Leur chef-d'œuvre

Simmons: je parviens à faire un distinguo de qualité entre ses versants F et SF.
Tu en as un troisième, le thriller (Les forbans de cuba, le cinquième cœur …). Je n'ai lu que premier que j'ai aimé bien que touffu.

		Citation : Vous êtes plusieurs à avoir cité le magnifique recueil Vermilion Sands ; et c'était de cet ouvrage que je pensais tirer un titre (mais lequel ? Les statues chantantes, peut-être), parce que le décor y imprègne tellement chaque récit qu'il incite l'imagination à y vagabonder

J’aime bien les derniers textes, qui basculent presque dans l’horreur.

Simmons : il a dû voir un ou deux textes publiés dans les Territoires de l’inquiétude, qui étaient tout sauf renversant.

Nouvelle fournée... :

_ Ray Bradbury
_ Arthur C. Clarke
_ Samuel R. Delany
_ Richard Matheson
_ Michael Moorcock
_ A. E. Van Vogt

Ray Bradbury
Pas trop lu. Chroniques martiennes.

Arthur C. Clarke
Beaucoup lu. Sans hésiter Rendez-vous avec Rama (le seul tome 1 du cycle)

Samuel R. Delany
Nova

Richard Matheson
Le jeune homme, la mort et le temps.

Michael Moorcock
Le premier cycle de Dorian Hawkmoon. (The jewel in the skull ----> The Runestaff)

A. E. Van Vogt
La faune de l'espace

_ Ray Bradbury
Pour le plaisir des nouvelles, L'homme illustré.
Sinon, je me souviens d'un Territoire de l'inquiétude qui avait repris la nouvelle à l'origine de La foire des ténèbres, qui m'a laissé un excellent souvenir. Un excellent texte de terreur.

_ Arthur C. Clarke
J'aime beaucoup 2001, parce que le film, et la façon dont Clarke décrit le fameux trip, très, très, très différent du film.
Pas du tout psychédélique, et profondément scientifique (selon les théories obsolètes de l'époque).
Et c'est compréhensible, tout en étant fascinant.
Et j'adore l'idée des proportions du monolithe, qui postulent l'idée que les maths sont le seul langage universel possible.

_ Samuel R. Delany
En nouvelle, Ouais et Gomorrhe, texte brillant et caustique.
Pour ses romans, j'ai beaucoup de mal à trancher entre Babel 17 et Nova ou les expérimentations de L'intersection Einstein. Peut-être Babel 17 pour l'originalité, et le fait d'être l'un des rares space-op de la New wave.

_ Richard Matheson
L'intégrale des nouvelles vaut très largement le détour.
Sinon, impossible de trancher entre L'homme qui rétrécit et Je suis une légende. Le premier est un modèle d'efficacité et de fausse simplicité. Le second est une œuvre majeure, par son retournement de perspective et, mazette, quelle fin !

_ Michael Moorcock
Voici l'homme : un modèle de concision. Pour les nouvelles, pas fan de son Livre d'or.

_ A. E. Van Vogt
Rien à sauver.

Pas trop d'accord avec Olivier sur la novelisation de 2001. Je trouve Clarke trop explicite dans le roman, notamment à la fin, "au-delà de l'infini". Rama pour moi est vraiment son chef d'oeuvre parce qu'y est particulièrement réussi ce mélange typique de Clarke de hard-SF et de mystère venu du fond du temps et de l'espace... Comme pour 2001 il a tout gâché en "révélant" Rama.
D'accord avec Olivier sur la qualité des nouvelles de Matheson. Mais moi je ne suis pas trop fan de Je suis une légende...
Sur Delany j'ai le souvenir d'audaces formelles dans certains romans qui me paraissent pas à leur place en SF...

_ Ray Bradbury : chroniques martiennes
_ Arthur C. Clarke : la cite et les astres
_ Samuel R. Delany : Nova
_ Richard Matheson : je suis une legende
_ Michael Moorcock : Elric
_ A. E. Van Vogt : A la poursuite des Slans

_Ray Bradbury : enfer comment choisir entre L'homme illustré et Les chroniques martiennes ? J'ai une petite dizaine de recueils de ses nouvelles
_ Arthur C. Clarke : Là aussi j'hésite entre La cité et les astres et Rendez vous avec Rama (le premier bien sur)
_ Samuel R. Delany : Nova
_ Richard Matheson : Les trois tomes de ses nouvelles mais comment oublier Je suis une légende ?
_ Michael Moorcock : trop peu lu.
_ A. E. Van Vogt : Peut-être La faune de l'espace

		Citation : Pas trop d'accord avec Olivier sur la novelisation de 2001. Je trouve Clarke trop explicite dans le roman, notamment à la fin, "au-delà de l'infini". Rama pour moi est vraiment son chef d'oeuvre parce qu'y est particulièrement réussi ce mélange typique de Clarke de hard-SF et de mystère venu du fond du temps et de l'espace... Comme pour 2001 il a tout gâché en "révélant" Rama.

Je trouve que Rama est desservi par sa construction paresseuse : un chapitre = une découverte = une nouvelle péripétie qui se termine en cliffhanger résolu dans le chapitre suivant. C'est vraiment dommage, car le livre ne manque pas, loin de là, d'atouts majeurs.

Dans 2001, je trouve que cela fourmille d'idées, comme l'adieu au corps matériel, et surtout cette longue histoire de l'évolution, et sa dimension prométhéenne me plaisent.

OK. Et tu sauves rien de van Vogt. OK. ça a vieilli mais il a dominé de la tête et des épaules les années 40...