Leur chef-d'œuvre

		Citation : OK. Et tu sauves rien de van Vogt. OK. ça a vieilli mais il a dominé de la tête et des épaules les années 40...

Du peu que j'ai lu (Le non-A, Le colosse anarchique), je garde un souvenir épouvantable.
Je partage totalement les critiques de Damon Knight.

_ Ray Bradbury - Les chroniques Marsiennes
_ Arthur C. Clarke - Rendez-vous avec Rama concernant 2001, le Kubrick m'a démotivé.
_ Samuel R. Delany - rien lu
_ Richard Matheson - Je suis une légende
_ Michael Moorcock reste pour moi le papa d'Elric
_ A. E. Van Vogt - A la poursuite des Slans peut être vu comme un honnête divertissement.

_ Matheson. Je suis une légende. Sans hésiter. Et j’ai aimé des nouvelles et j’ai adoré ses autres romans Le jeune homme, la mort et le temps ou l’homme qui rétrécit. Si j’avais à citer un auteur en SF et fantastique comme figure de proue (il aurait apprécié l’image), c’est bien Matheson qui arpente les deux versants avec brio.

_ Bradbury en figure de poupe. Pas suffisamment lu. (Ça me rappelle que j’ai à continuer Le pays d’octobre)

		Jim : Pour Wells, j'étais curieux de voir qui serait le plus cité entre La machine à explorer le temps et La guerre des mondes. J'aurais misé sur le premier : raté !

La machine à explorer le temps, quels avis ? Est ce toujours un incontournable de la SF ? Je ne l’ai pas lu

		Citation : La machine à explorer le temps, quels avis ? Est ce toujours un incontournable de la SF ? Je ne l’ai pas lu

Certes , mais il a ectrit tellement de classiques ..et Lhomme invisible alors ?
La guerre dans les airs est un sacré morceau de prospective , incroyablement visionnaire !

_ Ray Bradbury, Les chroniques martiennes
_ Samuel R. Delany, Babel 17
_ Richard Matheson, Je suis une légende
_ Michael Moorcock, Les danseurs de la fin des temps (l'intégrale)

_ Arthur C. Clarke _ A. E. Van Vogt, ... je passe

Concernant Matheson, n'oublions pas le fiston.
Un roman, satire particulièrement féroce et jubilatoire des séries et de la tv des années 80.
Mais surtout, un excellent nouvelliste, qui n'a vraiment rien à envier à son père, notamment pour l'art de la chute. Parfois plus expérimental, parfois plus explicite dans la violence et l'horreur.
On lui doit aussi une très belle novella écrite comme un reportage gonzo sur un groupe imaginaire, magnifique hommage à Led Zep : rien que ça...

Un fils de qui n'a pas hérité qu'un nom, mais aussi un incontestable talent.
C'est assez rare pour être signalé.

_ Ray Bradbury
En romans, Fahrenheit 451.
En nouvelles, il y a trop de chef-d'œuvres... Alors va pour le dernier qui m'aie marqué : Rêve de fièvre ("un enfant malade croit être la proie d'une entité parasitaire qu'il s'apprête à transmettre à tous les gens qu'il touchera").

		Olivier : je me souviens d'un Territoire de l'inquiétude qui avait repris la nouvelle à l'origine de La foire des ténèbres, qui m'a laissé un excellent souvenir. Un excellent texte de terreur.

La grande roue ? Elle ne m'a pas marqué. Comme quoi, les différents ressentis...

_ Arthur C. Clarke
Pas assez lu de romans.
Côté nouvelles, peut-être L'étoile...

		Olivier : J'aime beaucoup 2001, parce que le film, et la façon dont Clarke décrit le fameux trip, très, très, très différent du film. Pas du tout psychédélique, et profondément scientifique (selon les théories obsolètes de l'époque). Et c'est compréhensible, tout en étant fascinant. (...)

Le premier roman de science-fiction que j'aie lu (merci la médiathèque). Suite au film, également.
D'ordinaire, je n'aime pas trop creuser les zones d'ombre d'un film, préférant laisser planer le mystère. Mais le symbolisme du Kubrick m'a toujours laissé insatisfait. J'en garde les formidables images, et prend le récit du roman...! ^^

_ Samuel R. Delany

		Olivier : Pour ses romans, j'ai beaucoup de mal à trancher entre Babel 17 et Nova ou les expérimentations de L'intersection Einstein.

Itou.
J'opte pour L'intersection Einstein, que je ne m'attendais pas à apprécier autant que je l'ai fait.
Côté nouvelles, je ne me prononce pas avant d'avoir lu Le Temps considéré comme une hélice de pierres semi-précieuses.

_ Richard Matheson
En romans, Je suis une légende.
En nouvelles, Journal d'un monstre/Né de l'homme et de la femme : au panthéon des meilleures premières nouvelles de la Littérature.

_ Michael Moorcock
J'ai beaucoup aimé Voici l'homme, le roman comme la nouvelle, mais je ne me prononce pas sur LE chef-d'oeuvre, faute d'avoir assez lu de l'œuvre pléthorique de l'auteur.

_ A. E. Van Vogt

		BC : La faune de l'espace

Je pense que je le lirai un jour, celui-là.

		Olivier : Je partage totalement les critiques de Damon Knight.

"Gâcheur cosmique", Van Vogt ?
Du point de vue littéraire, elle tient la route, la démolition de Damon Knight.
Pourtant, il m'a beaucoup plu, ce Monde des Ā, au point que je le choisis en chef-d'œuvre.
Est-ce dû à ses défauts de l'écrivain ou à ses qualités particulières ? : j'y trouvai une qualité de désorientation qui collait parfaitement à la trajectoire du personnage principal.

Pour les nouvelles, Le village enchanté, parce que Van Vogt est habile à mettre le lecteur à la place de l'alien, lui faire voir par ses yeux, et avec ce récit on est en plein dedans.

		Jim : Le premier roman de science-fiction que j'aie lu (merci la médiathèque). Suite au film, également. D'ordinaire, je n'aime pas trop creuser les zones d'ombre d'un film, préférant laisser planer le mystère. Mais le symbolisme du Kubrick m'a toujours laissé insatisfait. J'en garde les formidables images, et prend le récit du roman...! ^^

Autrement dit l’histoire du roman est plus classique et sans les zones d’ombre du film ?

Van Vogt interviewé par Le Magazine Littéraire expliquait sa méthode originale pour trouver des idées : Se coucher en ayant réglé le réveil pour interrompre son sommeil et noter ses rêves avant dissipation !
Ainsi on comprend mieux pourquoi ses histoires sont si souvent biscornues :-)
Je crois que La Faune de l'espace est son premier roman (et mon préféré). Le titre original : The space Beagle fait allusion au navire Beagle ayant emmené Darwin découvrir la biodiversité. (cf. Sadoul)
Mais je comprends que les littéraires puissent préférer A la poursuite des Slans .
Salut.

		BdN : Autrement dit l’histoire du roman est plus classique et sans les zones d’ombre du film ?

C'est ça. Comme le dit Olivier. Moins versé vers la métaphysique, plus vers l'astrophysique. Mais non sans émerveillement.