | | Citation :
C'est sans doute la raison pour laquelle j'aime tant Necroville de McDonald qui illustre assez bien cette idée |
| | | | | | |
Je ne connaissais pas ce livre : je le note. J'avais beaucoup aimé le recueil de nouvelles de l'auteur paru autrefois chez A&D, avec sa boucle entre la première et la dernière nouvelle, en hommage au regretté Bowie.
En matière de religion ou de croyance, on a souvent celle de son éducation. Les mystiques à la Pascal sont assez rares.
Pour ma part, je pense comme Gerald Bronner, que la fin de la religion ne signifie pas la fin de la croyance. Il y a toujours un certain besoin d'enchantement du monde, que l'on va chercher ailleurs que dans les Écritures. L'ascèse de la raison et son aridité ne séduisent pas autant que les promesses du bien-être, des "médecines" douces et autres escroqueries. Il suffit de voir fleurir les cabinets d'ostéopathes ou les ventes de pierres "guérisseuses".
Je pense aussi que nous sommes depuis un certain temps passé de la culture au divertissement, de Tolkien à la romantasy pour caricaturer.
Nous sommes passés de l'au-delà au là.
|
|
| |
|
"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
|
|
|
|
dernière édition : 23/10/2024 à 15h13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Science-fiction, fantastique, fantasy : Culture SF, toutes les littératures de l'imaginaire
© Culture SF 2003 / 2014 - Conception et réalisation : Aurélien Knockaert - Mise à jour : 08 juin 2014
nos autres sites : APIE People : rencontres surdoués - Traces d'Histoire
|
|
|
|
|